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Le Genevois ouvre une trilogie avec «Le danseur oriental», un roman foisonnant sur son pays d’origine, entre empire décadent et république naissante.
En bref:
Avec «Le danseur oriental», Metin Arditi amorce une trilogie romanesque qui embrasse cent ans d’histoire de la Turquie. Dans son dix-neuvième roman, le Genevois revient par la fiction à son pays natal. Deux autres volumes suivront, en octobre prochain et en mars 2026, pour former la «Trilogie de Constantinople». En guise de fil rouge, on suit Gülgül, qui doit son surnom au fait qu’enfant, il riait tout le temps. Ce fils illégitime d’une chrétienne et d’un père juif converti à l’islam, adopté par le pâtissier impérial et pris sous l’aile d’un lutteur turc, incarne ce multiculturalisme cher à l’auteur.
On le découvre grandissant dans le harem du palais de Dolmabahçe. Beau et fort, il apprendra la lutte puis la calligraphie, dans les soubresauts de la fin d’un Empire ottoman qui survit sous la molle férule de Vahdettin Mehmet VI. Tandis que son pouvoir vacille, le sultan à l’âme de poète préfère mettre son énergie à retrouver les miniatures perdues du «Surnâmé», chef-d’œuvre de l’art ottoman du XVIe siècle. Comme si le reconstituer pouvait rendre sa grandeur à l’empire…
Du sultan à Mustafa Kemal
Gülgül sera d’abord «seçmé» (choisi) pour lutter devant le sultan et ses invités. Et plus si affinités… Il vivra ensuite l’arrivée au pouvoir de Mustafa Kemal Atatürk, apprendra à danser, puis connaîtra diverses autres péripéties épousant le sort du pays et de ses minorités. Car à ses côtés, une foule de personnages et d’intrigues, dont une contrefaçon d’antiquités, racontent la petite histoire dans la grande. Dans ce foisonnant volume inaugural, on retrouve les thèmes favoris de Metin Arditi: la filiation, la religion, la tension entre l’attachement et l’exil, avec une forte immersion dans la Turquie des années 20 et 30…
Pourquoi une trilogie? «J’ai été en quelque sorte porté par l’histoire, car j’ai compris que pour boucler la boucle, il fallait faire le siècle. Voyez ce qui se passe aujourd’hui», relève l’auteur dans le café d’un hôtel genevois. «Le danseur oriental» est sorti lorsque la Turquie commençait à descendre dans la rue, pour protester contre l’emprisonnement, le 19 mars, du maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu. Une contestation d’une ampleur inédite depuis 2013 qui se poursuit et divise d’ailleurs la communauté turque de Suisse romande.
Metin Arditi invite à remonter dans l’histoire, pour mieux comprendre les germes de la situation actuelle. Ils sont à chercher selon lui dans ce qui se dessine dans «Le danseur oriental», avec le projet kémaliste pour moderniser le pays à marche forcée: «Erdogan est au bout d’un grand arc d’histoire où mène l’échec de la pensée d’Atatürk, qui voulait faire de la Turquie un pays occidental. Atatürk était un militaire qui a beaucoup tué, mais aussi un homme éminemment sensible, qui aimait très profondément son pays, et l’a mis au-dessus de tout, sans parvenir à concrétiser son projet.»
«Moitié Gülgül, moitié Musa»
Après le «Dictionnaire amoureux d’Istanbul» que l’écrivain a sorti en 2022, pourquoi revenir avec une fiction sur son pays d’origine? «C’est difficile à dire. A posteriori, je peux y voir deux raisons. D’abord, j’aime beaucoup ce personnage de Gülgül, qui a déjà parcouru quatre ou cinq de mes romans.» Metin Arditi avoue se reconnaître en lui, mais aussi à moitié en Musa, vrai père de Gülgül et calligraphe du sultan. «Ce ne sont pas des personnages forts, mais ils sont complexes, et très ouverts par rapport aux influences qu’ils reçoivent. Par exemple, en matière de religion. Or je suis vraiment comme ça. Je suis fondamentalement judéo-chrétien, mais je suis né dans un pays musulman et j’ai, à l’égard de l’islam, un regard très tendre.»
Né d’une famille juive séfarade installée en Turquie, Metin Arditi a aussi voulu raconter la vie de ces minorités juives, grecques et arméniennes à Constantinople (ndlr: nom d’Istanbul jusqu’en 1930). «J’ai grandi un peu à Istanbul et sinon en Suisse, dès l’âge de 7 ans, avec des parents qui disaient que la Turquie avait toujours été très cruelle à l’égard de ses minorités. Ce n’était pas faux quand on pense à l’impôt sur la fortune réservé aux minorités, aux pogroms de 34 et de 55, et à toutes sortes de discriminations. Mais pourquoi cette dureté? Pour que la mayonnaise prenne entre les Turcs et des minorités qui parlaient mal la langue, étaient d’une autre religion.»
Dans son roman, il montre par ailleurs que le pays a aussi été un temps celui de l’abondance pour ces habitants venus d’ailleurs: «Ils regardaient le pays dans lequel ils vivaient avec un mélange de fascination et de mépris, car ils étaient à 95% alphabétisés, contre 5% des Turcs. Mais surtout, ces minorités avaient une place prépondérante dans l’économie. C’était une sorte de situation coloniale inversée.»
Au fil de l’histoire, Metin Arditi fait briller d’un éclat particulier cette Constantinople, qu’il décrit comme un grand corps organique où cohabitent nationalités, langues et religions, avec son bazar comme poumon central dans lequel nous plonge le récit. Une ville dont on suit la transformation dans un texte enlevé et fourmillant de détails et de personnages, tant masculins que féminins. Un roman qui tourbillonne comme un derviche tourneur.
«Le danseur oriental», Metin Arditi, Éditions Grasset, 396 p.
Metin Arditi sera au festival LAC, les 14 et 15 juin à Collonge-Bellerive. www.festival-du-lac.com
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