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Le Figaro avec AFP, le 14/02/2024
Par Anne Andlauer À Istanbul (Turquie)
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a rencontré son homologue égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, mercredi, au Caire. Murat Cetinmuhurdar/Turkish Presidential Press Office/Handout via REUTERS
DÉCRYPTAGE – Mercredi, les présidents turc et égyptien ont scellé leur rapprochement, après une décennie de quasi-rupture.
Retrouvailles au Caire pour les chefs d’État turc et égyptien. Recep Tayyip Erdogan a été reçu en fanfare ce mercredi 14 février par Abdel Fattah al-Sissi, venu l’accueillir en personne à l’aéroport du Caire. Les deux hommes, qui ont passé en revue les relations bilatérales, ont aussi évoqué des dossiers régionaux brûlants, comme la guerre à Gaza, sur laquelle ils affichent des positions très proches dans leur soutien aux Palestiniens. Le président égyptien s’est félicité de l’ouverture d’une «nouvelle page» entre Ankara et Le Caire, et a accepté l’invitation de Tayyip Erdogan à se rendre en Turquie en avril. Le président turc, qui est allé jusqu’à appeler son hôte «cher frère», s’est réjoui de leur souhait commun d’«élever les relations turco-égyptiennes au niveau qu’elles méritent».
La dernière visite de Recep Tayyip Erdogan au Caire remontait à novembre 2012. À l’époque premier ministre, il allait rencontrer le président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, dont il avait salué l’arrivée au pouvoir. Huit mois plus tard, lorsqu’un coup d’État militaire renverse Mohamed Morsi, la Turquie rappelle son ambassadeur. C’est le début d’une brouille qui durera dix ans. Le nouveau maître de l’Égypte devient l’une des bêtes noires de Tayyip Erdogan sur la scène internationale. Dans ses discours, le président égyptien est un «putschiste», un «tyran», «l’organisateur d’un massacre». «Certains aimeraient me réconcilier avec Sissi. Jamais!» clame encore le dirigeant turc en mars 2019.
Vu de Turquie, ce revirement diplomatique n’étonne personne. «Erdogan est un homme politique très pragmatique, il est habitué à ce genre de volte-face. Il sait les justifier auprès de sa base électorale en expliquant que les conditions ont changé et qu’il révise sa politique au nom des intérêts de la Turquie», observe Mitat Çelikpala, professeur de relations internationales à l’université Kadir Has d’Istanbul.
C’est Ankara qui a fait le premier pas. Des contacts entre services de renseignements ont préparé le terrain au cours de l’année 2020. Au printemps suivant, des diplomates turcs se sont rendus au Caire, tandis que les médias égyptiens d’opposition installés en Turquie étaient priés de «baisser le ton». En novembre 2022, en marge de l’ouverture de la Coupe du monde de football au Qatar, Recep Tayyip Erdogan et Abdel Fattah al-Sissi ont échangé une poignée de main. L’été dernier, enfin, Ankara a nommé un ambassadeur au Caire, et vice-versa, confirmant la reprise des relations diplomatiques.
Une entente favorable aux Occidentaux
En Turquie, dans les milieux proches des Frères musulmans, ces retrouvailles passent mal. Certains accusent le président de «trahison». Mais, en politique étrangère, Recep Tayyip Erdogan a largement abandonné ses postures idéologiques et multiplie les revirements. En renouant avec des puissances régionales, comme l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et, désormais, l’Égypte, la Turquie a mis fin à un isolement régional qui avait vu certains pays s’allier contre ses intérêts.
Pour agir au Moyen-Orient, les Occidentaux ont besoin d’acteurs régionaux forts, stables et fiables
Mitat Çelikpala
«La réconciliation avec l’Égypte était particulièrement importante, note Mitat Çelikpala. Du point de vue de la politique étrangère et sécuritaire, la Turquie ne dispose que d’une seule clé pour changer les équilibres au Moyen-Orient et en Méditerranée. Et, cette clé, c’est l’Égypte», poursuit le spécialiste. Dans cette région, «la Turquie a des relations problématiques avec la Syrie et Israël. À Chypre, elle n’a pas de relations avec la partie grecque. Au Liban, il n’y a pas d’État à proprement parler. Même chose avec la Libye, plongée dans le chaos. Pour avoir de l’influence au Moyen-Orient, la Turquie et l’Égypte ont besoin de coopérer.» Premier effet concret de cette réconciliation, la Turquie se dit prête à livrer des drones de combat à l’Égypte. En Méditerranée orientale, elle souhaite signer avec Le Caire un accord de délimitation maritime, qui renforcerait sa position dans ses disputes avec la Grèce et Chypre.
Elle espère avancer ses pions dans les projets gaziers sur lesquels l’Égypte jouit d’une grande influence. La Turquie pense aussi à la Libye, où elle dit vouloir travailler avec l’Égypte à une solution politique, alors que les deux pays ont soutenu des camps opposés dans la guerre civile libyenne. Enfin, des inquiétudes économiques motivent ce rapprochement: minée par l’inflation, l’économie turque a besoin d’exporter pour renflouer ses réserves en devises. L’Égypte, qui s’enfonce dans la crise et cherche des investisseurs, espère aussi y trouver son compte. Même lorsque les relations étaient au plus mal, Le Caire est resté le plus grand partenaire commercial d’Ankara en Afrique. Les échanges bilatéraux ont doublé depuis 2020 (autour de 10 milliards de dollars actuellement), et les deux capitales souhaitent à nouveau multiplier ce chiffre par deux dans la décennie à venir.
Selon le chercheur Mitat Çelikpala, les chancelleries occidentales observent avec grand intérêt la réconciliation entre Ankara et Le Caire. «Pour agir au Moyen-Orient, les Occidentaux ont besoin d’acteurs régionaux forts, stables et fiables, analyse-t-il. La Turquie est un partenaire important pour les Occidentaux. L’Égypte est un acteur politique de poids dans le monde arabe. Les deux pays représentent des forces militaires capables de contrôler les équilibres en Méditerranée. Donc, du point de vue des Occidentaux, associer ces deux acteurs, c’est disposer d’un pouvoir d’action ou, du moins, éviter des problèmes supplémentaires.»
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