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Le Monde, le 10/05/2016
Can Dündar et Erdem Gül, rédacteur en chef et chef de la rédaction d’Ankara du quotidien d’opposition « Cumhuriyet », à Istanbul, le 6 mai. CAN EROK / AP
Editorial du « Monde »
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a accusé, samedi 7 mai, les pays de l’Union européenne de « mettre de côté la démocratie et les libertés, dès que des bombes commencent à exploser sur leur sol ». M. Erdogan sait de quoi il parle : c’est exactement la stratégie qu’il applique dans son pays, et pas seulement parce que des bombes y explosent.
Dans sa quête constante et inassouvie de pouvoir personnel, le chef de l’Etat turc a considérablement réduit le champ des libertés publiques. Les atteintes à l’une de ces libertés touchent particulièrement tous les Européens qui ont la chance – pour certains, en dépit des bombes – de conserver et de développer des médias indépendants : la liberté d’expression. Ce droit essentiel de la démocratie est, en Turquie, de plus en plus menacé. Pour nos collègues turcs, son exercice relève souvent de l’héroïsme.
Dernier exemple en date, la condamnation, le 6 mai, à cinq ans et dix mois d’emprisonnement pour l’un, cinq ans pour l’autre, de deux responsables éditoriaux du quotidien d’opposition Cumhuriyet, le rédacteur en chef, Can Dündar, et le chef de sa rédaction d’Ankara, Erdem Gül. Sur les marches du tribunal, Can Dündar a échappé de justesse aux balles d’un forcené. Les deux hommes, qui ont été laissés en liberté en attendant l’appel, ont été jugés coupables de divulgation de secrets d’Etat, pour avoir diffusé une vidéo montrant l’expédition déguisée d’une cargaison d’armes par les services secrets turcs à des extrémistes islamistes en Syrie.
Il existe encore pour la presse quelques rares contre-pouvoirs. Dans une décision qui a rendu furieux M. Erdogan, la Cour constitutionnelle a remis les deux journalistes en liberté provisoire en février, après plus de trois mois de détention, dans l’attente de leur procès. Le tribunal qui les a jugés a écarté les chefs d’accusation de trahison et d’espionnage, qui leur auraient valu la prison à vie.
Mais une chape de plomb de plus en plus lourde s’est installée sur les médias depuis l’accession de M. Erdogan à la présidence en 2014. Le parquet a été saisi de près de 2000 affaires d’outrages au président. Des universitaires sont mis au ban pour avoir signé des pétitions. Les journalistes, dont une trentaine sont actuellement derrière les barreaux, travaillent dans une atmosphère de redoutable précarité, qui les encourage fortement à l’autocensure. Une semaine avant la condamnation de MM. Dündar et Gül, deux de leurs collègues du même journal, Ceyda Karan et Hikmet Cetinkaya, ont été condamnés à deux ans d’emprisonnement pour avoir reproduit une caricature du Prophète publiée par Charlie Hebdo, après l’attentat du 7 janvier 2015. Plus de 1 200 personnes, dont le président Erdogan et sa famille, s’étaient portées partie civile.
Un journal important, comme Zaman, peut être réquisitionné du jour au lendemain par le pouvoir, occupé par la police et transformé en organe progouvernemental, sa rédaction prestement remplacée : cela s’est passé début mars. L’ire de M. Erdogan à l’égard de ses critiques ne s’arrête pas à ses frontières, comme les médias allemands et la chancelière Merkel en ont fait l’expérience.
Les membres de l’UE ont de multiples – et bonnes – raisons de négocier avec la Turquie. Mais passer par pertes et profits la liberté de la presse est lamentable et contre-productif. Les valeurs européennes, ainsi que les journalistes turcs qui tentent courageusement de faire leur métier, méritent mieux que ça.
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