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Le Point, le 18/03/2015
Par Laurent Legrand
Le 18 mars 1915, la flotte alliée tente une manoeuvre périlleuse et force le passage le plus resserré des Dardanelles. Le désastre ne se fait pas attendre.
Au cours du mois d’août 1914, les croiseurs allemands Breslau et Goeben jouent les trouble-fêtes en Méditerranée, avant de conclure leur périple dans le détroit des Dardanelles. Les relations économiques entre l’Allemagne et la Turquie demeurent excellentes et c’est en toute logique que l’Empire ottoman rejoint les rangs de l’Axe avec pour ambition de conquérir les territoires russes frontaliers. Le 25 novembre 1914, Winston Churchill – alors Premier Lord de l’Amirauté – soumet l’idée d’ouvrir un nouveau front lors du conseil des ministres. La conviction de Churchill s’oppose aux réticences de Herbert Kitchener – ministre de la Guerre britannique -, mais le plan visant à s’engager dans la campagne de Gallipoli est finalement adopté le 13 janvier 1915. La plus grande puissance maritime du monde met le cap sur la mer Égée et l’île Lemnos dans l’optique de préparer le siège des Dardanelles. Du côté français, le maréchal Joffre reste absorbé par les opérations en Champagne et juge « l’affaire des Dardanelles » montée « sur des bases incertaines ». Frileux, il ne mobilise qu’une petite partie de la flotte française.
Le détroit des Dardanelles revêt un aspect stratégique puisqu’il permet le transit des navires entre la mer Méditerranée et la mer Noire. Dans le contexte de la Grande Guerre, cet accès s’avère d’autant plus déterminant qu’il doit permettre aux forces franco-britanniques d’assurer une liaison maritime avec l’armée russe et ainsi alléger la pression qu’exerce l’Empire ottoman dans le Caucase. C’est avec une grande sérénité que Churchill prévoit la déroute des défenses turques. L’Amirauté enrôle quatorze bâtiments et la France mobilise quatre cuirassés, soit un total de 280 pièces d’artillerie pour venir à bout des forts ennemis. L’offensive repose sur une stratégie indirecte visant à mener un assaut naval sous forme de pilonnage à distance. Un plan que n’approuvent pas de nombreux officiers de l’état-major allié plus enclins à mener une opération amphibie reposant sur des moyens terrestres importants.
Cependant, les vagues d’agression des bâtiments alliés vont se succéder avec une première démonstration au début du mois de novembre 1914, quatre navires reçoivent l’ordre de procéder à des tirs sur les forts de l’entrée du détroit. Le secteur de Koum-Kaleh est particulièrement touché par la réprimande alliée, mais cette dernière prend fin dès que s’annonce la mauvaise saison. Cette période de latence profite aux Turcs et se caractérise par les tergiversations de l’Entente très présentes lors de cette bataille de Gallipoli. De plus, l’armée ottomane peut compter sur l’appui de l’Allemagne, qui assure la conduite des opérations sous le commandement du général Otto Liman von Sanders. La défense s’organise, anticipe et s’adapte à la stratégie unidimensionnelle des assaillants. Des travaux de fortification voient le jour, des tranchées sont creusées alors qu’en parallèle les généraux optent judicieusement pour des batteries mobiles afin de contrecarrer les tirs localisés des batteries adverses.
Le 19 février 1915, la flotte alliée se décide à lancer un premier assaut, cette fois-ci massif, à l’encontre des forts disposés à l’entrée du détroit. Les navires atteignent plusieurs objectifs, et notamment le Suffren, qui s’illustre tout particulièrement, mais la flotte alliée avance à tâtons tout en s’exposant à de grands risques. Le travail de repérage des défenses adverses s’effectue de nuit, feux masqués, et rend les opérations harassantes et extrêmement angoissantes pour les équipages. Le 25 février, une nouvelle attaque est menée, en vain, puisque l’artillerie ottomane surplombe toujours les hauteurs de la côte égéenne à la suite de cette dernière. Par la suite et jusqu’au 18 mars, les flottilles française et britannique restent de nouveau muettes.
Piège en haute mer
La configuration exiguë du détroit ne procure aucun avantage à la puissance navale de l’Amirauté – ces derniers étant dans l’obligation de procéder à des roulements – et cette journée du 18 mars marque la fin de la stratégie à distance planifiée par les têtes pensantes de la Triple-Entente. La défense turque s’organise également en mer, depuis l’automne 1914, les Turcs ont mené une immense opération de minage à travers le détroit des Dardanelles. L’utilisation des mines va se poursuivre tout au long du siège de l’Amirauté pour finalement mettre à mal les certitudes de Churchill. Le 18 mars, une attaque est programmée alors que les dragueurs n’ont pas terminé leurs missions de déminage. C’est l’hécatombe, l’Irresistible et le Bouvet sont coulés par des mines tandis que l’Ocean succombe aux obus tirés depuis les positions turques habilement disposées sur les rives. Le Gaulois est également endommagé tout comme deux autres navires britanniques.
Cet échec cuisant oblige les Alliés à reconsidérer leur stratégie et à planifier un débarquement trente-huit jours plus tard. Ce laps de temps considérable participe au renforcement d’une défense déjà très bien structurée qui voit ses effectifs se décupler. Le débarquement est prévu pour le 25 avril 1915. L’opération se subdivise en plusieurs points, ainsi, les troupes françaises réalisent une opération de diversion sur la rive asiatique avec pour objectif de prendre le fort de Koum-Kaleh. Sur la rive européenne, l’offensive est scindée en deux, avec tout d’abord le contingent britannique qui débarque à la pointe sud de la péninsule sur une plage étroite, fortifiée, où s’élève une chaîne de relief centrale. C’est une erreur stratégique et un véritable traquenard pour les soldats débarqués.
Plus au nord, la donne est similaire puisque les ANZAC – les corps d’armée australiens et néo-zélandais – débarquent sur une crique rocailleuse, soit tout l’inverse des plans établis. La plage n’est pas large et plate comme prévu, et les troupes se livrent à un débarquement complètement désorganisé lors duquel les Turcs mitraillent et pilonnent inlassablement leurs vis-à -vis. Le jeune général Kemal Pacha parvient à contenir les ANZAC tandis que les Britanniques demeurent dans l’impossibilité d’avancer, les tranchées fleurissent.
L’enfer de Gallipoli
Les troupes coloniales françaises, pourtant vainqueurs à Koum-Kaleh, sont rappelées sur la rive européenne. Les Alliés n’abdiquent pas et envisagent d’autres tentatives d’incursion, et plus précisément dans la baie de Suvla, mais l’impact n’est pas significatif, les lignes turques ne plient pas. Les mois défilent et la désolation s’installe. Il est impossible pour les Alliés de gagner du terrain. Les déplacements s’avèrent très difficiles et les conditions de subsistance deviennent insoutenables sous une chaleur écrasante. Le manque d’alimentation, de soins, se fait lourdement ressentir, et on constate la prolifération des rats, des mouches et de maladies telles que la dysenterie et le typhus.
Les gouvernements français et britannique gèlent l’envoi de renforts, et après huit mois de calvaire – et la mort de plusieurs dizaines de milliers de soldats -, la retraite apparaît comme inévitable, d’autant plus que la situation se complique dans les Balkans avec l’entrée en guerre de la Bulgarie aux côtés de l’Allemagne. À partir de la mi-décembre, le rembarquement des troupes s’effectue de nuit et constitue l’opération la plus aboutie des Dardanelles côté allié. Les Turcs ont été sous-estimés, Mustafa Kemal devient un symbole de la nation turque, Winston Churchill doit attendre la Seconde Guerre mondiale pour redorer son blason.
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