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TRT Français, le 13/02/2020
Etude d’Öznur Küçüker Sirene
Le président français Emmanuel Macron durcit de plus en plus le ton contre la Turquie dans ses différentes interventions. Au fond de cette hostilité se cache en réalité sa crainte face à une nouvelle Turquie de plus en plus puissante et capable de défier la France sur la scène internationale.
Le président français Emmanuel Macron enchaîne les déclarations et décisions de nature provocatrice contre la Turquie. Jamais la méfiance ainsi que l’animosité envers la Turquie et les Turcs n’ont été aussi visibles dans les médias.
Tout a commencé lorsqu’en février de l’année dernière, Macron a créé une journée de commémoration du soi-disant « génocide arménien », s’attirant les foudres d’Ankara.
Quelques mois plus tard, en novembre, Macron a qualifié l’OTAN d’être en état de « mort cérébrale » reprochant à la Turquie qui effectuait son intervention militaire Source de Paix en Syrie d’avoir mis « ses alliés devant le fait accompli d’une intervention militaire qui met en péril l’action de la coalition contre Daech ».
Nous pouvons ainsi nous demander le comment et pourquoi de cette attitude radicale de Macron envers la Turquie qu’il ne cesse de viser.
Désaccords sur la question syrienne
Le premier désaccord entre les deux pays concerne le dossier syrien. Depuis le début de son mandat, Macron a préféré coopérer avec le groupe terroriste YPG, étant la branche syrienne du PKK plutôt qu’avec la Turquie. En accueillant à l’Elysée les éléments des Forces Démocratiques Syriennes (FDS) composées majoritairement par les éléments des YPG, Macron a même proposé la « médiation » entre la Turquie et ce groupe terroriste malgré tous les avertissements turcs et sans tenir compte des préoccupations sécuritaires du pays.
Le retrait des troupes américaines de Syrie, annoncé par Trump aux alliés de la coalition anti-Daech uniquement via « un tweet » a également obligé la France de retirer ses forces spéciales du pays, ce qui a été très mal perçu par Macron. La France s’est alors sentie délaissée, isolée et décrédibilisée en Syrie en « misant sur le mauvais cheval ».
Présence turque en Libye, gênante pour la France
Dans une autre région du monde, en Libye, les deux pays soutiennent aussi deux camps opposés. Avec son intervention en Libye, la France avait joué un rôle actif et majeur dans la chute de l’ex-dirigeant libyen Moammar Kadhafi en 2011 pour soi-disant « apporter la démocratie » dans le pays. A l’époque de Kadhafi, la Turquie jouissait d’une place privilégiée avec de nombreuses sociétés de construction turques actives en Libye. Après Kadhafi, la Turquie a continué à entretenir de bonnes relations avec le gouvernement d’union nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj reconnu par la communauté internationale alors que la France a préféré soutenir le maréchal Khalifa Haftar désireux de capturer la capitale Tripoli par tous les moyens, quitte à commettre « un crime de guerre » comme ce fut le cas en avril 2019.
Aujourd’hui la crédibilité de Haftar a considérablement diminué pendant que la Turquie a renforcé ses relations avec le GNA avec lequel elle a même signé un accord de coopération militaire et maritime. Lorsque la Turquie a décidé d’envoyer des troupes en Libye à la demande du GNA, la France lui a reproché cette décision. Or elle-même, elle n’a pas cessé d’augmenter son contingent militaire au Sahel avec le nombre de soldats français passant de 4 500 à 5 100 dans la région d’ici fin février.
Méditerranée orientale : intérêts divergents
La France a également des intérêts qui s’opposent à ceux de la Turquie en Méditerranée orientale riche en ressources énergétiques. La société française Total peut tirer des avantages économiques considérables de l’exploitation de ces ressources. C’est ce qui explique l’opposition totale de la France aux activités de forage de la Turquie dans cette région du monde et son soutien absolu à la Grèce et à l’administration chypriote grecque.
Pour la France, la défense par la Turquie des intérêts de ses citoyens et de ceux des Chypriotes turcs par des activités de forage en Méditerranée n’est qu’un « acte de provocation qui ne peut que renforcer les tensions dans une région qui a besoin de stabilité ».
Nous apprenons d’ailleurs que l’administration chypriote grecque a signé un contrat de 240 millions d’euros avec la compagnie française MBDA pour l’achat d’armes destinées à la garde nationale chypriote grecque.
La popularité grandissante de la Turquie en Afrique : un obstacle pour la France
Un dernier point qui oppose les deux pays est sans aucun doute la présence de plus en plus accrue de la Turquie dans les pays africains avec lesquels elle noue des liens de partenariat « gagnant-gagnant » alliant coopération économique, politique et humanitaire. Cette approche est littéralement opposée à celle de la France dont l’image est ternie dans la plupart de ces pays en raison de son passé « colonial » basé sur l’esclavage et l’exploitation.
Grâce aux excellentes relations diplomatiques turques dans les ex-colonies françaises de population musulmane, la Turquie est devenue de plus en plus populaire auprès des peuples africains, ce que prouvent l’augmentation considérable du nombre d’ambassades turques sur le continent africain (qui est passé de 12 en 2009 à 41 en 2019) et le nombre de destinations desservies par Turkish Airlines en Afrique (59 en 2019 contre 4 en 2008).
Grâce à cette stratégie de l’« Ouverture à l’Afrique », la Turquie remplace peu à peu la France dans les marchés africains comme en témoignent par exemple les importants projets d’infrastructure au Sénégal pris en charge par la Turquie.
En conclusion, les déclarations hostiles du président Macron envers la Turquie s’explique par sa crainte de la voir remplacer ou même devancer la France dans des régions stratégiques du monde. La considérant comme une rivale redoutable, Macron ne veut pas d’une Turquie forte et indépendante capable de la défier sur d’importantes questions internationales.
Et si Macron arrêtait de voir constamment la Turquie comme une concurrente et essayait pour une fois de coopérer avec elle comme ce fut le cas entre le roi français François 1er et le sultan ottoman Soliman Le Magnifique ?
Les deux pays ont encore tant à partager et échanger tout comme dans leur passé.
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