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Catherine Gouëset
L’Express – 22/09/2014
Depuis la montée en puissance, à la fin du printemps, de l’organisation Etat islamique (EI), la Turquie est restée très en retrait ddans la lutte menée par tous les acteurs régionaux et internationaux contre le groupe djihadiste.
Jusqu’à ce week-end, Ankara a justifié cette frilosité par la nécessité de ne pas mettre en danger les 49 otages, (dont 46 Turcs), enlevés le 11 juin à son consulat de Mossoul (Irak). Certes, toute crise d’otages se règle toujours mieux dans la discrétion. Mais le rapt des citoyens turcs ne suffit pas à expliquer les zones d’ombre de la position d’Ankara. Plusieurs facteurs, diplomatiques et internes sont à l’origine de l’embarras des autorités turques. Et toutes ces motivations s’articulent autour de la région frontalière de la Turquie avec la Syrie et l’Irak.
L’ennemi de mon ennemi: le régime d’Assad
Depuis le début de la guerre en Syrie fin 2011, la frontière turque est une véritable passoire, dans un sens comme dans l’autre, pour les rebelles syriens en lutte contre le régime de Bachar el-Assad.
Après avoir un moment tenté de nouer des relations avec le dictateur syrien, le président turc Recep Tayyip Erdogan a pris le parti de l’opposition syrienne en 2011, « en partie sur des bases identitaires », explique à L’Express le politologue Samim Akgönül. La population syrienne, et à plus forte raison l’opposition au régime d’Assad –qui s’appuie essentiellement sur la minorité alaouite dont il est issu– est très majoritairement sunnite, comme la population Turque.
« Si elle n’a pas directement soutenu l’EI en tant que tel, la Turquie a fermé les yeux sur le passage d’islamistes dont certains ont ensuite rejoint Daech, à mesure que les autres groupes rebelles syriens s’affaiblissaient au profit de cette dernière », constate Jordi Tejel, professeur à l’Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID, Genève), interrogé par L’Express.
Maintenant que le monstre djihadiste a pris une ampleur incontrôlable, Ankara a changé de ligne et surveille de plus près sa frontière.
L’ennemi de mon ennemi : le PKK
Le Président turc joue aussi un jeu d’équilibriste sur le plan intérieur: « Le principal objectif d’Erdogan, après son élection à la présidence en août, est que son parti obtienne un score élevé aux législatives de juin 2015, afin d’atteindre la majorité absolue indispensable pour instaurer le système présidentiel de ses rêves », ajoute Jordi Tejel. Pour cela, il a besoin de l’électorat kurde. Erdogan cherche donc à se concilier la frange de l’opinion kurde qui n’est pas acquise à son parti.
Dans le même temps, Ankara a engagé des négociations avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) pour mettre fin au conflit qui ensanglante l’est de la Turquie depuis trois décennies. Mais pour garder la haute main dans la négociation, il convient que le PKK ne soit pas en position de force. « La grande crainte d’Erdogan est que le combat contre les djihadistes n’apporte une légitimité politique au PKK », analyse Samim Akgönül. Or, la lutte contre l’EI a permis au PKK de gagner du terrain. « C’est le PKK qui a repris aux djihadistes les régions yézidis en Irak, souligne Jordi Tejel. C’est pourquoi les autorités turques observent avec une certaine satisfaction les difficultés des combattants kurdes face à l’EI dans la région de Kobané, en Syrie ces derniers jours, souligne Jordi Tejel.
« Cette région kurde de Syrie est le lieu de très violents affrontements entre Kurdes et djihadistes depuis un an, parce qu’elle constitue un secteur stratégique de sortie et d’entrée pour l’EI, à proximité de son fief de Raqqa.
Face aux difficultés des peshmergas kurdes à Kobané, le PKK a appelé les Kurdes de Turquie à aller combattre les djihadistes — un petit nombre de Kurdes installés en Europe s’y seraient d’ailleurs joints, selon Jordi Tejel. Mais les autorités turques ont tout récemment fait obstacle au passage de Kurdes venus de Turquie vers la Syrie.
La menace que fait planer l’EI sur la Turquie
Depuis la libération des 49 otages, les autorités turques ont laissé entendre qu’elles pourraient assouplir leur refus initial de participer à la coalition anti-EI, mais jusqu’à quel point ? Daech (le nom de l’EI en arabe), qui a fait de sa sauvagerie une marque de fabrique, n’a certainement pas libéré les captifs turcs sans contrepartie. Les djihadistes ont probablement obtenu l’assurance qu’Ankara s’en tiendrait la ligne annoncée auparavant: pas d’engagement militaire et pas d’utilisation de son territoire par la coalition menée par Washington.
Parmi les centaines de milliers de Syriens réfugiés des camps de réfugiés en Turquie le long de la frontière, « les groupes armés rebelles, y compris l’EI, ont créé des cellules », assure Samim Akgönül. « Il n’est pas difficile d’imaginer que le groupe terroriste fait planer la menace d’attentats sur le sol turc au cas où Ankara ferait le choix de s’opposer trop ouvertement à lui. »
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