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Courrier International, le 23/08/2024
Ankara a offert sa médiation à l’Éthiopie et à la Somalie, deux pays engagés dans un conflit territorial encore feutré. Par cette action, la Turquie avance ses pions dans une région où elle a de nombreux intérêts économiques et militaires
Le ministre des Affaires étrangères turc, Hakan Fidan (au centre), aux côtés de ses homologues somalien, Ahmed Moallim Fiqi (à gauche), et éthiopien, Taye Atske Selassie (à droite), à Ankara, en Turquie, le 13 août 2024. photo ARDA KUCUKKAYA/Anadolu/AFP
La Somalie et l’Éthiopie ont à nouveau parlé de paix à Ankara le 13 août. Il s’agit du deuxième cycle de négociations entre les deux pays de la Corne de l’Afrique dans la capitale turque. Objectif : régler pacifiquement un conflit larvé à propos d’un accord portuaire signé par Addis-Abeba avec la région séparatiste du Somaliland, en échange de la reconnaissance de son indépendance.
En juillet dernier, rappelle The New Arab, le ministre des Affaires étrangères turc, Hakan Fidan, avait déjà reçu ses homologues somalien et éthiopien, Ahmed Moallim Fiqi et Taye Atske Selassie, pour une première session d’échanges, qualifiés alors de “francs et cordiaux”. Ce second cycle, dans cette affaire qui risque d’embraser la sous-région africaine, s’est terminé sans accord définitif, mais avec quelques avancées.
Selon le diplomate turc, ce deuxième cycle a été “plus complet” que le précédent, avec l’aboutissement à “une grande convergence entre les deux parties sur certains principes de base”. Hakan Fidan a également indiqué que le troisième cycle de négociations aura lieu le 17 septembre.
Par cette médiation, la Turquie a ainsi affirmé sa dimension d’acteur diplomatique inédit. La presse internationale interroge ainsi cette poussée politique d’Ankara, alors que le pays est déjà un acteur économique de poids en Afrique.
The New Arab note ainsi que sa médiation est d’autant plus aisée que la Turquie entretient des relations solides avec les deux parties. Ankara est en effet l’un des principaux acteurs économiques de la Corne de l’Afrique, laquelle revêt également une grande importance géostratégique pour le pays.
Des intérêts économiques et militaires
En Éthiopie, la Turquie figure comme la deuxième source d’investissement direct étranger (IDE), juste après la Chine. Construction, produits pharmaceutiques, industrie alimentaire… Autant de secteurs où plus de 200 entreprises turques se déploient dans le pays. En outre, Addis-Abeba est l’un des plus gros acheteurs de drones et de munitions turcs sur le continent africain.
Quant à la Somalie, elle constitue tout simplement “l’épine dorsale de l’influence turque dans la région”, selon l’expression du média arabe, puisqu’elle abrite la plus grande base militaire turque à l’étranger. Mogadiscio est également un gros acheteur de drones turcs, indique Bloomberg, qui rappelle que Baykar, la société turque de drones dirigée par le gendre du président Recep Tayyip Erdogan, a fourni à la Somalie un nombre indéterminé de son modèle TB2, pour lutter contre le groupe islamiste Al-Chabab.
Le pays d’Asie mineure entend également accroître sa présence dans la sous-région africaine avec l’envoi, en septembre prochain, d’un navire de prospection pour explorer les sites pétroliers offshore appartenant à la Somalie, indique encore le titre américain. Il s’agit ainsi, pour la Turquie, de diversifier son approvisionnement en brut. Cet envoi est le second, la Turquie ayant dépêché un soutien naval dans les eaux somaliennes, infestées par une piraterie endémique. Une façon aussi pour la Turquie d’être présente dans le carrefour commercial mondial de la mer Rouge, récemment perturbé par l’activisme militaire des houthistes, soutenus par l’Iran.
Le désir de protéger ses investissements économiques motive en premier lieu la médiation turque dans une querelle entre la Somalie et l’Éthiopie. Car, affirment de nombreux spécialistes de la sous-région africaine, leur différend peut avoir des conséquences géopolitiques plus larges, affectant Djibouti et les côtes stratégiques des pays bordant la mer Rouge, l’Égypte, le Yémen, l’Arabie saoudite et le Soudan.
Les leviers de la “puissance douce”
Cette suractivité diplomatique turque, selon certains analystes, fait également partie d’“une stratégie plus large visant à renforcer son influence en Afrique par le biais d’outils de soft power tels que le soutien économique et diplomatique et l’aide humanitaire”. Il s’agit ainsi d’assurer sa place dans une région que, note Bloomberg, la Chine, la Russie, les États du Golfe et l’Occident se disputent également, en termes d’influence économique et diplomatique.
Cette zone africaine, qui ouvre sur la péninsule arabique et l’océan Indien, offre également à la Turquie un emplacement géostratégique “pour accroître son influence dans les arènes de la Corne de l’Afrique et de l’océan Indien”, indique ainsi Omar Mahmood, analyste principal pour l’Afrique de l’Est du think tank International Crisis Group.
“L’engagement avec la Somalie a servi à la fois de test et de tremplin pour la stratégie globale de la Turquie, qui vise à approfondir les liens diplomatiques, commerciaux et de sécurité à travers le continent africain.”
Cet engagement prend la forme d’une “puissance douce” que relève également Batu Coşkun pour le site américain. Pour ce chercheur, basé à Ankara au sein du groupe de réflexion libyen Sadeq Institute, la Turquie utilise des leviers de “comme l’aide [humanitaire], l’éducation et les centres de langue turque, et d’autre part des relations commerciales et économiques”.
Courrier international
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