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Le Monde, le 06/06/2017
Par Cécile Boutelet (Berlin, correspondance) et Marie Jégo (Istanbul, correspondante)
L’Allemagne va retirer ses troupes de la base militaire d’Incirlik en Turquie, faute d’accès garanti. Depuis le coup d’Etat raté de juillet 2016 contre le président Erdogan, les relations germano-turques sont au plus bas.
Venu à Ankara, lundi 5 juin, pour tenter de recoller les morceaux de la relation germano-turque abîmée, Sigmar Gabriel, le ministre allemand des affaires étrangères, n’a essuyé que rebuffades de la part de ses hôtes, durablement opposés aux visites de députés allemands sur la base d’Incirlik, dans le sud de la Turquie, où sont stationnés 270 soldats allemands dans le cadre des opérations de la coalition internationale contre l’organisation Etat islamique (EI) en Syrie. Les parlementaires allemands « peuvent visiter la base de Konya, qui est une base de l’OTAN, mais pas Incirlik », a déclaré Mevlüt Cavusoglu, le chef de la diplomatie turque, à l’issue de la visite.
La crise couve depuis la mi-mai, quand les autorités turques avaient interdit à des parlementaires allemands de se rendre sur la base pour une rencontre avec les soldats qui y sont déployés. Deux cent soixante-dix soldats allemands et des chasseurs Tornado stationnent à Incirlik dans le cadre des opérations menées par la coalition internationale.
Vieux Continent « moribond »
En réaction, Berlin va retirer ses avions et ses troupes de la base. « La Turquie doit comprendre que, dans cette situation, nous devons retirer nos soldats. Le Bundestag va demander au gouvernement de trouver une autre affectation pour les soldats allemands d’Incirlik », a assuré Sigmar Gabriel. Le transfert pourrait avoir lieu cette semaine ou la semaine prochaine.
L’affaire de la base n’est qu’un prétexte utilisé par les autorités turques pour punir Berlin de son attitude jugée déloyale envers le président turc, Recep Tayyip Erdogan. Animé par la rancune depuis le coup d’Etat raté du 15 juillet 2016, il en veut à l’Allemagne d’avoir offert l’asile à des centaines de militaires turcs qui servaient dans les structures de l’OTAN et qui se sont retrouvés du jour au lendemain accusés par Ankara d’être des putschistes.
Ulcéré par les dirigeants des Etats européens (Allemagne, Autriche, Pays-Bas) qui ont interdit sur leur sol les meetings de ses partisans en vue du référendum du 16 avril sur le renforcement de ses prérogatives, le président turc y est allé de ses invectives, les qualifiant de « nazis » puis de « croisés ». Depuis, le malaise n’a fait que croître.
La main tendue du chef de la diplomatie allemande, qui, juste avant sa visite à Ankara, s’était dit favorable à l’abolition des visas vers l’Union européenne pour certaines catégories de citoyens turcs (hommes d’affaires, chercheurs), n’a servi à rien. Outre le non des Turcs à l’accès de la base, Sigmar Gabriel n’a essuyé que des déconvenues. L’entretien prévu avec Binali Yildirim, le premier ministre turc, a été annulé en dernière minute, au prétexte d’un « emploi du temps surchargé ».
Enfin, le cas de Deniz Yücel, le correspondant turco-allemand du quotidien Die Welt en Turquie, incarcéré depuis le 27 février, ne sera pas réexaminé. « Son accusation n’est pas en lien avec son activité de journaliste mais avec des activités terroristes », a expliqué M. Cavusoglu, non sans avoir dit tout haut comment il voyait le travail des journalistes, « utilisés comme espions par des agences de renseignement européennes ».
La rupture est consommée. « La Turquie n’est plus la même », avait prévenu Mevlüt Cavusoglu quelques jours avant la visite. Mue par le ressentiment et la paranoïa, la Turquie issue du référendum du 16 avril s’annonce difficile à gérer pour les partenaires européens. Depuis le coup d’Etat manqué, analystes, diplomates, journalistes, dirigeants, militants de l’islam politique dénoncent à l’envi le Vieux Continent « décadent », « moribond » ainsi que ses dirigeants « hypocrites » et « islamophobes ». Il est grand temps selon eux pour la Turquie de se tourner vers l’Eurasie, le Moyen Orient, l’Asie, tout sauf l’Europe. Et tant pis si 50 % des exportations turques vont vers l’Union européenne et si les investissements étrangers sont à 70 % européens.
L’UE est accusée de soutenir les « terroristes » de tous bords, ceux du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui ont leurs réseaux politiques et financiers en Europe, ainsi que ceux de la communauté de l’imam Fethullah Gülen, à l’origine du putsch raté, selon Ankara. « L’Allemagne arme généreusement le PKK tout en prétendant combattre l’EI. Des grenades et des missiles anti-tanks de type Milan sont fournis par l’Allemagne au PKK en Syrie », écrivait le quotidien progouvernemental Yeni Safak le jour de la visite du ministre allemand.
Envoyer un signe clair en direction d’Ankara
Le ressentiment et la haine sont savamment entretenus par la presse progouvernementale. « S’ils avaient réussi [le coup d’Etat] ils auraient divisé l’Anatolie en je ne sais combien de morceaux. Ils auraient arraché Istanbul et le Sud Est [à majorité kurde] pour dessiner une carte semblable à celle du traité de Sèvres [jamais ratifié ce traité consacrait, en 1920, le dépeçage de l’Empire ottoman par les puissances occidentales] », écrivait le même jour Ibrahim Karagül, l’éditorialiste vedette de Yeni Safak, champion de la rhétorique anti-occidentale.
En Allemagne, le cas Incirlik est considéré comme un tournant dans les relations germano-turques. Pour la plupart des observateurs, il était temps d’envoyer un signe clair en direction d’Ankara. « Le retrait est justifié. Il en va finalement du respect du parlement allemand, qui doit codécider de l’envoi de son armée et s’informer sur place sur le bon déroulement de l’intervention », commente le Spiegel. Claudia Roth, députée écologiste et vice-présidente du Bundestag, a approuvé le retrait, reprochant au gouvernement allemand de s’être trop longtemps laissé duper par Ankara. Une position proche de celle du parti de gauche Die Linke.
« Nous avons jusqu’à nouvel ordre perdu le gouvernement turc comme proche partenaire, comme allié stratégique et militaire. Les exportations d’armes vers la Turquie doivent également cesser », a insisté Claudia Roth, qui appelle à une réévaluation totale de la relation germano-turque. La ministre de la défense Ursula von der Leyen a annoncé que le gouvernement allemand déciderait dès mercredi du retrait des troupes. « Nous sommes prêts au transfert », a-t-elle déclaré.
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