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La Croix, le 03/01/2022
Pierre-Henri Girard-Claudon
Analyse
Obsédé par la croissance, le président Erdogan persiste dans sa politique monétaire favorable à l’abondance du crédit.
Résultat : l’économie surchauffe, l’inflation grimpe à 36 % et la monnaie s’effondre. Une impasse, faute d’avoir réglé les désordres structurels de cette économie émergente.
Le Grand Turc semble fâché avec l’économie. Le président Recep Tayyip Erdogan ne cesse de marteler que des taux d’intérêt élevés sont source d’inflation. Du coup, alors que la hausse des prix ronge le pays et que la politique monétaire qu’il insuffle est fustigée de toutes parts, il a déclaré le 20 décembre qu’il ne fallait « attend(re) rien d’autre de (lui) » que le maintien des taux au plus bas.
Le président turc a régulièrement invoqué, ces dernières semaines, les préceptes islamistes interdisant l’usure pour continuer de baisser les taux d’intérêt, même si la théorie économique préconise le contraire. Qu’importe : l’autocrate exige toujours de la banque centrale nationale qu’elle ouvre les vannes du crédit. Erdogan veut doper coûte que coûte la croissance (7,4 % au troisième trimestre) en s’appuyant sur le marché intérieur – le pays enregistre 5 % de croissance annuelle moyenne depuis son arrivée au pouvoir, d’abord comme premier ministre, en 2003.
Jeu dangereux
Mais les voyants sont au rouge. L’excès de crédit a ses conséquences : l’inflation atteint 36 % sur un an, et est ainsi plus de sept fois supérieure à l’objectif initial du gouvernement, selon les chiffres officiels publiés lundi 3 janvier – des économistes parlent de plus de 80 %… Pis, pour les entreprises, la hausse des coûts de production dépasse les 40 %, tout comme, pour les citoyens, celle des denrées alimentaires (+ 86 % pour l’huile et + 54 % pour le pain).
La monnaie a perdu 45 % de sa valeur depuis le début de l’année. Cela favorise les exportations et relance le secteur manufacturier, grippé par le Covid. Mais les Turcs les plus riches achètent des dollars pour se prémunir contre la dévaluation : d’après la banque centrale, plus de la moitié des dépôts en novembre ont été effectués dans une devise étrangère. Pour calmer l’incendie, Erdogan a sorti le chéquier le 20 décembre (voir ci-dessous). Quelques jours auparavant, l’autocrate avait déjà annoncé une hausse de 50 % du salaire minimum – ce qui devrait alimenter l’inflation.
Un mur de difficultés structurelles
Pas question pour lui, toutefois, de dévier de sa politique monétaire. Ce qui n’est pas sans susciter la perplexité. «Pour exporter, la Turquie doit d’abord importer, explique Erinç Yeldan, professeur d’économie à l’université de Kadir Has à Istanbul. Le pays est très dépendant des importations : pour les matières premières, pour les biens intermédiaires… Elles sont financées par le recours à la dette, accumulée notamment auprès de créanciers étrangers. Résultat, cette forte croissance repose sur une base non durable. » La dette détenue par des investisseurs étrangers rend les débiteurs turcs vulnérables.
«La croissance économique a été tirée par les bonnes performances dans le secteur du bâtiment, complète Didier Billion, chercheur à l’Iris, l’Institut de relations internationales et stratégiques. Mais ce n’est pas suffisant pour être une économie mondialisée : le défi fondamental est de construire une industrie performante à haute valeur ajoutée. »
Oppositions contrôlées
Alors que les élections présidentielle et législatives sont prévues pour 2023, il est difficile de contester cette fuite en avant. « Erdogan, qui concentre les pouvoirs, s’est improvisé chef économique du pays, explique le chercheur. Il a déjà renvoyé deux ministres des finances en un peu plus d’un an, ainsi que des cadres de la banque centrale, dont le gouverneur. »
Des protestations s’élèvent face à l’envolée du coût de la vie. Jusqu’où ira la fronde ? « Dans les hautes sphères, la peur domine et l’administration fait profil bas, analyse Erinç Yeldan. Dans quelle mesure la population soutient-elle les protestataires ? C’est difficile à dire car les médias sont contrôlés et les oppositions politiques mal structurées. »
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La crise de la livre turque prend une tournure politique
Après un mois de pertes historiques, la livre turque s’est fortement redressée la semaine dernière, à la suite des mesures d’urgence annoncées par le président Recep Tayyip Erdogan. Le chef de l’État a annoncé que la valeur de certains dépôts bancaires en livre serait liée au cours du dollar. En clair : l’État compensera en partie les citoyens dont l’épargne s’érode. Mais de nombreux observateurs pointent les risques de ce nouveau mécanisme et questionnent sa pérennité.
Une chose est sûre : la crise de la livre turque a pris une tournure politique avec un appel du nouveau ministre des finances à déposer plainte contre les économistes et les journalistes qui ont commenté l’effondrement de la monnaie nationale. « Portez plainte contre tous ceux qui ont conseillé la prudence en disant que le cours des devises s’envolait, a-t-il lancé. Ceux-là vous ont leurrés. »
(1) Auteur de La Turquie. Un partenaire incontournable, Éd. Eyrolles, 190 p., 16,90 €.
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