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Le Monde, le le 06.03.2016
Par Marie Jégo (Istanbul, correspondante), Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) et Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen)
Donald Tusk, le président du Conseil européen (à gauche), et le président turc, Recep Tayyip Erdogan, à Istanbul, le 4 mars.
Le sommet du 7 mars entre l’Union européenne (UE) et la Turquie est un nouveau « rendez-vous de la dernière chance » pour l’espace de libre circulation Schengen et la crise des migrants. Sa tenue a été réclamée par la chancelière Angela Merkel lors du Conseil européen du 18 février, juste après que l’Autriche a « lâché » l’Allemagne, en décidant de fermer ses frontières. Cette décision a entraîné un blocage quasi total de la route des Balkans, faisant peser sur la Grèce, où des dizaines de milliers de réfugiés sont piégés, la menace d’un désastre humanitaire.
Mme Merkel entend démontrer à ses partenaires de l’Union que sa stratégie de répartition des réfugiés partout en Europe est la bonne. Pour y parvenir, il faut que les Turcs jouent le jeu et appliquent enfin le « plan d’action » signé le 29 novembre entre Bruxelles et Ankara. La Turquie s’était alors engagée à réduire le flux des candidats au départ vers l’Europe en échange d’une relance du processus d’adhésion à l’UE et d’une libéralisation accélérée des visas. Or, le flux ne tarit pas. De 2 000 à 3 000 migrants continuent d’arriver chaque jour en Grèce, 130 000 depuis le début de l’année.
Ankara a donné un signe de bonne volonté. Ahmet Davutoglu, le premier ministre turc, a confirmé, jeudi 3 mars, à l’issue d’une rencontre avec Donald Tusk, le président du Conseil européen, qu’Ankara accepterait les réadmissions des migrants non éligibles au droit à l’asile en Europe. La Turquie va signer des accords de réadmission avec 14 pays.
Tusk est ressorti confiant de son entrevue avec M. Davutoglu. Au point de prédire vendredi, au terme d’une tournée dans les Balkans et en Turquie, un futur  » consensus européen  » autour de la crise migratoire. A Ankara, il a estimé que le renvoi des migrants économiques allait contribuer à  » briser le business des passeurs « . Quelque 4 800 personnes impliquées dans des filières ont été appréhendées par la police en 2015. Mais ce secteur d’activité est en pleine expansion. Les bénéfices des trafiquants ont été estimés à 2 milliards d’euros.
Main tendue de l’UE
Malgré l’adoption de plusieurs mesures – renforcement des patrouilles le long de la côte égéenne, octroi de permis de travail aux réfugiés syriens, amélioration de la prise en charge de l’éducation des enfants, démantèlement des ateliers de gilets de sauvetage et de canots pneumatiques –, la Turquie peine toujours à réduire les départs de migrants vers les îles grecques. Le vice-premier ministre Numan Kurtulmus a expliqué, le 28 février, qu’il était  » impossible de réduire le nombre des partants à zéro « .
Les réadmissions ont commencé : 308 migrants  » irréguliers  » sont en passe d’être rapatriés de la Grèce vers la Turquie. Un accord bilatéral a pu être réactivé, depuis que la Grèce a considéré la Turquie comme un pays tiers  » sûr « . Une rencontre entre le premier ministre grec, Alexis Tsipras, et Ahmet Davutoglu est prévue le 8 mars.
Ankara est en pourparlers avec l’UE pour un acheminement sécurisé de dizaines de milliers de déracinés du conflit syrien depuis la Turquie. Ils emprunteraient des vols réguliers, sans risquer la noyade ou le blocage aux frontières de l’Europe. Si la plupart des capitales, à commencer par Paris, approuvent le principe de ces  » corridors humanitaires « , aucune ne veut s’engager sur des chiffres précis.  » Pas avant que les flux soient ramenés à quelques centaines par semaine en Grèce « , précise un diplomate depuis Bruxelles. Angela Merkel et Ahmet Davutoglu en discuteront dimanche à Bruxelles, à la veille du sommet.
En revanche, les autorités turques n’avaient toujours pas autorisé, vendredi soir, le déploiement d’une flottille de l’OTAN au large de ses côtes. L’accord conclu entre les pays de l’Alliance atlantique le 11 février afin de contrôler les mouvements au large des côtes égéennes n’est donc pas appliqué.
Pour marquer sa bonne volonté, l’UE a cependant annoncé, vendredi, le déblocage d’une première enveloppe de 95 millions d’euros (sur les 3 milliards promis) pour l’aide humanitaire aux réfugiés syriens hébergés en Turquie, soit 2,7 millions de personnes.  » Nous avons dépensé 10 milliards de dollars en cinq ans. Les Occidentaux disent qu’ils vont nous donner 3 milliards par an. Ça fait trois mois qu’on attend « , a fulminé M. Erdogan vendredi.
C’est une sorte de  » diplomatie de bazar, engagée par des dirigeants européens en panique « , écrit Marc Pierini, chercheur auprès de la Fondation Carnegie à Bruxelles et ancien ambassadeur de l’UE à Ankara. En échange de son aide dans la crise des migrants, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, attend de l’UE un assouplissement du régime de visas pour les ressortissants turcs désireux de se rendre en Europe. Cela représenterait un argument électoral alors que se profile la tenue d’un référendum sur le projet d' » hyperprésidence  » qui lui tient tant à cÅ“ur.
La main tendue de l’UE tombe bien pour la Turquie, empêtrée dans les errements de sa diplomatie au Proche-Orient (à couteaux tirés avec la Russie, en guerre contre les combattants kurdes syriens, en froid avec les Etats-Unis à cause de celle-ci). Mais les valeurs européennes ne sont pas la priorité de M. Erdogan, prompt à museler médias critiques et voix dissidentes. Judith Sunderland, de Human Rights Watch, dénonce l’impéritie des responsables européens prêts, selon elle,  » à jeter les droits humains par-dessus bord « .
Cécile Ducourtieux, Jean-Pierre Stroobants, et Marie Jégo
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