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Le Point, le 31/10/2018
Propos recueillis par Valérie Marin La Meslée
ENTRETIEN.
L’écrivain turc, qui publie un recueil de ses chroniques, commente l’actualité d’un président qui « crève l’écran tous les jours ».
« Turquie libre, j’écris ton nom » : l’écrivain turc Nedim Gürsel, qui vit entre Paris et Istanbul, publie un recueil de ses chroniques et articles parus dans la presse depuis le début des années 1980… Parallèlement à ses romans (Le Fils du capitaine, Seuil, Étreintes dangereuses, Le Passeur) et ses essais (La Seconde Vie de Mahomet, éditions du CNRS), l’écrivain n’a cessé de commenter la politique, notamment dans Le Point, et réagit aujourd’hui aux faits et gestes de l’omniprésent Recep Tayyip Erdogan, de l’inauguration du plus grand aéroport du monde à Istanbul au sommet sur la Syrie, ou encore à l’affaire Khashoggi, ce journaliste saoudien tué dans le consulat de l’Arabie saoudite à Istanbul. Dans le prologue de son recueil paru aux éditions Bleu autour, il écrit à propos du président Recep Tayyip Erdogan, au pouvoir depuis 2002 dans son pays natal : « Force est de constater que tout va de mal en pis. »
Le Point : Cette semaine encore se tient devant les tribunaux turcs une série d’audiences de journalistes accusés ou déjà emprisonnés. Pourtant, dans l’affaire Khashoggi, Erdogan passerait presque pour un défenseur de la liberté d’expression…
Nedim Gürsel : Depuis longtemps déjà , le président Erdogan opprime la presse, qui est de toute façon sous son contrôle, hormis quelques quotidiens comme Cumhuriyet et Sözcü. Quand il s’est exprimé sur l’affaire Khashoggi, ce n’était point pour défendre la liberté d’expression, mais pour régler ses comptes avec l’Arabie saoudite. Il a dit, à juste titre d’ailleurs, que tout devait être fait pour éclaircir ce crime abominable. Mais il a laissé partir le commando des assassins et le consul général alors qu’il a été informé après quelques heures seulement de l’assassinat du journaliste saoudien. Pour Erdogan, il s’agit donc d’un acte criminel et non de l’élimination d’un opposant politique.
Erdogan distille dans les médias turcs les informations qu’il détient sur l’exécution de Khashoggi, à quel jeu joue-t-il ?
Je suis persuadé qu’il en sait beaucoup plus qu’il ne le dit. Il a qualifié les arguments du régime saoudien d’« enfantins » sans toutefois dévoiler les preuves qu’il détient. Avec cette affaire, il a une carte entre les mains qu’il exploitera, tel que je le connais, comme il a exploité celle des réfugiés syriens.
« De mal en pis  », écrivez-vous à propos de votre pays natal. Mais si l’économie turque est en crise, l’habileté politique d’Erdogan impressionne : un jour il accueille à Istanbul Russes, Allemands et Français pour discuter de la Syrie, le lendemain il envoie l’armée turque bombarder la milice kurde dans le nord de la Syrie…
Comme je le dis dans mon livre, Erdogan veut être présent sur la scène internationale et prend des initiatives, parfois importantes. Mais sa politique syrienne est pleine de contradictions qui surprennent ses alliés. Ceux-ci changent en fonction de ses prises de position tactiques.
Vous qui avez été victime du bâillonnement de la liberté d’expression très tôt dans votre parcours, qu’espérez-vous pour votre pays ?
Je souhaite une Turquie libre et plus démocratique, débarrassée de son président omniscient et omniprésent. Elle mérite mieux qu’Erdogan, dont le discours nationaliste et conservateur m’irrite chaque fois qu’il prend la parole. Il crève l’écran tous les jours et donne l’image d’un président autoritaire. S’il est une continuité dans l’histoire de mon pays, depuis l’Empire ottoman jusqu’à la fondation de la République dont nous célébrons aujourd’hui le 95e anniversaire, c’est bien l’autoritarisme. Mais il ne va pas durer éternellement si la Turquie adhère un jour, ce que je souhaite de tout mon cÅ“ur, à l’Union européenne. Cette perspective semble quelque peu lointaine aujourd’hui, mais elle représente à mes yeux le seul espoir des forces démocratiques. Écrire un livre politique pour le romancier que je suis n’était pas évident, mais presque impératif. Le pouvoir réussit à cacher sa politique autoritaire, voire despotique, que je dénonce à ma manière dans Turquie libre, j’écris ton nom.
Turquie libre, j’écris ton nom, Chroniques 1983-2018, de Nedim Gürsel, éd. Bleu autour, 14 euros.
La Turquie en résistance
Aux côtés des livres de Nedim Gürsel, signalons «  L’Aurore  », recueil de nouvelles de Selahattin Demirtas (éd. Emmanuelle Collas), ainsi que «  Le Sillon  », très beau roman stambouliote de Valérie Manteau (Le Tripode), sur les traces de Hrant Dink, journaliste turco-arménien abattu en 2007 devant le siège de son journal. Elle en relate le destin en arpentant la ville et ses amours.
Il ne faut pas non plus manquer le passionnant dossier dirigé par Timour Muhidine et Sylvain Cavailles que la revue « Siècle 21 » consacre aux littératures de résistance en Turquie, avec des textes d’Asli Erdogan, Yigit Benner, Hakan Günday et une présentation des Écrivains kurdes turcophones, dont Murat Özyasar.
Enfin, tandis que l’artiste et journaliste Zehra Dogan, emprisonnée, vient d’être transférée de Diyarbakir à la prison de Tarse, 600 kilomètres plus loin, les audiences des journalistes accusés ou déjà emprisonnés se succèdent à Istanbul… C’est dire à quel point la remise du prix Albert Londres, le plus prestigieux prix français dans le journalisme, sur place le 22 octobre, fut un symbole fort.
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