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Le Journal du Dimanche, le 04/09/2025
Sébastien Boussois
Alors que la guerre civile au Soudan s’enlise, de nouvelles révélations mettent en lumière l’implication directe de puissances régionales dans le conflit : des drones turcs sont bel et bien déployés contre les Forces de soutien rapide (FSR) de Hemedti, au profit du régime du général al-Burhan. Depuis le déclenchement du conflit en avril 2023, le pays est ravagé par une guerre fratricide entre l’armée soudanaise (SAF) et les FSR. Le front s’étend de Khartoum à Darfour, plongeant les populations civiles dans un enfer de sièges, de famines, de bombardements urbains.
La ville d’El-Fasher, assiégée depuis des mois, est devenue le symbole de ce désastre : dernière grande place forte de l’armée au Darfour, elle résiste difficilement aux assauts répétés de l’armée soudanaise. Pour al-Burhan, l’enjeu est vital : reprendre Khartoum et restaurer une légitimité nationale ; pour Hemedti, consolider son emprise territoriale et politique.
Officiellement, Ankara se présente comme un médiateur. En réalité, la Turquie a multiplié les livraisons d’armes et de drones depuis deux ans. Six Bayraktar TB2, trois stations de contrôle et plusieurs lots de munitions auraient été fournis à l’armée soudanaise pour une valeur de 120 millions de dollars, via des circuits opaques transitant par le Mali et l’Érythrée. Ces transferts violent directement l’embargo international en vigueur.
Des images satellites confirment que l’aéroport d’Uweinat-Est sert désormais de base de lancement à des drones turcs
Une enquête du Washington Post a par ailleurs révélé des livraisons secrètes de missiles et de drones, confirmées par des documents internes et des photographies. Le quotidien américain a également établi la présence d’ingénieurs de la société turque Baykar au Soudan, assurant le suivi technique des opérations, accompagnant l’armée soudanaise dans l’utilisation de ces équipements. Les images satellites récentes confirment que l’aéroport d’Uweinat-Est, situé dans le sud-ouest égyptien, sert désormais de base de lancement à des drones turcs Akıncı, utilisés pour frapper les positions du RSF. C’est un tournant décisif : la guerre soudanaise, longtemps perçue comme interne, prend une dimension régionale.
L’impuissance des Nations unies
La transformation d’Uweinat-Est en base de lancement illustre parfaitement cette dérive. Ce qui avait commencé comme une lutte de pouvoir interne à Khartoum se mue aujourd’hui en un conflit par procuration. À court terme, ce soutien turc offre à l’armée soudanaise un avantage tactique : frapper à distance, regagner du terrain, ouvrir de nouveaux fronts. Mais à long terme, il fragilise la souveraineté nationale et accroît la dépendance de Khartoum vis-à -vis d’Ankara. Dans ce jeu dangereux, le Soudan devient le terrain d’expérimentation des ambitions régionales, tandis que ses habitants meurent ou fuient.
En octobre 2024, le Conseil de sécurité a prolongé l’embargo sur les armes à destination du Darfour. Mais aucune sanction n’a été décidée contre la Turquie, ni contre l’Iran, également accusé d’approvisionner l’armée soudanaise. Cette inertie démontre l’incapacité des Nations unies à dissuader les puissances extérieures de transformer le conflit soudanais en champ de bataille par procuration qui ne fait que repousser une issue favorable. Une fois encore, l’ONU reste spectatrice, incapable d’imposer un cadre de sécurité collective. Pendant ce temps, les civils soudanais paient le prix fort : des milliers de morts, des millions de déplacés, une famine qui menace désormais toute une génération.
La communauté internationale doit agir
Dans un pays déjà ravagé, toute ingérence militaire étrangère ne fera qu’allonger la guerre et condamner davantage le peuple soudanais à la violence, à la famine et à l’exil. Les Nations unies et les grandes puissances doivent cesser de détourner le regard. Il ne s’agit plus seulement d’un conflit africain oublié : c’est une guerre qui menace d’embraser toute la région du Sahel et de la Corne de l’Afrique, déjà fragilisées par les ingérences étrangères, le terrorisme et la misère.
Le jeu dangereux de la Turquie au Moyen-Orient inquiète Israël
La communauté internationale doit agir : enquêtes indépendantes, sanctions ciblées contre les fournisseurs d’armes, et relance d’un véritable processus politique inclusif. Sans cela, le Soudan risque de devenir le nouveau théâtre d’une guerre mondiale par morceaux, où chaque puissance teste ses armes, ses drones et son influence, sur le dos d’une population abandonnée.
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