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Libération, le 10/05/2021
Vu d’Istanbul
par Cerise Sudry-Le Dû, correspondance à Istanbul
Le gouvernement a décrété un couvre-feu total pendant deux semaines et demie. Impossible de sortir ou de profiter du beau temps au bord de l’eau. Sauf pour les touristes qui peuvent circuler sans contraintes dans le pays.
Sainte-Sophie dans le dos, le Bosphore en face : au 7e étage de cet hôtel du centre historique d’Istanbul, la terrasse offre une vue splendide. Alena, tout sourire, tend un bout de pain aux goélands qui se précipitent sur elle. Elle pousse des cris ravis, filmée par sa copine. La vidéo Instagram est assurée pour cette blogueuse ukrainienne, en vacances avec son compagnon et un couple d’amis. En temps normal, la scène n’aurait rien de surréaliste. Après tout, le quartier est le plus touristique d’Istanbul. Les serveurs regardent la scène d’un œil blasé, ils voient des touristes s’émerveiller des goélands des dizaines de fois par jour. Mais aujourd’hui, en bas de l’hôtel, règne un silence total : dans tout le pays, magasins mais aussi restaurants ou banques ont fermé boutique jusqu’au 17 mai et les Turcs se lamentent de ne pouvoir mettre le nez dehors que pour faire leurs courses.
Le passeport, un sésame
Il en va autrement pour les touristes. Pour eux, à Istanbul, certains musées restent ouverts, l’alcool est servi à volonté dans les restaurants des hôtels. Ils peuvent admirer les tulipes tout juste écloses dans les jardins publics, prendre les bateaux quasiment vides qui relient Europe et Asie ou poser devant les monuments de la ville. Mieux, quelques terrasses les accueillent et les rabatteurs sont insistants. Montrer son passeport aux nombreux checkpoints de la police, installés un peu partout, fait office de sésame. Ailleurs dans le pays, les images de ces familles qui lézardent sur les plages sont légion.
Cela fait quelques mois déjà que les touristes étaient libres de circuler sans contraintes en Turquie, malgré la pandémie. Le couvre-feu avait seulement lieu le week-end et l’injustice avait fini par être acceptée avec fatalité. Sauf que depuis dix jours, avec des chiffres de contamination alarmants, un couvre-feu total a été décrété. Et avec le temps printanier, le mécontentement monte. «Découvrez la Turquie sans les Turcs», proclame une affiche humoristique. «Ne vous en faites pas : ils sont des millions à être chez eux». Sur une vidéo, tournée sur la côte, on voit un homme en short de bain, les pieds dans l’eau, face à deux agents de police venus le verbaliser : il avait voulu se baigner après avoir vu quelques touristes faire de même. «On a demandé leurs passeports : ils sont Ukrainiens», expliquent les agents.
La Turquie ne peut pas se permettre de perdre une nouvelle saison touristique. L’année dernière, en pleine épidémie, «les revenus du tourisme ont chuté des deux tiers», selon l’agence Reuters qui précise que le secteur représente 12% de l’économie. Le gouvernement avait pourtant mis en place un label de «safe tourism» décerné aux grandes chaînes d’hôtels qui prenaient des mesures pour lutter contre le coronavirus (gel hydroalcoolique à disposition, distanciation sociale…). Cette année, pour faire venir plus de touristes, le gouvernement se veut encore plus rassurant. Le ministre de l’Intérieur a tweeté que chaque personne qui croisera un touriste sera vaccinée avant la fin mai. «La Turquie prend des mesures drastiques. On voit déjà que les chiffres de contamination ont rapidement baissé cette dernière semaine», a complété le ministre du Tourisme, Mehmet Aksoy.
Pas d’alcool pour les Turcs
Et pour ceux qui doivent rester chez eux, pas question de noyer leur frustration dans l’alcool, décrété comme «produit non essentiel». Impossible de s’en procurer dans les supermarchés : les rayons sont condamnés et seuls quelques magasins vendent discrètement de quoi se faire un apéro sous le manteau. Certaines chaînes de grande distribution ont même fait du zèle et interdit les protections hygiéniques ou les préservatifs.
«C’est contre la Constitution. Pour que ce type de décision soit approuvé, il faut que ça passe par le Parlement ! déplore Özgür Aybaş, président d’une plateforme réunissant plus de 10 000 débits d’alcool. Tout le monde, même des supporters de la majorité gouvernementale disent que c’est une intrusion dans la vie privée.» Avec son organisation, il a porté plainte. «Nous payons des taxes pour avoir le droit de vendre de l’alcool chaque année. Mais plusieurs commerçants ont déjà dû fermer leur magasin.»
Indifférents à la polémique, Alena et ses amis reprennent un verre de vin. Après avoir parcouru la Cappadoce, ils vont rentrer en Ukraine dans la semaine. Et après réflexion, la grande blonde est plutôt contente : «Je connais Istanbul, et d’habitude, il y a tellement de gens. C’est aussi sympa de découvrir les rues vides.»
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