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Le Monde, le 20/07/2022
Ghazal Golshiri, Marie Jégo (Istanbul, correspondante), Emmanuel Grynszpan
Vladimir Poutine a rencontré à Téhéran ses homologues iranien et turc. Soucieux de contourner les sanctions occidentales,
l’Iran et la Russie tentent de renforcer leur coopération énergétique et militaire
Les présidents russe, Vladimir Poutine, iranien, Ebrahim Raïssi, et turc, Recep Tayyip Erdogan, au palais de Saadabad, à Téhéran, le 19 juillet 2022. SERGEI SAVOSTYANOV / AP
L’Iran a déroulé le tapis rouge pour la venue du président russe, Vladimir Poutine, accueilli chaleureusement à l’aéroport Mehrabad de Téhéran, mardi 19 juillet, par le ministre iranien du pétrole, Javad Owji. La visite de M. Poutine, la deuxième à l’étranger depuis l’invasion de l’Ukraine, est une réponse à la récente tournée du président américain, Joe Biden, en Israël et en Arabie saoudite, au cours de laquelle il a été question de contrecarrer l’Iran.
Sanctionnés par l’Occident – l’un pour ses ambitions nucléaires, l’autre pour son offensive en Ukraine – l’Iran et la Russie cherchent à approfondir leur entente tout en maintenant la Turquie dans leur sillage pour démontrer qu’ils ne sont pas isolés dans le monde.
Mardi, les trois chefs d’Etat russe, Vladimir Poutine, turc, Recep Tayyip Erdogan et iranien, Ebrahim Raïssi, se sont réunis à Téhéran pour évoquer la Syrie, où le trio est engagé dans le processus dit d’« Astana » censé ouvrir la voie à un règlement du conflit syrien. Mais la guerre en Ukraine a occupé le devant de la scène.
Il a notamment été question d’une éventuelle exportation des céréales ukrainiennes bloquées par la Russie, sans résultat toutefois. M. Poutine a eu beau évoquer « des progrès » sur le dossier des céréales ukrainiennes, louant la médiation turque, sa position n’a pas varié d’un iota. Le président russe continue d’exiger la levée d’une partie des sanctions, financières avant tout, imposées par l’Occident contre son pays.
Ses exigences ont peut-être été entendues, la Commission européenne a ainsi proposé aux Etats membres de débloquer « certains fonds » de banques russes, gelés à la suite des sanctions, pour aider à la reprise des exportations russes de produits agricoles, y compris le blé et les engrais. En pleine confrontation avec le camp transatlantique, le maître du Kremlin cherche le soutien de Téhéran, ne serait-ce que pour prouver que son pays n’est pas aussi isolé que les Occidentaux le prétendent.
Moscou veut des drones
« La relation avec Khamenei est très importante », a rappelé Iouri Ouchakov, le conseiller diplomatique du président russe avant sa rencontre avec le Guide suprême iranien. Les positions des deux pays sur la plupart des questions importantes sont « proches ou identiques », a-t-il précisé. Les deux pays sont les principaux soutiens du régime syrien. Moscou, qui, tout à son offensive au Donbass, a dû réduire sa présence sur le terrain syrien, compte sur les milices chiites iraniennes pour continuer à soutenir militairement le président de la Syrie, Bachar Al-Assad.
Focalisée sur l’Ukraine, la Russie cherche en coulisse à acquérir auprès de l’Iran des centaines de drones de combat en vue de leur utilisation dans la guerre qu’elle mène contre l’armée ukrainienne, ce que Téhéran et Moscou nient.
Pourtant, des responsables russes ont visité à deux reprises en juin l’aérodrome de Kashan au sud de la capitale iranienne où ils se sont familiarisés avec des types de drones (Shahed-191 et Shahed-129) susceptibles de transporter des missiles à guidage de précision, comme l’a indiqué récemment Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale du président américain. Le guidage et les drones de combat font terriblement défaut à l’armée russe. « On ne fabrique pas des drones du jour au lendemain », avait reconnu le 14 juin Iouri Borissov, alors vice-premier ministre chargé de l’armement.
Le sommet a vu chaque partie avancer ses pions. L’Iran a annoncé en grande pompe la signature d’un protocole d’accord d’une valeur de 40 milliards de dollars (environ 39 milliards d’euros) entre le géant gazier russe Gazprom et la compagnie pétrolière nationale iranienne (NIOC). Selon l’agence iranienne Shana, Gazprom propose d’aider l’Iran à développer l’exploitation de plusieurs champs pétroliers et gaziers et promet de participer à des projets de modernisation d’infrastructures dans le domaine énergétique.
Soutien de l’Iran à la guerre en Ukraine
Les dirigeants iraniens ont intérêt à se rapprocher de Moscou au moment où une alliance se dessine entre Israël et les pays du Golfe, parrainée par Washington. En recevant Vladimir Poutine mardi, Ali Khamenei a justifié l’invasion de l’Ukraine, déclarant que si le Kremlin « n’avait pas pris l’initiative, l’autre camp aurait provoqué une guerre ». Le Guide suprême a ensuite suggéré que le dollar américain soit « graduellement retiré des échanges commerciaux mondiaux », une idée chère au président russe, résolument favorable au recours aux devises nationales plutôt qu’au dollar dans les échanges commerciaux avec ses alliés.
Le paiement des importations énergétiques russes avec des devises autres que le dollar intéresse au plus haut point le président Erdogan qui a évoqué le sujet lors de sa rencontre en tête-à -tête avec son homologue russe.
Il est question que la Turquie, dépendante de la Russie pour sa consommation en gaz et en pétrole, règle désormais ses achats en livres turques, ce qui devrait permettre au gouvernement d’Ankara, aux prises avec une crise monétaire d’ampleur, la livre turque ayant perdu 60 % de sa valeur face au billet vert ces deux dernières années, d’enrayer la baisse drastique des réserves en devises de la Banque centrale.
Avant tout, le sommet a été l’occasion pour M. Erdogan de tenter de convaincre ses partenaires du bien-fondé de l’opération militaire qu’il brûle de déclencher au nord de la Syrie afin d’en chasser les Kurdes syriens, décrits par Ankara comme des « terroristes » affiliés au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, autonomiste).
Son objectif est de prolonger la « zone de sécurité », profonde de trente kilomètres, conquise par son armée et ses supplétifs syriens, au fil des précédentes interventions (2016, 2018, 2019) afin d’y installer un million de réfugiés syriens sur les 3,7 millions actuellement hébergés en Turquie.
Opposition sur la question kurde
Les villes de Tall Rifaat et de Manbij, contrôlées par les Kurdes syriens du YPG (Unités de protection du peuple) au nord-ouest de la Syrie, sont annoncées comme les principales cibles de la future opération. Les préparatifs se poursuivent, Ankara ayant renforcé ces derniers jours son dispositif en hommes et en équipements dans les zones sous son contrôle, au nord de la Syrie.
Moscou et Téhéran sont opposés à cette opération. Ali Khamenei a mis en garde Recep Tayyip Erdogan mardi, affirmant qu’une attaque contre la Syrie « nuira à la région et profitera aux terroristes ». L’Iran s’oppose également à la campagne militaire, menée actuellement par la Turquie contre le PKK dans le nord de l’Irak.
La Russie n’y est pas plus favorable. Les Kurdes syriens, décrits par M. Erdogan comme une menace à la sécurité de son pays, entretiennent des relations cordiales avec le gouvernement russe qui leur a permis d’ouvrir une représentation à Moscou.
Aux yeux des Russes, la menace vient plutôt des combattants djihadistes qui contrôlent la poche rebelle d’Idlib avec le soutien de l’armée turque déployée sur place. Avant le sommet, le Kremlin avait déclaré que des mesures visant à éradiquer « le nid du terrorisme international » à Idlib seraient impérativement discutées.
Dans un communiqué commun publié à l’issue de la rencontre, Téhéran, Ankara et Moscou se sont engagés à poursuivre leur coopération pour « éliminer les terroristes » en Syrie. Pour autant, M. Erdogan ne semble pas avoir renoncé à son projet d’offensive puisqu’il a affirmé avoir l’intention de continuer « prochainement » ses opérations militaires contre les Kurdes syriens, sans avoir besoin de l’approbation de personne.
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