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France 24, le 15/05/2025
La réunion n’aura duré qu’un peu plus d’1 h 40. Mais réunion il y a eu. Des délégations ukrainienne et russe se sont rencontrées ce vendredi 16 mai 2025 à Istanbul (Turquie). Cette première réunion depuis les échanges du printemps 2022 n’a pas débouché sur un cessez-le-feu, ni même sur une avancée majeure permettant de l’envisager à moyen terme. Mais certaines décisions, d’une portée plus limitée, ont tout de même été prises.
Un échange de textes sur les conditions d’un cessez-le-feu
Il n’y aura pas tout de suite de trêve en Ukraine. Mais les délégations ukrainienne et russe réunies ce vendredi dans le palais Dolmabahce ont tout de même fait un pas, très timide, vers un cessez-le-feu.
Selon les deux parties, celles-ci se sont en effet engagées à rédiger et envoyer un texte présentant les conditions dans lesquelles un cessez-le-feu serait acceptable. De quoi acter qu’il y a encore beaucoup de chemin à parcourir avant de faire cesser, plus ou moins provisoirement, les hostilités.
Un vaste échange de prisonniers
Russes et Ukrainiens se sont en revanche clairement entendus sur l’organisation d’un futur échange de prisonniers, d’une ampleur plus importante que ceux qui ont pu être opérés ces derniers mois.
Au total, les deux parties se sont engagées à livrer 1 000 prisonniers chacune, soit le plus important échange depuis le début de la guerre. La date précise de cet échange, visiblement connue des deux belligérants, n’a toutefois pas été communiquée.
Un accord sur de nouvelles discussions
Par ailleurs, le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, sous l’égide duquel les négociations ont eu lieu, a indiqué que Russes et Ukrainiens étaient tombés d’accord sur le fait qu’une nouvelle rencontre serait bientôt organisée. Le fil n’est donc pas rompu, malgré des échanges parfois tendus.
En revanche, à cette heure, aucune date n’a été fixée pour ce deuxième round de discussions, qui devra commencer à lever certains des nombreux obstacles vers un cessez-le-feu effectif, notamment les demandes d’ordre territorial émises par les Russes, jugées « inacceptables » par les Occidentaux et les Ukrainiens (notamment le retrait des Ukrainiens des secteurs qu’ils contrôlent encore dans les oblasts revendiqués par Vladimir Poutine).
L’hypothèse d’une rencontre au sommet abordée
Enfin, l’hypothèse d’une rencontre au sommet entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine a bien été évoquée. « La partie ukrainienne a demandé des négociations directes entre les chefs d’État », a ainsi indiqué Vladimir Medinski, le chef de la délégation russe. Les Ukrainiens ont en effet expliqué au terme de la réunion que cette rencontre au sommet devait nécessairement être « la prochaine étape ». Moscou a simplement « pris acte » de la demande.
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