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L’Opinion, le 21/08/2024
par Laurence Daziano*
La révision de l’accord douanier de 1995 serait l’occasion pour l’Union européenne de considérer la Turquie sous un jour plus réaliste
Assimilée à son président, la Turquie offre l’image d’un partenaire difficile, à la crédibilité économique abîmée et au prosélytisme religieux affirmé. Il est difficile de la rendre attractive sur les marchés comme auprès des populations et au sein des instances communautaires.
L’économie turque connaît également des difficultés, dues à des choix politiques discutables. L’inflation, officiellement à 70 % au premier semestre 2024, demeure la préoccupation majeure de la population. Le PIB/habitant affiché par le gouvernement à 13 000 dollars en 2023, supérieur au précédent pic de 2013 et surtout en hausse de plus de 20 % par rapport à 2022, ne se reflète pas dans la richesse ressentie par les Turcs qui peinent à boucler leurs fins de mois. En 2023, le déficit budgétaire s’est creusé à 5,2 %.
Potentiel. Mais la Turquie dispose d’un fort potentiel. Son industrie est un atout, notamment dans l’automobile et les pièces détachées, grâce à un temps de travail 20 % supérieur à celui de la France et à une main-d’œuvre formée et jeune. Des entreprises comme Renault, Stellantis ou encore Ferrero exportent depuis leurs usines turques. Le secteur de la défense, peu développé il y a dix ans, est devenu un des premiers acteurs mondiaux, grâce aux drones, aux composants et à des ingénieurs compétents.
Pourtant, l’Union européenne (UE) n’a pas développé de stratégie envers la Turquie. Elle a entrouvert les portes de l’adhésion pour mieux en refermer les chapitres. Elle l’a rémunérée pour garder 4 millions de réfugiés, mais pas pour développer de réelles coopérations. La relation transactionnelle entre les deux parties ne peut être que « perdant-perdant ».
L’accord douanier de 1995 doit être élargi aux services, à l’agriculture, aux marchés publics et être adapté aux objectifs de développement durable
La révision de l’accord douanier de 1995 serait l’occasion pour l’UE de considérer la Turquie sous un jour plus réaliste. Le contexte mondial a changé : quand l’accord douanier a été conclu en 1995, l’OMC venait à peine d’être créée, l’UE n’avait pas beaucoup d’accords commerciaux avec le reste du monde, l’Inde et la Chine n’étaient pas encore des puissances économiques et l’accord de Paris sur le climat n’existait pas.
L’accord couvrait les produits industriels et la mise en œuvre des réglementations de l’UE. A cette époque, les chaînes d’approvisionnement n’étaient pas encore morcelées, Internet était balbutiant, l’IA inconnue. L’accord doit être élargi aux services, à l’agriculture, aux marchés publics et être adapté aux objectifs de développement durable.
Révision. Ceux qui s’opposent à la révision de cet accord s’accrochent à une image dépassée de la Turquie, arguant par exemple que les produits agricoles trucs bon marché déferleraient sur une Europe à l’agriculture sinistrée. Cet argument méconnaît la réalité profonde de ce qu’est l’agriculture turque aujourd’hui, qui souffre comme en Europe de terres morcelées à la productivité médiocre, d’intermédiaires nombreux qui rémunèrent peu les producteurs et d’un problème d’eau. Les politiques étatiques ont eu raison de l’élevage et la Turquie est désormais importatrice nette de viande et de lait.
Malgré ses difficultés, la Turquie jouit d’une économie dynamique qui va continuer à croître, notamment parce que les entreprises occidentales veulent se rapprocher de leurs fournisseurs et limiter leur dépendance à la Chine.
Alors que le commerce bilatéral entre la Turquie et l’UE a atteint un record à 211 milliards de dollars en 2023, la nouvelle Commission doit développer une stratégie « gagnant-gagnant » avec un partenaire prometteur de 85 millions d’habitants, à commencer par un nouvel accord douanier.
*Laurence Daziano est maître de conférences en économie à Sciences Po.
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