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Pourquoi la Turquie fait fausse route en Asie centrale

Le Huffington Post, le 30/04/2015

Par Akhmed Rahmanov, Chercheur associé à l’IPSE

 

INTERNATIONAL – La Turquie, après l’éclatement du bloc communiste, s’est retrouvée dans une position relativement moins importante vis-à-vis de l’OTAN. Aussi, pour retrouver son poids stratégique a-t-elle fait le choix de renforcer son influence dans la région, croyant que l’Asie centrale resterait une zone aussi décisive qu’à l’époque soviétique.

 

De leur côté, les pays turcophones ex-soviétiques, ont entendu mener une politique de restauration de leurs identités nationales afin d’éviter de tomber à nouveau sous l’emprise hégémonique de la Russie, désormais devenue un pays étranger comme les autres.

 

Or, le rapprochement avec la Turquie pouvait alors apparaitre comme la meilleure alternative à l’appui de cette politique volontariste. La Turquie a créé plusieurs organisations dans le but affiché de promouvoir l’amitié entre peuples Turcophones, mais avec pour agenda plus pragmatique de promouvoir le développement de l’influence turque en direction de ces états, sans avoir à passer par des échanges réciproques.

 

Des organisations comme TIKA, TURKSOY et Yurtdışı Türkler ve Akraba Topluluklar Başkanlığı (Department for Turks Abroad and Relative Societies) en sont les meilleurs exemples. Elles ont été créées au sein des structures gouvernementales turques et travaillant main dans la main avec le ministère des affaires étrangères.

 

Malgré les efforts et l’investissement massif de la Turquie en Asie centrale, les gouvernements locaux se sont montrés très prudents vis à vis de ce nouveau grand frère. En effet, dans un premier temps les élites nationales ont été formées par les héritiers directs du système soviétique, dans lequel l’idéologie pan-turquiste avait été officiellement proscrite et affichée come contre-révolutionnaire au même titre que le fascisme.

 

D’autre part, même si chaque nouvel Etat a obtenu son indépendance de manière concomitante avec ses voisins, chacun a vite pris conscience de la valeur de cette réalisation historique, et n’entendait surtout pas être relégué au rôle de pion au bénéfice d’un nouveau système paternaliste.

 

Enfin, la position de la Turquie en tant que membre de l’OTAN, et ses tentatives de rejoindre l’Union Européenne ont d’avantage accentués la méfiance initiale à son égard, tant le pays était alors vu comme un outil de l’Occident, cheval de Troie en Asie centrale afin d’accéder aux nouvelles règles du Grand Jeu. Cette logique a d’ailleurs été renforcée par la Turquie elle-même, qui, en donnant l’asile politique à des opposants originaires de ces pays, surtout d’Ouzbékistan, a pour beaucoup surestimé la force d’une opposition déstructurée, et a dés lors fait le choix de laisser se dégrader les relations avec le gouvernement, dans l’espoir d’une hypothétique transition politique dans un futur proche.

 

En Turquie, l’arrivé au pouvoir de l’AKP a pu laisser entrevoir de nouveaux espoirs de réconciliation. Pourtant la stratégie turque n’a pas énormément changé dans la région. A une stratégie basée sur l’axe du pan-turquisme, s’est adjoint le néo-islamisme, seconde ligne de route encore plus déplaisante aux yeux des dirigeants centrasiatiques. Dans ce cadre, le mouvement Gülen alors partenaire privilégié de l’AKP est devenu le fer de lance de l’exportation d’une politique socioreligieuse à travers le mouvement Nurci, basé sur la vision de Saïd Nuri.

 

Le plus dérangeant pour les gouvernements centrasiatiques a résidé dans le fait que des structures gouvernementales turques, comme TIKA ou TURKSOY, aient été sujettes à l’influence des Gülenistes et qu’il était dés lors devenu difficile de différencier les actions du gouvernement turc de celles du mouvement Nurci. En conséquence, les gouvernements centrasiatiques, fortement préoccupés par l’ampleur du radicalisme religieux, se sont vus dans l’obligation de promulguer des mesures de sauvegarde exemplaire et compréhensive en décidant la fermeture indiscriminée des organismes turcs indifféremment de leur statut gouvernemental. Ainsi, les relations de la Turquie avec l’Ouzbékistan et le Kazakhstan ont-elles été entachées par l’interdiction des activités du mouvement Nurci.

 

Le scénario est toutefois différent au Kirghizstan. Le pays n’a pas su définir de vision géopolitique solide, sur fond d’instabilité politique et de conflits ethniques récurrents. Sommets et unions parfois contradictoires ont concrétisé des partenariats stratégiques avec la Chine, la Russie, mais aussi avec la Turquie. Tirant parti de la faiblesse du gouvernement kirghiz et de sa relative vulnérabilité financière, ces derniers ont pu devenir des acteurs majeurs dans le pays, joignant politique, économie et religion. Ainsi hommes d’affaires, représentants universitaires et employés des services culturels ont parfois dirigé parallèlement des activités de propagation religieuse au sein de populations en quête de repères socio-économiques.

 

De fait, la population d’ethnie ouzbek s’est plus particulièrement tournée vers les prédicateurs turcs, à l’aune de sa marginalisation sociale et culturelle sous un régime dont l’idéologie tend à promouvoir l’identité kirghize, et dont les revendications apparaissent négligées par l’Ouzbékistan.

 

Souvent arrivés avec des moyens financiers relativement importants pour le Kirghizstan, les lobbyistes turcs ont parfois crées des liens très étroits avec les pouvoirs locaux. Par exemple, Serdar Zaynur, propriétaire du magasin Nur à Osh, participe activement à la propagande des idées de Saïd Nursi en profitant de sa position. Il distribue des écrits reprenant l’argumentaire de la propagande du mouvement Nurci. Autoproclamé imam, il continue d’agir pour la diffusion de la propagande néo-islamiste sans que lui soit faite la moindre objection. Les services secrets kirghiz l’ont repéré, mais il est parvenu à obtenir des garanties pour sa sécurité personnelle grâce à sa relation de sympathie avec le maire d’Och, Aytmamat Kadirbayev. Ce dernier est lui aussi soupçonné d’être un sympathisant du mouvement Nurci.

 

D’autres figures des expatriés en provenance de Turquie participent très largement à ce processus. Erdem Jamii, professeur à l’Université d’Etat d’Osh, et fondateur de la faculté de théologie de ce même établissement, s’illustre aussi comme un important relais du mouvement Nurci au Kirghizstan. Il poursuit ses prédications auprès des professeurs et étudiants de l’université, leur prescrivant ses recommandations pour suivre la voix islamique, telles que le port du hidjab, jusqu’aux préférences alimentaires. Une mosquée a même été érigée en son nom dans la ville, et sa construction a été financée par l’organisation religieuse de l’Etat Turc, Türkiye Diyanet Vakfi. Il semble ainsi que malgré son entrée en conflit avec le mouvement Gülen, le gouvernement turc continue d’appuyer les idées néo-islamistes. La scission entre les deux partenaires n’apparaît donc que comme le résultat d’une lutte de pouvoir et non de divisions idéologiques.

 

Aujourd’hui, ces efforts commencent à porter leurs fruits. Une nouvelle génération de kirghiz influencés par les idées gülenistes commence à émerger, surtout parmi la minorité ouzbek. Désormais, des petites cellules Gülenistes voient le jour un peu partout dans le sud du Kirghizstan.

 

Cette situation aidera-t-elle à préparer la perspective stratégique attendue par la Turquie?

 

Difficile de répondre par l’affimartive. D’abord, la plupart des individus influencés par les idées des Gülenistes ne suivent pas forcement une ligne favorable à la Turquie, mais deviennent bien souvent plus radicaux à cause des circonstances économiques difficiles. Si l’on observe aujourd’hui la présence de nombreux citoyens kirghizes dans les rangs djihadistes en Syrie, et que beaucoup d’entre eux ont été recrutés directement au Kirghizstan, n’est-ce pas parce qu’il pourrait exister un lien entre ces filières de recrutement et la mouvance néo-islamiste turque ? Tout semble possible, mais ce que l’on peut affirmer de fait, c’est que les activités des néo-islamistes créent les conditions idéales pour la formation de jeunes djihadistes.

 

Les autres pays intéressés n’ignoreront pas cette situation, à savoir la Russie, la Chine et en premier lieu l’Ouzbékistan. En tant que candidat à une entrée prochaine dans l’Union Eurasiatique, Le Kirghizstan ne pourra plus se permettre de fermer les yeux sur la radicalisation d’un segment de la société, influencé par les mouvances conservatrices turques. En effet, cela pourrait participer à une escalade de l’insécurité en Russie, où le même type de problème s’est déjà accru. La méfiance de la Chine à l’égard de la région provient justement en partie d’une grande défiance à l’égard des idées pan-turquiste et islamiste. La région autonome de l’ouïgoure du Xinjiang est probablement le talon d’Achille chinois. En cas d’émergence opérationnelle de mouvements islamistes et pan-turquistes, une part plus large de l’Asie centrale pourrait très vite devenir un lieu de révolte, ce qui ferait le jeu du Mouvement Islamique du Turkestan Oriental.

 

Quant au pouvoir en Ouzbékistan, le réémergence de mouvements islamistes dans les régions du pourtour de la vallée de Ferghana s’annonce déjà comme une question particulièrement sensible. Lorsque l’on observe que ce sont surtout les populations d’ethnie ouzbek qui se radicalisent, dans les conditions actuelles, le scénario du moindre petit incident, comme une manifestation de protestation, pourrait être le scénario du pire en Ouzbékistan, et entraîner le pays dans un chaos total. Pour ces raisons, l’Ouzbékistan continuera à lutter par tous les moyens disponibles contre les manipulations du sentiment religieux, dont ont coutume les mouvances confessionnelles turques dans la région.

 

En conclusion, il faut souligner que la Turquie ne tirera pas le profit attendu de la poursuite de sa stratégie actuelle en Asie centrale de façon pacifique. Les pays de la région sont trop sécularisés pour la suivre. Mais si dans la future proche une révolte similaire au printemps Arabe venait à éclater, la Turquie pourrait tenter de semer des mouvements comparables à celui des Frères Musulmans. Toutefois, il ne faut pas oublier que les pays d’Asie centrale se sont toujours sentis proches de la Russie, et ce pays fera tout pour que la stabilité dans la region soit assurée, notamment du fait de son ventre mou aux frontières Kazakh. Par ailleurs, les pays d’Asie centrale attendent des partenariats d’égal à égal, et non des partenariats aux accents paternalistes. L’Ouzbékistan se considère à ce titre comme un leader dans la région, et jugera tout autre acteur d’abord comme un concurrent, plutôt que comme une tutelle. La Turquie devrait prendre acte de ces données.

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