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L’Equipe, le 01/04/2023
Flavien Trésarrieu

Sacha Boey sous le maillot de Galatasaray cette saison. (G. van Keulen/Presse Sports)
À 22 ans, Sacha Boey s’épanouit avec Galatasaray qui domine le Championnat turc. Avant d’affronter Adena Demirspor ce samedi (19h30), le latéral droit français explique les obstacles qu’il a affrontés pour s’imposer dans le onze du club stambouliote.
Quitter jeune le Championnat de France pour tenter de passer un cap à l’étranger n’est plus une rareté. Les cas sont fréquents à chaque mercato, mais Sacha Boey, lui, a pris le pari de relever ce challenge en Turquie à l’été 2021. Il avait 21 ans. Un an et demi après, l’ancien Rennais s’est imposé comme le meilleur latéral droit de Süper Lig au sein d’une équipe qui caracole en tête du Championnat. De passage à Paris durant la trêve, il nous a raconté les péripéties qu’il a traversées avant de s’imposer dans le Bosphore.
« Vous vivez votre deuxième saison à Galatasaray où vous êtes aujourd’hui un titulaire indiscutable. Était-ce écrit alors que le club avait recruté Léo Dubois à votre poste l’été dernier ?
Je vis une très belle saison mais franchement elle n’avait pas bien commencé : je n’avais même pas été pris au stage d’avant-saison et le club voulait me vendre en Roumanie parce qu’ils avaient recruté Léo. Pendant un mois, on m’a mis avec les U19. Ensuite, Léo se blesse et l’autre latéral aussi. Ils me font revenir à l’entraînement à deux jours de la première journée. La veille, on me passe la chasuble de titulaire. J’ai joué et après je ne suis plus jamais sorti du onze (22 matches, tous en tant que titulaire).
C’est peu commun de passer soudainement des U19 à un rôle de titulaire en pro…
J’ai bossé (il insiste), bossé encore en individuel. Au point d’être presque plus prêt que les autres joueurs physiquement. À l’entraînement, c’était presque plus facile pour moi qu’avec les U19 parce que les U19 avaient la dalle, ils voulaient prouver. En pro, on est plus relâché en attendant les matches. Mais moi, quand je suis revenu, j’ai mis un maximum d’intensité et ça a marqué le coach (Okan Buruk). J’avais trop faim.
« Quand t’évolues jeune dans un grand club comme Galatasaray, qui jouait l’Europe, ça se voit, ça se sait »
Vous étiez alors à Galatasaray depuis un an. C’est peu commun qu’un Français de 21 ans aille en Turquie à cet âge. N’était-ce pas risqué ?
Au début, je pensais comme ça. Je n’étais pas très chaud pour y aller. J’avais des a priori, la peur de m’y enterrer. Mais je me suis renseigné, j’ai beaucoup réfléchi et je me suis dit que ça pouvait être une bonne opportunité. Quand tu évolues jeune dans un grand club comme Galatasaray, qui jouait la Ligue Europa (la saison passée), ça se voit, ça se sait. Et c’était top, jusqu’à la blessure.
Vous avez manqué trois mois et demi de compétition entre septembre et décembre 2021. C’est long pour une blessure aux ischio-jambiers. Que s’est-il passé ?
Au départ, j’en avais pour un mois d’absence mais j’ai rechuté.
Vous étiez revenu trop tôt ?
On avait un match au Vélodrome, contre l’OM (0-0, le 30 septembre 2021). Je n’avais pas un entraînement dans les jambes avec l’équipe. J’ai fait le déplacement à Marseille. Le coach vient me voir en veille de match et me dit que je suis titulaire. J’avais, je pense, quarante-cinq minutes dans les jambes. C’était prévu que je sorte à la mi-temps. Quand elle arrive, le coach me dit : « je te sens bien, tu continues ». C’était Fatih Terim, un grand coach. Donc je me dis ok. Je regarde le chrono. Je devais sortir à la 60e. Et à la 60e, je sprinte, puis crac, je me reblesse. Deuxième fois : match de Besiktas (le 25 octobre). Deux jours avant la rencontre… Moi, je ne connaissais pas la réathlétisation. C’était ma première déchirure. J’ai fini par rentrer à France, je me suis fait soigner à Clairefontaine.
En plus de votre blessure, Galatasaray a vécu une saison cauchemardesque (13e place finale)…
On a eu les pires résultats du club en dix ans. (Il soupire.) C’était vraiment dur. Surtout pour les Turcs de l’effectif parce qu’ils étaient la plupart supporters du club avant d’y jouer. Et puis, eux, quand ils se font insulter, ils comprennent beaucoup plus facilement évidemment.
« En Turquie, on n’a pas le droit à l’erreur […] Si t’en fais une, avec tous les médias, les paparazzi, t’es mort »
A contrario, cette saison, on ne vous arrête plus.
Oui, on a enchaîné 14 victoires d’affilée. Incroyable. Un record. En fait, j’ai connu deux records. Un positif, l’autre moins (Il rit.) J’espère qu’on pourra ramener le titre de champion aux supporters, ça me ferait plaisir avec tout ce soutien qu’on a eu et la saison compliquée de l’année dernière. Mais Fenerbahçe (6 points derrière mais avec un match en moins) n’a pas encore lâché.
Vous êtes considéré en Turquie comme le meilleur latéral du Championnat. Votre statut a-t-il changé au club ?
Je suis vraiment épanoui. J’ai plus de repères avec les gens, je suis bien dans le collectif. Je vis la meilleure saison de ma carrière. Le coach a toujours été bienveillant. Il n’y a jamais eu de concurrence déloyale par exemple. Si on est performant, il donne sa confiance.
Apprend-on plus vite dans des ambiances incandescentes ?
Oui, parce qu’en Turquie, on n’a pas le droit à l’erreur. En dehors du terrain aussi. En Turquie, si t’en fais une, avec tous les médias, les paparazzi, t’es mort. Il y a plein de joueurs qui se sont enterrés comme ça là -bas. Tu dois réfléchir à tout. Même avant de sortir pour aller manger quelque part, tu dois penser : attention à l’heure à laquelle tu sors, à ce que tu bois, ce que tu manges. L’image peut vite se détériorer.
En parlant d’image, la vôtre n’a rien à voir entre la Turquie et la France, où l’on vous connaît peu. Est-ce frustrant ?
(Il réfléchit.) C’est dur à dire. Je pense que si j’avais eu les mêmes performances dans un Championnat plus exposé, j’aurais pris une autre ampleur en France. Par exemple, j’ai l’âge d’être en Espoirs. Je me suis dit que je vivrai peut-être une petite sélection, même si mes concurrents sont tout aussi forts. Mais non. Je pense que ce Championnat est sous-coté en France.
Quand on tape votre nom sur Internet, on ne voit que des occurrences avec le Cameroun, dont vous êtes originaire. Vous n’avez pas de penchant pour les Lions indomptables ?
Il y a encore quelques jours, j’ai mangé avec le sélectionneur (Rigobert Song), ça s’est bien passé. Je suis binational. Il faut savoir que c’est dur de faire un choix, j’ai l’avenir devant moi. Le Cameroun, c’est aussi mon pays mais je n’y suis jamais allé. Il faudrait que je le découvre d’abord un peu, ressentir une attache. On verra. En tout cas, je vais tout faire pour être bon à mon poste pour pouvoir postuler à ce qui se fait de mieux.
Cela passe-t-il par un départ de la Turquie cet été ?
Là -bas, j’ai connu les bas, les hauts. Mes performances sont régulières maintenant. Je pense que c’est le moment de franchir un cap mais on verra en fin de saison selon ce qui se passera. »
Il aurait pu faire carrière dans le tennis
« J’étais classé 15-3 à onze ans. Je faisais les championnats de France, j’étais sponsorisé. J’ai intégré la Ligue de Seine-Saint-Denis, la Fédération française. Mais à un moment, il a fallu faire un choix entre le foot et la Ligue. La Ligue était à Bondy (il a grandi à Montreuil), le foot en bas de chez moi donc c’était plus facile. J’aimais les deux sports de la même manière mais j’ai fini par avoir une préférence pour le foot. Je me disais qu’avec mon caractère, très mauvais joueur, je n’allais pas avancer dans un sport individuel. On te voit moins râler quand on est onze sur le terrain (Il rit.) Mais j’aurais pu faire carrière dans le tennis je pense. »
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