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Le Monde, le 29/0/2017
Par Marie Jégo (Istanbul, correspondante)
Alors que s’est tenue le première semaine d’audiences, sept salariés du quotidien ont été libérés mais les prnicipales plumes restent en détention.
Des manifestant protestent, devant le tribunal à Istanbul, contre la tenue du procès de salariés du journal turc « Cumhuriyet », le 28 juillet 2017. Emrah Gurel / AP
Un tribunal d’Istanbul a remis en liberté provisoire, vendredi 28 juillet, sept journalistes et employés du quotidien Cumhuriyet tout en maintenant cinq autres inculpés en détention. Au total, 19 journalistes (deux par contumace, cinq autres en liberté provisoire), dirigeants et contributeurs actuels ou passés de Cumhuriyet, sont jugés pour avoir aidé différentes « organisations terroristes armées ». Ils risquent de 7 ans et demi à 43 ans de prison.
La justice turque accuse Cumhuriyet d’avoir été sous l’influence, entre autres, du prédicateur en exil Fethullah Gülen, accusé par les autorités turques d’avoir ourdi la tentative de putsch du 15 juillet 2016. Dans l’acte d’accusation de 324 pages, il est reproché au plus vieux journal de Turquie d’avoir mené « une guerre asymétrique » contre le président Recep Tayyip Erdogan et d’avoir « modifié sa ligne éditoriale ».
La première semaine de ce procès retentissant s’est donc achevée vendredi en fin d’après midi dans la touffeur de la minuscule salle d’audience bondée du palais de justice de Caglayan à Istanbul. Le président du tribunal, Abdurrahman Orkun Dag, a alors annoncé qu’il maintenait en détention le président du directoire du journal, Akin Atalay, le rédacteur en chef Murat Sabuncu, les journalistes Kadri Gürsel et Ahmet Sik ainsi que le blogueur Kemal Aydogdu, en raison de la « gravité » des charges qui pèsent contre eux.
« Le dossier est vide »
Sept autres collaborateurs du journal ont bénéficié de la liberté provisoire sous contrôle judiciaire jusqu’aux prochaines audiences de ce procès emblématique des atteintes à la liberté de la presse en Turquie. « Nous avions demandé la relaxe pour tous et l’abandon des charges. On peut dire que ceux qui ont été maintenus en détention sont les journalistes les plus critiques des autorités. Pour le reste, le dossier est vide. Les charges reposent sur du vent, entre autres sur des articles de presse sortis de leur contexte », déplore Steven Ellis, présent aux audiences pour l’Institut international de la presse (IPI).
« Les autorités ont échoué à mener une véritable enquête », souligne la déclaration des associations de défense de la presse publiée à l’issue de l’audience de vendredi. Et pour cause. Murat Inam, le procureur qui a mené toute l’instruction du procès du journal Cumhuriyet, est lui-même soupçonné de liens avec le mouvement du prédicateur Gülen. A ce titre, il est sous le coup d’une enquête mais il peut continuer à exercer son métier.
Une ombre est ainsi jetée sur son impartialité au moment même où le président Erdogan vient de s’arroger un total contrôle de l’institution judiciaire. « Laissé en liberté, ce procureur a droit à la présomption d’innocence. Les journalistes de Cumhuriyet y ont droit eux aussi et pourtant ils ont passé près de 9 mois en prison », dit la déclaration signée par IPI, Reporters sans frontières, le Pen Club et d’autres.
Depuis le putsch raté du 15 juillet 2016, le pays est méconnaissable. Le soupçon règne : « Ne parlez surtout pas de politique dans un lieu public, il y a des mouchards » est la recommandation d’usage. Les fonctionnaires tremblent depuis que 100 000 d’entre eux ont été limogés car soupçonnés d’avoir soutenu des mouvements « terroristes » (le mouvement de l’imam Gülen ou les séparatistes kurdes du PKK). 50 000 personnes ont été incarcérées, 150 médias ont été fermés ainsi qu’une quinzaine d’universités et des centaines d’associations. Plus de 900 entreprises soupçonnées pour leurs liens avec l’imam Gülen ont été placées sous séquestre.
Pas un jour ne se passe sans l’annonce d’un nouveau coup de filet contre des présumés adeptes du prédicateur Gülen. Après avoir été le meilleur allié du président Recep Tayyip Erdogan (de 2003 à 2013), l’imam en exil et ses centaines de milliers de fidèles sont devenus sa bête noire, au point que le numéro un a promis de leur « arracher la tête » lors des commémorations de l’échec du putsch, le 15 juillet dernier.
« S’approprier l’Etat »
Un cache opaque a été mis sur les liens étroits que le gouvernement et le numéro un ont entretenu pendant dix ans avec la communauté et son « hoca » (maître), ce qui leur a permis d’infiltrer en profondeur toutes les institutions de l’Etat, de la police à l’institution judiciaire en passant par l’armée, comme on l’a découvert lors du soulèvement d’une partie de l’armée le 15 juillet 2016.
A l’audience de mercredi, ces liens ont été rappelés par le journaliste d’investigation Ahmet Sik, très disert sur le sujet. Sa déposition était attendue. Le public retenait son souffle, sachant que le journaliste, déjà incarcéré de 2011 à 2012 pour avoir diffamé Gülen, ne mâche pas ses mots. Dans son exposé, il a cherché à démontrer que la Turquie était victime de la guerre à laquelle se livrent « les deux parties » (Gülen et Erdogan) après avoir été les meilleurs alliés. Leur but, a-t-il souligné, n’est pas « la démocratie ou l’émergence d’une société propre, mais plutôt de s’approprier l’Etat ».
Quant au coup d’Etat raté, il l’a résumé d’une phrase : « Le coup a été empêché mais la junte a pris le pouvoir. » Puis il en a rappelé les zones d’ombre. « A bas la tyrannie ! Vive la liberté », a-t-il crié sous les applaudissements du public, ce qui n’a pas été du goût des juges. De nouvelles charges ont été versées à son dossier, et Ahmet Sik risque d’être poursuivi pour « insulte au peuple turc », selon l’article 301 du code pénal. « On veut nous faire ployer ! Mais les tyrans (…) doivent savoir que les seules personnes devant lesquelles je me mets à genoux sont mon père et ma mère et personne d’autre », a lancé le journaliste à la fin de l’audience.
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