Mohamed Larbi (Samsunspor) : «La Turquie, c’est tout l’inverse de ce que les gens pensent»

L’Equipe, le 10/08/2017 

Entre deux visites d’appartement, avant l’entraînement, c’est depuis son hôtel que Mohamed Larbi (29 ans) s’est confié sur sa nouvelle vie en Turquie, où il est arrivé il y a dix jours. L’ancien Ajaccien a vite été convaincu par les atouts du pays et de son nouveau club Samsunspor (D2) : «J’invite les gens à venir voir.»

Mohamed Larbi a signé un contrat de deux ans avec Samsunspor. (D.R)

«Vous venez de rejoindre Samsunspor (D2 turque). Comment êtes-vous arrivé là-bas ?

Après ma saison au Gazélec Ajaccio (2015-2016), en Ligue 1, où ça s’était très bien passé, je me suis fait opérer des deux genoux. Ensuite, ça s’est compliqué. J’ai quitté le club, puis j’ai repris en janvier dernier avec Sochaux (L2). Et là encore, il y a eu un petit problème (voir encadré). J’ai résilié mon contrat cet été. L’objectif numéro était alors de retrouver une équipe de Ligue 1. J’ai failli signer à Troyes, mais ils ont finalement pris Saïf-Eddine Khaoui (prêté à l’ESTAC par l’OM). J’ai eu aussi des touches en Ligue 2 (Brest). Mais à mon âge, j’avais envie de goûter à l’étranger.
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Pourquoi votre choix s’est-il porté sur la Turquie ?

Je n’en avais entendu que du bien, par des joueurs côtoyés en sélection et en France. J’aurais aimé signer dans un club de Süper Lig mais il aurait fallu attendre encore un peu, et j’ai bientôt une échéance avec la sélection tunisienne(qualifications pour le Mondial 2018). Je voulais mettre toutes les chances de mon côté. Au départ, quand Samsunspor m’a contacté il y a dix jours, j’ai accepté de venir voir les installations pour me faire ma propre idée. Je pensais qu’il s’agissait juste d’une visite de courtoisie. Mais j’ai été très agréablement surpris.

Par quoi ?

Je n’ai jamais connu de telles infrastructures. C’est impressionnant. Il y a vraiment tout à disposition dans le centre d’entraînement. Le stade (Samsun Stadyum) est grand (capacité de 34 000 places) et vient d’être inauguré. La Supercoupe de Turquie vient de s’y jouer. La ville est située en bord de mer, au nord du pays, à une heure d’avion d’Istanbul. J’ai vraiment été étonné, je m’imaginais pas tout ça. Ça fait une semaine que je suis là et les gens sont très accueillants, souriants. C’est agréable. Je ne me sens pas du tout en insécurité. Je suis très emballé, en tout cas par la ville où je suis. Que demander de plus ?

«Je ne me sens pas du tout en insécurité. Je suis très emballé.»

Pourtant Turquie n’a pas une bonne image, vu de France, essentiellement à cause de la situation politique.

C’est vrai, les gens ne s’attendent pas à ce que ce soit comme ça. Mais je les invite à venir voir. C’est tout l’inverse de ce qu’ils pensent. Et ça donne envie. Quand j’ai signé, j’ai publié quelques vidéos sur Snapchat et plusieurs joueurs évoluant en France m’ont tout de suite envoyé des messages pour pouvoir se renseigner.

Que leur avez-vous dit ?

Qu’on ne m’a jamais accueilli comme ça dans un club. La ferveur est incroyable. Il y a du monde à l’entraînement et même 30 000 personnes aux matches amicaux. Ils aiment le foot ici.»

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