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Le Monde, le 24/04/2021
Par Arnaud Leparmentier (New York, correspondant)
Les prédécesseurs du dirigeant démocrate avaient toujours évité cette reconnaissance officielle pour ne pas irriter la Turquie, leur alliée au sein de l’OTAN.
La foule applaudit l’annonce de Joe Biden reconnaissant le génocide arménien, à Los Angeles (Californie), le 24 avril. MARIO TAMA / AFP
Le président des Etats-Unis, Joe Biden, a reconnu officiellement le génocide arménien. Dans une déclaration solennelle, le président démocrate a admis, samedi 24 avril, que les massacres et déportations commis à partir de 1915, pendant la première guerre mondiale, par les Ottomans contre les populations arméniennes relevaient du génocide. « Chaque année en ce jour, nous nous souvenons de la vie de tous ceux qui sont morts lors du génocide arménien de l’ère ottomane et nous nous engageons à nouveau à empêcher qu’une telle atrocité ne se reproduise », a déclaré le président dans un communiqué publié à midi, heure américaine (18 heures à Paris). « Nous ne faisons pas cela pour blâmer mais pour nous assurer que ce qui s’est passé ne se répète jamais. », a ajouté le président des Etats-Unis qui s’est gardé de faire une déclaration orale qui l’implique davantage.
« Renouvelons notre résolution commune d’empêcher que de futures atrocités ne se produisent partout dans le monde. Et poursuivons la guérison et la réconciliation pour tous les peuples du monde. Le peuple américain honore tous ces Arméniens qui ont péri dans le génocide qui a commencé il y a cent six ans aujourd’hui. »
Les présidents américains avaient toujours évité cette reconnaissance formelle pour ne pas irriter leur allié au sein de l’OTAN. Ronald Reagan avait fait référence, le 22 avril 1981, au « génocide des Arméniens », qui fit plus de 1,5 million de victimes, mais il s’agissait d’une incise dans une déclaration commémorant les camps de la mort nazis. Barack Obama l’avait reconnu dans des déclarations de campagne, mais ne l’avait pas fait en tant que président lors de la célébration du centenaire des massacres en 2015. Une trentaine de pays, dont la France, l’Allemagne et la Russie, ont reconnu le génocide, selon l’Armenian National Institute de Washington.
Le président de la République turque, Recep Tayyip Erdogan, a réagi samedi en accusant des « tiers » de s’ingérer dans les affaires de son pays. « Personne ne profite du fait que les débats – qui devraient être tenus par des historiens – soient politisés par des tiers et deviennent un instrument d’ingérence dans notre pays », a-t-il déclaré dans un message adressé au patriarche arménien à Istanbul.
Selon la presse américaine, M. Biden avait prévenu M. Erdogan, vendredi, de son geste à venir. Le sujet ne figurait pas dans le compte rendu de l’entretien entre les deux hommes, le premier depuis que M. Biden a pris ses fonctions en janvier.
Déminer par avance la tension avec la Turquie
Ce contact tardif révèle les relations délicates avec la Turquie, alliée au sein de l’OTAN, que le président Donald Trump avait l’habitude de choyer. Mais les deux hommes, cherchant manifestement à déminer par avance la tension inéluctable que va provoquer cette reconnaissance, ont convenu par avance, selon la Maison Blanche, leur intention de se rencontrer en juin à Bruxelles en marge du sommet de l’OTAN.
M. Biden a exprimé « son intérêt pour une relation bilatérale constructive avec des domaines de coopération élargis et une gestion efficace des désaccords ». Une source officielle turque, après l’échange téléphonique, a insisté sur le fait que les présidents Erdogan et Biden étaient d’accord sur « l’importance de travailler ensemble ».
Pendant sa campagne, M. Biden avait déclaré en janvier 2020 au New York Times que M. Erdogan était un « autocrate » et qu’il fallait soutenir l’opposition « pour le battre », « pas par un coup d’Etat mais par le processus électoral ». Les relations entre les deux hommes ont toujours été mauvaises. M. Erdogan avait réservé un accueil glacial à M. Biden lorsqu’il était vice-président, en août 2016, juste après la tentative de coup d’Etat dont M. Erdogan estime qu’elle a été fomentée par Fethullah Gülen, réfugié aux Etats-Unis. Ces derniers ont besoin de la présence de la Turquie en Afghanistan, alors que leur retrait sera devenu complet pour le vingtième anniversaire des attentats du 11 septembre 2001.
Jeudi, le président Erdogan a dit à ses conseillers « de défendre la vérité »
La Turquie insiste sur le fait que les meurtres et les expulsions d’Arméniens dans ce qui était alors l’Empire ottoman n’étaient pas un génocide, mais le résultat du conflit plus large de la première guerre mondiale, alors que les Turcs craignaient que ceux-ci ne s’allient à la Russie. Jeudi, le président Erdogan a dit à ses conseillers « de défendre la vérité contre ceux qui soutiennent le mensonge du “génocide arménien” ». A la télévision turque, le ministre des affaires étrangères, Mevlüt Çavusoglu, a mis en garde :
« Si les Etats-Unis veulent que nos relations empirent, c’est à eux de décider. »
Le candidat Biden avait déjà publié une longue déclaration
L’annonce de Joe Biden en ce 24 avril, qui marque la commémoration du début des massacres en 1915, n’est pas complètement une surprise. En 2020, en pleine campagne électorale, le candidat qui n’était pas encore investi par le Parti démocrate pour la présidentielle américaine avait publié une longue déclaration en ce sens :
« Aujourd’hui, nous nous souvenons des atrocités subies par le peuple arménien dans le Medz Yeghern – le génocide arménien. De 1915 à 1923, près de 2 millions d’Arméniens ont été déportés en masse et 1,5 million d’hommes, de femmes et d’enfants ont été tués. Des Grecs, des Assyriens, des Chaldéens, des Syriaques, des Araméens, des Maronites et d’autres chrétiens ont également été visés. Nous ne devons jamais oublier ni garder le silence sur cette horrible et systématique campagne d’extermination. »
« Il est particulièrement important de dire ces mots, avait déclaré M. Biden, et de commémorer cette histoire à un moment où l’on nous rappelle quotidiennement le pouvoir de la vérité et notre responsabilité partagée de lutter contre la haine – car le silence est complicité. » « Si nous ne reconnaissons pas, ne commémorons pas et n’enseignons pas pleinement à nos enfants le génocide, les mots “plus jamais” perdent leur sens », avait-il poursuivi, avant d’ajouter : « Le fait de ne pas se souvenir ou de reconnaître le fait d’un génocide ne fait que préparer la voie à de futures atrocités de masse. »
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