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Courrier International, le 12/04/2021
par THE ECONOMIST – LONDRES
Depuis le Brexit, le Royaume-Uni a décidé de suivre le chemin d’Ankara en adoptant une position combative vis-à-vis de la suprématie de Bruxelles, constate ce magazine londonien.
La vie à Bruxelles est devenue des plus palpitantes pour les diplomates britanniques. Avant le Brexit, ils devaient posséder la patience nécessaire pour chipoter sur des politiques aussi complexes qu’ennuyeuses. Maintenant, ils découvrent qu’il est plus utile de montrer les dents. Depuis son départ effectif de l’Union européenne (UE), au début de l’année, le gouvernement britannique cherche des noises à ses anciens collègues. Il a commencé par refuser le statut d’ambassadeur à l’émissaire de l’UE à Londres, puis il a unilatéralement annulé certaines parties du protocole sur l’Irlande du Nord prévu dans l’accord sur le Brexit, provoquant la fureur de la Commission européenne. En arrière-ligne, les députés britanniques accusent leurs homologues européens de nationalisme vaccinal depuis que l’UE a imposé de contrôler les exportations de doses fabriquées en Europe. Les reproches d’hypocrisie, et même de malveillance, circulent entre Londres et Bruxelles comme un Eurostar grincheux.
En quittant l’UE, le Royaume-Uni savait qu’il allait être confronté à un choix : devrait-il ressembler davantage à la Suisse ou à la Turquie ? Les pays voisins du plus grand bloc économique du monde doivent soit accepter sa suprématie, soit essayer de la combattre. La Suisse et la Turquie sont les meilleurs représentants de ces deux options. Les Suisses, qui ont passé un écheveau complexe d’accords avec l’UE, pestent parfois lorsque l’UE met le nez dans leurs affaires mais finissent toujours par accepter l’intrusion. La relation avec la Turquie est beaucoup plus simple : une union douanière permet aux marchandises de circuler relativement librement. Mais cela n’empêche pas le gouvernement du président, Recep Tayyip Erdogan, de s’en prendre aux Européens à la moindre occasion.
Se battre en public
Le Royaume-Uni aurait pu aller dans l’une ou l’autre direction. Theresa May, Première ministre de 2016 à 2019, aimait se promener dans les Alpes et regardait l’UE avec le réalisme suisse. Elle pensait qu’une fois sorti du système, le Royaume-Uni continuerait à y mettre son grain de sel en s’y raccrochant par tous les moyens possibles, depuis la politique étrangère jusqu’aux lois sur la protection des données, à l’instar de la Suisse qui se conforme à diverses règles de l’UE. Le plan était de se faire des amis et d’influencer les gens en remplaçant le siège perdu à la table de l’UE par une diplomatie très active.
Mais le successeur de Mme May, Boris Johnson, fier descendant d’un membre du gouvernement ottoman, a adopté une méthode beaucoup plus turque. Il a conduit le Royaume-Uni hors de l’UE et vers un accord de libre-échange vague et superficiel. Il voit l’Europe comme sa plus grande rivale, et ses diplomates suivent son exemple. Plus question de discuter en privé. Maintenant, on se bat en public. Haro sur l’UE, surtout lorsqu’elle fait des choses scandaleuses, comme menacer de bloquer les exportations de vaccins vers le Royaume-Uni.
Menaces à tout bout de champ
Le Royaume-Uni a découvert son côté rebelle assez tard. Après avoir voté pour le Brexit en 2016, il a continué à se plier aux règles de l’UE. Les représentants du gouvernement britannique ont été assidus aux réunions sur la politique pour la jeunesse de l’UE et autres, même si chez eux un match féroce se déroulait depuis quatre ans sur le terrain de la politique intérieure. Avec une différence, cependant : leur ton était désormais plus tranchant. Lors des négociations difficiles qui ont marqué la fin de la période de transition, en 2020, les émissaires britanniques ont accroché leur badge à des cordons aux couleurs de l’Union Jack. Leur chef, David Frost, leur avait ordonné d’être des “meneurs”, pas des “froussards”. À partir de ce moment, les menaces de déchirer les accords déjà conclus ont fusé.
C’est une tactique que les représentants européens qui négocient avec la Turquie reconnaîtront, vu qu’Erdogan menaçait à tout bout de champ ces derniers temps de mettre fin à l’accord avec l’UE sur les réfugiés. Si la Turquie joue depuis longtemps à ce jeu-là, le Royaume-Uni est novice et tâtonne encore. “On dirait un adolescent en quête de son identité”, lâche un eurocrate d’un ton un peu condescendant.
Trop petits pour poser problème, trop gros pour être rudoyés
Une ombre de nihilisme plane sur cette relation. Aucune des parties ne souhaite ou ne s’attend à un partenariat plus serré dans un avenir proche. Le Royaume-Uni est heureux de se séparer de l’UE parce qu’il n’y a pas grand-chose d’important en jeu. Les menaces de nouvelles procédures d’infraction, qui peuvent aboutir à des amendes, sont peu dissuasives : plusieurs dizaines sont déjà en cours contre lui. L’UE peut jouer avec deux ou trois choses intéressantes, comme accorder ou non l’équivalence de certains services financiers (ce qui permettrait aux assureurs et aux gestionnaires d’actifs britanniques d’opérer sur le continent), mais les Britanniques ont déjà estimé que les chances d’une décision positive étaient proches de zéro. La menace de retirer une offre que l’on n’a jamais eu l’intention de faire n’est pas très efficace, comme peut en témoigner le gouvernement turc.
La Turquie a présenté sa demande d’adhésion à l’UE en 1987, mais la porte reste fermée. Elle sait qu’elle n’a aucune chance de rejoindre le club, et elle se comporte en conséquence.
Le destin de l’Europe est scellé par sa géographie. Toutes les parties sont coincées les unes avec les autres, que leurs gouvernements l’acceptent ou non. La Suisse aplanit les désaccords en négociant constamment, en marchandant sur tout, depuis la libre circulation des personnes jusqu’au secret bancaire, dans un cycle de discussions sans fin. Le fait d’être un petit pays enclavé au cœur du continent pousse au compromis, bon gré mal gré. La situation de la Turquie est plus compliquée. Vue comme pas tout à fait européenne par Bruxelles, elle est à la fois trop petite pour poser un problème et trop grande pour être rudoyée. Bref, le Royaume-Uni peut s’identifier à elle.
Le casse-tête militaire
Les deux pays représentent également un casse-tête pour l’UE : à la différence de la Suisse, ils font partie de ses alliés militaires. Ce ne sont pas des partenaires exclusivement économiques. Tous deux sont membres de l’Otan. Et les problèmes stratégiques les plus urgents de l’UE, notamment l’instabilité de l’Afrique du Nord et l’ingérence russe, seront résolus plus facilement si la Turquie et le Royaume-Uni sont à ses côtés.
Il pourrait pourtant s’avérer encore plus difficile pour l’UE de nouer une relation constructive avec le Royaume-Uni qu’avec la Turquie. En fin de compte, l’UE ne se soucie guère du sort de la Turquie tant qu’elle reste stable. En revanche, dans le couple Royaume-Uni – UE, chacun a besoin que l’autre soit en détresse, même si aucun ne l’admettra jamais. Côté européen, tout le monde doit voir que le Royaume-Uni va beaucoup plus mal depuis qu’il l’a quittée. S’il accepte de suivre ses règles, l’UE lui promet la prospérité.
La perspective d’avoir une économie importante et prospère, nourrissant une vision du monde différente, à quelques encablures de sa côte nord-ouest ne l’enchante guère. Outre-Manche, la souffrance du divorce doit être perçue comme en valant la peine. Mais ce sera plus facile à faire si l’UE échoue à devenir un modèle de bonheur transnational. Les frictions sont inévitables. Ceux qui espèrent une relation ennuyeuse seront déçus.
in The Economist, le 20/03/2021
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