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Le Figaro, le 28/10/2018
Par Véronique Laroche-Signorile
HISTOIRE – Le 29 octobre 1923 Mustafa Kemal fondait la République turque. Retour sur le «père des Turcs» qui fît entrer son pays, à marche forcée, dans l’ère moderne.
Une République nationale, indépendante, homogène et laïque. Le 29 octobre 1923 Mustafa Kemal fonde la République turque et en devient le premier président. Il met en place un État laïc et moderne sur les ruines de l’Empire ottoman. Retour sur ce leader charismatique et réformateur qui a transformé en une quinzaine d’années la société turque et le pays. Mais le père de la Turquie moderne possède aussi sa part d’ombre.
Un militaire de carrière
Mustafa Kemal né en 1881 en Salonique (Thessalonique) se destine très vite à une carrière militaire: école militaire préparatoire de Salonique, lycée militaire de Monastir, école de guerre et enfin Académie de guerre d’Istanbul, qu’il quitte en 1905 avec le grade de capitaine. Il fait sa carrière dans l’état-major de l’armée du sultan et s’illustre notamment lors de la Première Guerre mondiale. Pendant la bataille des Dardanelles en 1915, il transforme l’offensive franco-anglaise dans le détroit en échec et devient un héros. Il combat les Russes au Caucase, se bat aussi sur le front syrien.
Mais l’Empire ottoman, «l’homme malade», endetté, contrôlé par les puissances occidentales est en passe d’être totalement démembré à la fin du conflit. La Turquie vaincue signe l’armistice le 30 octobre 1918 à Moúdhros qui prévoit aussi le dépeçage de l’Anatolie. Mustafa Kemal ne désarme pas et s’efforce de protéger l’intégrité et l’indépendance de cette région.
Un nationaliste éclairé
C’est au sein de l’armée que le jeune officier Mustafa Kemal prend conscience de l’état de l’Empire ottoman, de l’ingérence des puissances étrangères et du caractère despotique du régime. Il découvre les philosophes des Lumières et adhère aux idées réformatrices. Ainsi, il fonde l’association clandestine «Patrie et Liberté» en 1905 puis adhère quelques années plus tard au Comité Union et Progrès, parti réformiste -dont il s’éloignera. Il souhaite créer un État souverain.
Aussi en 1918 Mustafa Kemal s’oppose à l’occupation du pays par les alliés en organisant la résistance à partir de l’Anatolie. Son projet est de bâtir une nation turque, indépendante et moderne. Politiquement il s’oppose aussi au sultan -prêt à sacrifier l’indépendance du pays- et cherche à développer un nationalisme turc. Mustafa Kemal convoque en avril 1920 une Grande Assemblée nationale -représentation nationale indépendante- qui l’élit président du Conseil des ministres. Il forme un gouvernement le 3 mai 1920 et choisit Ankara comme capitale.
Mais le 10 août 1920 le Sultan Mehmet VI signe le traité de Sèvres qui sacrifie l’indépendance de la Turquie et son intégrité au profit des puissances occidentales alliées mais aussi des minorités kurdes et arméniennes. Cet humiliant traité a pour conséquence d’amplifier le mouvement national turc et d’entraîner la guerre civile. Les nationalistes turcs luttent aussi contre les armées étrangères. Grâce aux victoires de ses troupes, Mustafa Kemal obtient une révision du traité à Lausanne en juillet 1923, qui ouvre la voie à la République turque.
Un réformateur, le père de la Turquie moderne…
Après avoir réussi à abolir le sultanat en novembre 1922, il fait proclamer la République présidentielle le 29 octobre 1923 -dont il devient le premier président jusqu’à sa mort en 1938. En quinze ans, il modernise le pays économiquement, socialement et politiquement. Il s’attelle à séparer le politique du religieux, ce qui est une première dans le monde musulman. Il interdit les confréries religieuses, supprime les tribunaux coraniques, relègue la religion dans la sphère privée. Mais elle est néanmoins contrôlée par le pouvoir qui ne reconnaît que l’islam sunnite. Le dimanche devient le jour de repos au lieu du vendredi. Et la laïcité est inscrite dans la constitution.
Il occidentalise le pays et fait de nombreuses réformes. Ainsi, il interdit la polygamie et la répudiation, le port du voile pour les femmes et le fez (couvre-chef) pour les hommes; il proclame l’égalité entre les hommes et les femmes; adopte des codes occidentaux (code civil suisse, code criminel français, code pénal italien, code du commerce allemands); fait reconnaître le mariage et le divorce civil. En 1935 le droit de vote et d’éligibilité est accordé aux femmes. Mais ses réformes concernent aussi l’éducation, la langue (il introduit l’emploi de l’alphabet latin), le calendrier. Et même les noms propres en 1934. C’est ainsi que cette année-là , il devient Kemal Atatürk, c’est-à -dire le père des Turcs. Enfin sur le plan de l’économie, il modernise l’agriculture, construit des routes et développe l’industrie…
… et d’un régime autoritaire
Atatürk mène une politique autoritaire, à la tête d’un régime à parti unique -le Parti républicain du peuple (P.R.P.). Il muselle ou élimine toute opposition. Le 15 juin 1926 il est victime d’une tentative d’attentat lors d’une visite à Smyrne (qui renforce davantage son pouvoir). Par ailleurs, le réformateur réalise la modernisation de son pays à marche forcée, n’hésitant pas à employer la violence.
D’autre part, comme il souhaite construire une nation turque homogène, le président a une politique très dure à l’égard des minorités allogènes -grecques, arméniennes et Kurdes. Ainsi les Grecs implantés en Asie Mineure sont contraints de quitter le pays, et sont spoliés de leurs biens. Les Arméniens et Kurdes doivent s’assimiler -c’est la turkification. Et lorsqu’ils se soulèvent la répression est féroce (les plus importantes révoltes kurdes sont celle de Cheikh Said en 1925, celle d’Araratentre 1927-1930 et celle de Dersim entre 1936-1938). À ce jour le problème Kurde n’est toujours pas réglé en Turquie.
À sa mort le 10 novembre 1938 le fondateur de la République fait l’objet d’un véritable culte de la personnalité. Mustafa Kemal Atatürk n’a pas réalisé l’ensemble de son projet mais il a posé les bases de la Turquie moderne.
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