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Géo, le 08/11/2021
Audrey Parmentier
Déjà en froid avec Washington, la Turquie entretient aussi des relations tumultueuses avec l’Union européenne. A l’Est, son partenariat avec la Russie se heurte à leurs nombreuses divergences.
La Turquie a l’habitude de bousculer l’échiquier international par ses coups d’éclat. La dernière turbulence remonte au 23 octobre 2021, date à laquelle son président Recep Tayyip Erdogan menace d’expulser dix ambassadeurs occidentaux dont ceux de France, d’Allemagne et des Etats-Unis, qui réclament la libération de l’opposant Osman Kavala. Mais après plusieurs heures d’incertitude, le Reis fait marche arrière : les enjeux d’une telle crise diplomatique sont trop élevés. Pays membre de l’Otan, la Turquie ne peut pas se permettre de perdre ses alliés. « Ankara se trouve de plus en plus isolée. Certes, elle compte des partenaires solides comme les pays d’Asie centrale, mais elle se met à dos ses amis occidentaux », constate Paul Levin, directeur du département des études turques à l’Université de Stockholm.
Côté européen, les tensions provoquées par Ankara en Méditerranée orientale, son rôle en Libye ou encore les passes d’armes entre le président Emmanuel Macron et son homologue turc ont dégradé l’entente avec l’ex-puissance ottomane. « Erdogan a toujours l’impression que l’Union européenne lui fait la leçon », note le chercheur, qui soutient que la relation turco-européenne s’est compliquée dès lors que la Turquie a glissé vers « un régime autoritaire ». Toujours à l’Ouest, le réseau Ankara-Washington se retrouve, lui aussi, brouillé. L’ancien maire d’Istanbul s’agace du soutien américain à la principale milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG) en Syrie que les Turcs perçoivent comme une organisation terroriste. À cela, s’ajoute l’altercation concernant les missiles russes S-400 achetés par la Turquie, mais également celle de contrats d’avions de chasse américains F-35 payés (1,4 milliard de dollars) et non livrés.
« Chacun se garde bien de franchir la ligne rouge »
Preuve que l’union turco-américaine n’est pas au beau fixe, le locataire de la Maison-Blanche n’a pas rencontré Recep Tayyip Erdogan alors qu’il se trouvait sur le sol américain. « À deux reprises, le garde du corps du président turc s’est battu avec des manifestants lors de sa visite à Washington DC, ce qui n’a pas plu à l’exécutif américain. Il ne faut pas sous-estimer cela », reprend Paul Levin. Malgré leurs divergences, les deux dirigeants du G20 ont joué l’apaisement, dimanche 31 octobre, en se promettant lors du sommet de Rome de mieux coopérer. « Ni Donald Trump, ni Joe Biden ne veulent rompre avec la Turquie. Les Etats-Unis ont une perception géostratégique de ce pays et chacun se garde bien de franchir la ligne rouge », complète Didier Billion, directeur adjoint de l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris). Même constat concernant leurs relations avec les Européens qui, selon le chercheur, ne sont pas disposés à opérer « une rupture brutale » avec la Turquie.
Si les relations turques se compliquent à l’Ouest, elles ne sont guère plus simples à l’Est. Dans l’arène internationale, la Turquie toise la Russie depuis quelques temps. En effet, les deux puissances divergent sur de nombreux dossiers diplomatiques. Ankara et Moscou soutiennent ainsi des camps opposés en Syrie, dans la région d’Idleb où se trouvent des combattants pro-turcs et qui échappe au contrôle de Damas, soutenu par la Russie. Même chose en Libye : Recep Tayyip Erdogan soutient le gouvernement d’unité national tandis que son homologue russe, Vladimir Poutine, appuie son principal adversaire, le maréchal Haftar, considéré comme l’homme fort de la région est de la Libye. Mais ces désaccords profonds n’empêchent pas les deux pays de négocier.
« A force de tirer sur la corde, cela pourrait lui jouer des mauvais tours »
« Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine se comprennent mutuellement malgré de sérieux désaccords », continue Paul Levin, tout en précisant qu’il est encore trop tôt pour qualifier la relation des deux puissance de véritable « alliance ». « L’Otan reste encore l’assurance sécurité principale de la Turquie. Par conséquent, elle ne veut pas partir et elle ne peut donc pas aller trop loin avec la Russie », soutient pour sa part Didier Billion, qui ne dessine par le portrait d’une Turquie isolée mais décrit plutôt « une politique extérieure à 360 degrés ». Cependant, le chercheur concède que la Turquie irrite ses alliés avec sa politique agressive et l’impulsivité de son président. En novembre 2019, le président turc se permet par exemple de qualifier Emmanuel Macron en « mort cérébrale ». « Parfois Erdogan veut aller trop vite. On sait qu’il a un caractère emporté et c’est incompatible avec la diplomatie », souligne le chercheur.
« A force de tirer sur la corde, cela pourrait lui jouer des mauvais tours », conclut Didier Billion, ajoutant qu’en diplomatie « on peut avaler beaucoup de couleuvres». Si la Turquie crie aussi fort sur ces partenaires, c’est aussi dans l’optique d’utiliser ces crises à l’international pour asseoir son intérêt personnel. « Le problème d’Erdogan c’est qu’il perçoit la politique extérieure a travers des enjeux de politique intérieure », affirme le spécialiste. Pour les observateurs, il s’agissait surtout avec ces mouvements d’humeur de « faire diversion », la Turquie étant en proie à une crise économique importante et une monnaie en chute de 25% depuis le début de l’année face au dollar. Mal en point dans les sondages, le président turc mise sur la fibre nationaliste pour reconquérir l’électorat perdu – au risque de s’aliéner ses partenaires.
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