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Courrier International, le 19/04/2017
DIKEN – ISTANBUL
Dessin de Kountouris paru dans Efimerida Ton Syntakton, Athènes.
La courte victoire du oui au référendum du 16 avril sur la nouvelle Constitution place le président turc devant ses responsabilités : il ne pourra plus accuser l’opposition de bloquer le pays. Et il devra bientôt rendre des comptes à son peuple, estime ce site d’opposition.
Nous l’avons dit, écrit, crié sur tous les toits dès que l’occasion s’en présentait : cette révision constitutionnelle consiste à livrer le pays à un autocrate. Elle signe l’arrêt de mort de la justice, transforme la Turquie en parti-État et lie son avenir au bon vouloir d’un seul homme plutôt qu’aux volontés de 80 millions de citoyens. Mais nous n’avons pas su expliquer au peuple la portée exacte de cette réforme. Les médias étaient sous contrôle.
On a abreuvé le peuple de mensonges du matin au soir sur 25 chaînes différentes. On leur a promis le paradis. Les tenants du oui avaient l’argent. Ils ont couvert le pays d’affiches et de pancartes. Préfets, sous-préfets, militaires, polices, bureaucrates, tous ont été mis au service du oui. Ils ont usé de l’État et de la religion, multiplié les menaces qui de licenciement, qui de famine, qui de mort, ont convaincu les gens modestes que l’économie sombrerait et qu’ils perdraient le peu qu’ils avaient avec la victoire du non. Ils ont obtenu ce qu’ils voulaient. Mais d’une courte tête.
Sans même parler des irrégularités observées, ils n’ont fait que 51 %. En dépit de toutes les menaces, de toutes les pressions, en dépit du martèlement étatique et médiatique. Ils ont promis le paradis à une population nationaliste et traditionaliste dans sa grande majorité, mais n’ont obtenu que 51 % des voix. Cela montre les limites de l’instrumentalisation de la religion à des fins politiques. L’AKP a perdu Istanbul, Ankara, Izmir, Adana, Diyarbakir, Mersin ; 49 % des électeurs ont résisté à leur bombardement médiatique, à leurs menaces, à leurs mensonges.
Ce n’est pas la fin. Nous luttons pour la démocratie, pas pour le pouvoir. Et quand bien même le non aurait gagné que rien n’aurait fondamentalement changé. Nous aurions simplement réagi à un état de fait qui nous semblait néfaste pour le pays. Nous avons défendu la démocratie et lutté dans l’espoir de fonder un jour une Constitution qui protège les croyances, l’identité, le mode de vie de chacun et qui garantisse le bien commun. Il faudra donc continuer la lutte si nous voulons avoir cela un jour.
“Désormais, plus d’excuse possible”
Les choses auraient assurément été tout autres si la réforme avait été rejetée avec 55 ou 60 % des voix. Mais songez à ce qui serait advenu au cas où le non l’aurait emporté d’un cheveu ? Les experts nous prédisent une crise économique majeure. Tous les indicateurs sont au rouge. L’ensemble des mesures autocratiques mises en place par le régime ont eu des conséquences délétères et nous n’avons pas fini d’en payer le prix. Les tenants du non l’eussent-ils emporté que le pouvoir les aurait aussitôt montrés du doigt et tenus pour responsables, comme nous en avons fait l’expérience après les élections législatives du 7 juin 2015. La situation sécuritaire du pays est amenée à se dégrader encore. Si le non l’avait emporté, le pouvoir aurait affirmé que c’est l’opposition qui a déstabilisé le pays en leur mettant des bâtons dans les roues. Désormais, plus d’excuse possible.
Le régime présidentiel est désormais une réalité constitutionnelle. Erdogan n’a plus personne qui puisse entraver son action. Il est le seul chef à bord. Et aussi vrai qu’il est le seul compétent, il sera tenu pour le seul, ou du moins le principal, responsable. Il agira comme bon lui semble, ce qui ne fera guère de différence comparé à aujourd’hui. Mais 51 % est une victoire en demi-teinte, susceptible de retenir le pouvoir dans son élan. En résumé, l’AKP se retrouve privé de ses excuses habituelles sans pour autant avoir obtenu la large victoire qui lui aurait assuré une marge de manœuvre satisfaisante. Les Turcs ont refusé de donner carte blanche au pouvoir. Ils ont dit à Erdogan : “Puisque tu veux vraiment être président, alors vas-y ! Montre-nous ce que tu vaux.”
Il nous incombe de poursuivre la lutte. Nous devons continuer à dialoguer avec l’ensemble des composantes de la société sans nous arrêter à nos différences identitaires, idéologiques ou confessionnelles, mettre l’accent sur nos valeurs communes et l’unité de nos sentiments, expliquer la valeur et l’apport de la démocratie, de la liberté et de l’intelligence collective. Convaincre les gens que nous sommes capables de faire de ce pays un endroit vivable et respectueux pour tous. Expliquer que le véritable Éden réside dans l’égalité, la liberté et la démocratie, et que pour cela nous devons nous donner la main. Ce score de 49 % nous en donne la force et l’espoir. Nous ne sommes qu’au début du chemin, mais c’est un beau début.
Levent Gültekin
Diken
Istanbul
La quotidienne
turc
www.diken.com.tr
“L’Epine” veut se démarquer du “paysage médiatique turc que le pouvoir voudrait transformer en un jardin de roses où il ne se passe rien”. Très critique vis-à-vis du président Erdogan, le site a reçu le soutien de Harun Simavi, petit-fils du fondateur d’un des principaux quotidiens du pays, Hürriyet, de tendance kémaliste. Il dispose d’une section en anglais, mais elle est peu actualisée.
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