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Le Figaro, le 25/01/2024
Par Clara Galtier
Recep Tayyip Erdogan, le 10 octobre. ADEM ALTAN/AFP
Ankara a signé un contrat d’exclusivité avec Abu Dhabi sur l’approvisionnement en énergies renouvelables.
En pleine offensive contre l’inflation, la Banque centrale turque a relevé ce jeudi son taux directeur de 250 points de base, le portant à 45 %. La décision était attendue, alors que l’inflation a encore atteint 64,8 % en décembre, selon les chiffres officiels, 123 % sur un an, en réalité, selon le groupe indépendant Enag. «Ce niveau sera maintenu autant que nécessaire», précise l’institution, qui a annoncé, après huit mois consécutifs de hausse, une pause. Il y a moins d’un an, les taux d’intérêt se portaient à seulement 8,5 %.
Réélu en mai 2023 à la tête de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, qui a longtemps défendu un crédit bon marché malgré l’inflation élevée, a finalement laissé les commandes à une nouvelle équipe plus orthodoxe à la tête du ministère de l’Économie et de la Banque centrale. Le tandem formé par Mehmet Simsek et Hafize Gaye Erkan a été accueilli avec soulagement par les marchés. Échaudés par la politique controversée du «reis» qui a conduit à l’effondrement de la livre turque, les investisseurs internationaux ont déserté ces dernières années. Une catastrophe pour la Turquie, dont l’économie dépend des sources de financements extérieurs. Ainsi, le gouvernement n’a nul autre choix que de se démener pour rassurer les investisseurs. Et le revirement spectaculaire de la politique monétaire commence à porter ses fruits. Amundi, le plus grand gestionnaire d’actifs européen et l’un des dix premiers au monde, recommence à racheter de la livre turque. Morgan Stanley fait aussi preuve d’un regain d’intérêt. En novembre, l’agence de notation S&P a révisé la note à long terme de la Turquie de stable à positive et de grandes banques publiques ont vendu davantage de bons du Trésor au cours des dernières semaines.
Si les investisseurs commencent à revenir sur la pointe des pieds, surveillant avec prudence la pérennité de ce changement de cap, «ce sont les pays du Golfe qui comptent beaucoup dans les perspectives de financements d’Ankara, observe Deniz Unal, économiste au Cepii, centre de recherche sur l’économie internationale. Leur importance est d’une ampleur inédite.» C’est notamment grâce au Qatar, aux Émirats arabes unis (EAU) et à l’Arabie saoudite que le pays a échappé de peu à une crise de la balance des paiements, ses voisins régionaux ayant renfloué les réserves de change. Les pétromonarchies ont commencé à combler le vide laissé par les créanciers occidentaux en augmentant les prêts des banques du Golfe à leurs homologues turcs.
À la faveur de rapprochement diplomatique, les annonces de contrats entre Abu Dhabi, Riyad et Ankara prolifèrent. L’été dernier, Erdogan revenait de sa tournée du Golfe avec des promesses d’accords bilatéraux de 100 milliards de dollars. Pour les seuls Émirats, des échanges estimés à 50 milliards de dollars ont été conclus dans les domaines de l’énergie, de la construction, de la défense et de la technologie. Objectif: porter le volume du commerce actuellement de 10 milliards de dollars à 40 milliards. «Des démonstrations de bonne volonté», souligne Seltem Iyigun, spécialiste du pays chez l’assureur-crédit Coface, qui n’ont pas encore toutes été concrétisées. Reste que, crise économique oblige, alors que les réserves de change sont encore à sec (- 36 milliards de dollars), Ankara acte ainsi sa réconciliation avec les pays arabes malgré les différends passés, à l’exception du Qatar, partenaire historique.
Pour sortir de la crise économique, l’AKP signe des accords qui conduiront à d’énormes pertes publiques et attribueront nos terres à un pays étranger
Deniz Yavuzyilmaz, vice-président du CHP
Un rapprochement sur certains points controversés, jugent les rares opposants, sinon critiques, en mesure de s’exprimer. En fin d’année dernière, la journaliste d’investigation turque Cigdem Toker a révélé les détails pour le moins détonants d’un des accords signés avec Abu Dhabi en juillet, relatifs à «un partenariat dans le domaine de l’énergie et des ressources naturelles». Celui-ci stipule que «seuls les Émirats arabes unis disposeront de contrats publics dans certains secteurs comme le solaire, sans appels d’offres», résume Deniz Unal. Certains domaines d’investissements seraient ainsi fermés à «tous les pays et acteurs autres que les émirats».
«Pour sortir de la crise économique, l’AKP (parti présentiel, NDLR) signe des accords qui conduiront à d’énormes pertes publiques et attribueront nos terres à un pays étranger», a fustigé Deniz Yavuzyilmaz, vice-président du CHP, principal parti d’opposition, dans un communiqué. L’AKPmet en péril l’avenir de la Turquie afin d’injecter de l’argent frais (…). Et veut créer une zone de rente pour les Émirats arabes unis à l’intérieur de nos frontières.» L’accord est en outre qualifié de «capitulation», une référence historique faisant écho à l’époque où l’Empire ottoman avait signé toute une série de conventions pour ouvrir des concessions exclusivement aux Européens. Un véritable sacrilège qui avait provoqué un fort ressentiment chez les nationalistes turcs.
Élections municipales clés
L’annonce de la Banque centrale intervient dans un contexte tendu pour l’équipe économique d’Erdogan alors que la gouverneur est accusée par la presse nationale de faveurs envers ses proches au sein même de l’institution. En cause, son père, Erol Erkan, qui disposerait d’une voiture avec chauffeur privé. Il est accusé d’avoir harcelé moralement des membres du personnel qu’il traiterait, selon des témoignages anonymes, comme ses propres subalternes. La polémique, qui menace de faire éclater le tandem en charge du redressement et ainsi d’écorner un peu plus l’image économique du pays, est une mauvaise nouvelle pour Erdogan, à deux mois d’élections municipales cruciales pour l’AKP. Le chef de l’État, pour qui, «tenir Istanbul, c’est tenir le pays», s’est juré de reprendre la mégalopole et la capitale Ankara, tombées dans les mains de l’opposition en 2019. «Il est indispensable de récupérer Istanbul pour les finances de l’AKP», appuie Deniz Unal, la ville collectant la moitié des recettes fiscales du pays.
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