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Le Monde, le 24/12/2020
Jean-François Chapelle (Istanbul, correspondance)
Bête noire du président Erdogan, l’ancien directeur de la publication du quotidien d’opposition « Cumhuriyet » était jugé in absentia pour espionnage et aide à une organisation terroriste après avoir révélé un transfert d’armes secret de la Turquie vers des factions syriennes.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait prévenu : « Celui qui a publié cette information va payer le prix fort, je ne vais pas le lâcher comme ça. » C’était en mai 2015 et le quotidien d’opposition Cumhuriyet, dirigé par Can Dündar, venait de révéler, photos et vidéo à l’appui, un trafic d’armes coordonné par les services secrets turcs à destination de factions syriennes.
La colère présidentielle ne tenait pas tant au dévoilement de possibles liens entre Ankara et des groupes djihadistes – l’article ne précisait pas quelle organisation était à l’autre bout du trafic – qu’à l’origine supposée des images divulguées par le journal. Car, pour le chef de l’Etat, il ne faisait pas de doute que la fuite provenait d’agents à la solde du prédicateur Fethullah Gülen, son ancien allié exilé aux Etats-Unis et devenu son pire ennemi, auquel les autorités turques imputeront la tentative de putsch du 15 juillet 2016.
Cinq ans plus tard, M. Erdogan a partiellement obtenu gain de cause. Au terme d’une procédure marquée par de nombreux revirements, la 14e chambre d’assises d’Istanbul a condamné mercredi 23 décembre le journaliste à vingt-sept ans et six mois d’emprisonnement pour « espionnage politique et militaire » ainsi que pour « aide consciente et volontaire à une organisation » terroriste.
La satisfaction de M. Erdogan n’a cependant pas pu être complète, puisque l’accusé a trouvé refuge en Allemagne, où il séjourne depuis 2016, et a donc été jugé in absentia. Après avoir passé trois mois en détention provisoire, Can Dündar a en effet été libéré en février 2016 sur ordre de la Cour constitutionnelle, ce qui lui a permis de quitter la Turquie après avoir échappé de justesse à une attaque armée devant le palais de justice d’Istanbul au sortir d’une comparution, en mai 2016.
« Une condamnation politique fixée d’avance »
Déjà condamné à cinq ans et dix mois de prison, le journaliste était rejugé mercredi après l’invalidation du premier verdict, en 2018, par la Cour de cassation, au motif que celui-ci n’avait pas retenu la qualification d’espionnage.
Avant l’audience, fermée à la presse et aux observateurs, les avocats de la défense ont annoncé qu’ils refusaient de « prendre part à une procédure visant à donner une légitimité juridique à une condamnation politique fixée d’avance ». Selon l’agence de presse officielle turque Anatolie, la cour a estimé que l’article publié par Cumhuriyet avait pour objectif de présenter la Turquie comme « un pays qui soutient le terrorisme » et que cette stigmatisation servait la cause du réseau güleniste. Dans son verdict, elle a indiqué avoir exclu toute réduction de peine au motif que l’accusé n’avait « montré aucun regret, au vu de ses partages sur les réseaux sociaux ».
Réagissant à sa condamnation depuis Berlin, Can Dündar a dénoncé « une décision personnelle du président de la Turquie pour dissuader les journalistes d’écrire contre lui ». « Il y a encore des journalistes courageux qui défendent la vérité en Turquie, mais j’espère que le monde va beaucoup mieux voir, maintenant, contre quel genre de gouvernement nous nous battons », a poursuivi le journaliste, cité par l’agence Associated Press.
« Coup porté contre le travail journalistique »
L’ancien directeur de la publication de Cumhuriyet, dont la justice turque a ordonné en octobre la saisie des biens, a reçu le soutien du ministre allemand des affaires étrangères Heiko Maas. « La décision rendue contre Can Dündar est un sérieux coup porté contre le travail journalistique indépendant en Turquie », a estimé mercredi le ministre sur Twitter.
L’organisation Reporters sans frontières (RSF) a, pour sa part, déploré « une décision insensée et ignoble qui confirme que le régime du président Erdogan ne sait pas s’arrêter dans sa fuite en avant autoritaire » et qui « illustre au plus haut point l’acharnement judiciaire que subissent les journalistes en Turquie ». Le pays occupe le 154e rang sur 180 pays dans le classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 2020.
De son côté, le ministre turc de la communication, Fahrettin Altun, a appelé, via Twitter, les interlocuteurs de la Turquie à « respecter la justice turque indépendante » et à lui remettre l’accusé.
La lourde condamnation de Can Dündar intervient après le rejet par la justice turque, vendredi, des demandes de libération du mécène Osman Kavala, détenu depuis trente-huit mois pour des connivences supposées avec les responsables du coup d’Etat manqué de 2016, et après les vives critiques formulées mercredi par M. Erdogan à l’encontre de la Cour européenne des droits de l’homme, qui avait ordonné la veille à la Turquie de libérer le responsable politique kurde Selahattin Demirtas, détenu depuis quatre ans sans procès. Autant de décisions qui font douter de la sincérité des récentes promesses présidentielles de réformes dans le domaine des droits de l’homme.
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