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Le Monde, le 21/10/2019
Par Marc Semo
Analyse. C’est une incontestable déroute après déjà tant de batailles perdues en Syrie. Et c’est paradoxalement un pays de l’OTAN, pilier du flanc sud-est de l’Alliance, qui en a été le maître d’œuvre.
« La Turquie a joué le rôle de bélier pour expulser les forces occidentales, Vladimir Poutine n’ayant plus qu’à exploiter l’erreur stratégique de Donald Trump pour encore accroître son capital politique dans la région : continuité et fiabilité par opposition à la versatilité de la politique américaine », note Jean-Sylvestre Mongrenier, de l’Institut Thomas More. Seize ans après leur calamiteuse intervention en Irak, les Etats-Unis abandonnent de fait à la Russie de Vladimir Poutine le rôle de gendarme de la région. A Sotchi, en début de semaine, le président russe et son homologue turc compléteront l’incertain cessez-le-feu négocié le 17 octobre entre le vice-président américain, Mike Pence, et Recep Tayyip Erdogan.
Mais cette défaite est aussi celle des Européens, et en premier lieu de la France d’Emmanuel Macron qui, de fait, a pris en politique étrangère le leadership de l’Union face à une Grande-Bretagne engluée dans le Brexit et une Allemagne affaiblie par le crépuscule politique d’Angela Merkel. L’échec syrien, même si ses raisons profondes sont antérieures à son arrivée à l’Elysée, illustre les limites de sa diplomatie proactive. Les Français, faute de moyens militaires suffisants, sont eux aussi contraints d’abandonner à leur sort les forces kurdes, qui furent essentielles dans la lutte au sol contre l’organisation Etat islamique (EI).
Ce choix est d’autant plus douloureux pour Paris qu’il existe une forte relation franco-kurde remontant aux années Mitterrand quand, en avril 1991, après la première guerre du Golfe et l’écrasement dans le sang de la révolte kurde par Saddam Hussein, la France prit l’initiative d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies instaurant une zone de sécurité dans le nord de l’Irak et la création d‘une entité régionale kurde de fait indépendante de Bagdad. Un tel scénario serait aujourd’hui inimaginable, et pas uniquement parce que la donne internationale a totalement changé.
Le cas turc est un véritable casse-tête
Malgré les dérives autoritaires de Recep Tayyip Erdogan, la Turquie, membre de l’OTAN et candidate à l’Union européenne, n’est pas l’Irak voyou de Saddam Hussein. Et les moyens de pression sont d’autant plus limités. Si l’administration Trump peut de façon crédible menacer Ankara d’un cataclysme économique, les autorités françaises comme leurs partenaires de l’Union en sont réduits à lancer de simples admonestations. Annoncé par plusieurs Etats membres dont la France et l’Allemagne, l’embargo sur les projets d’exportation d’armements sera sans effet sur les opérations en cours.
Le cas turc est un véritable casse-tête. La fuite en avant militaire de M. Erdogan relance les interrogations sur la position de la Turquie dans l’Alliance, déjà bien ébranlée par les longues ambiguïtés des autorités turques face aux djihadistes, et plus encore par l’achat à la Russie de systèmes de missiles S-400 jugés par l’Alliance incompatibles avec le sien. Cette aventure militaire en Syrie risque aussi de donner un ultime coup aux négociations d’adhésion à l’Union européenne, engagées en 2005 et aujourd’hui plongées dans un coma irréversible. Mais à cause de ces liens, il n’existe guère de réels leviers que puissent actionner Paris ou Bruxelles.
« Il n’y a dans l’OTAN aucune procédure permettant l’exclusion d’un membre de l’Alliance », relève Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique. Ankara conserve tout son pouvoir de nuisance. « On pourrait imaginer, en représailles aux pressions américaines, un geste gaullien d’Erdogan clamant ne plus vouloir d’armes nucléaires américaines sur son territoire, ce qui remettrait en cause le dispositif nucléaire de l’OTAN. Ou encore une suspension de son appartenance à l’organisation intégrée, comme la France ou la Grèce en leur temps », poursuit cet expert tout en rappelant qu’« une sortie de la Turquie de l’Alliance ne serait dans l’intérêt ni d’Ankara ni de l’Alliance ».
Trouver un modus vivendi avec Ankara
L’Union européenne est tout aussi démunie. Toute décision significative, comme celle de sanctions, implique une unanimité de fait impossible, même si les Vingt-Huit ont condamné en commun l’offensive turque. Avec l’union douanière, la Turquie est, en outre, totalement intégrée dans le marché unique. « Il y aurait un retour de manivelle car près de la moitié des importations turques viennent de l’UE », analyse Deniz Unal-Kesenci, du Centre d’études prospectives et d’informations internationales (Cepii). Les Vingt-Huit pourraient se montrer plus fermes. « L’UE s’est placée en situation d’infériorité psychologique vis-à -vis d’Ankara avec l’accord de 2015 sur les réfugiés qu’Erdogan menace, de façon récurrente, de remettre en cause. Les Européens oublient néanmoins qu’ils ont aussi des moyens de pression – dont la politique de visas et de libre circulation, le commerce, les négociations sur l’élargissement – et qu’ils peuvent eux aussi établir un rapport de forces », précise Bruno Tertrais.
La donne se complique encore car la France, comme les Européens, se doit de trouver un modus vivendi avec Ankara, alors que Recep Tayyip Erdogan, en passe de gagner au moins en partie son coup de force, est en train de sortir de son isolement diplomatique. « Il faut faire avec la Turquie ce que nous tentons par ailleurs avec la Russie, d’autant que nos différends sont moindres », analyse Michel Duclos, ancien ambassadeur et conseiller spécial à l’Institut Montaigne, rappelant l’importance de la coopération sécuritaire face aux djihadistes « et la nécessité d’éviter que la Turquie ne fasse de mauvais choix en renouant avec le régime d’Assad ».
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