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Le Journal du Dimanche, le 22/07/2024
Alexandre Aoun
Les réfugiés syriens en Turquie font face à une campagne de harcèlement croissante. La perspective d’une normalisation des relations entre Damas et Ankara renforce leur peur d’un retour forcé en Syrie
Aujourd’hui, j’ai peur de sortir de chez moi en dehors de mes horaires de travail », témoigne d’emblée Ahmad, un réfugié syrien ayant fui le conflit en Syrie par crainte d’être obligé de faire le service militaire. Depuis 2013, il est basé dans la ville frontalière de Gaziantep. L’homme d’une trentaine d’années qui travaille dans un garage nous apprend qu’« ici, comme dans d’autres régions de Turquie, des voitures appartenant à des Syriens – reconnaissables à leur plaque d’immatriculation – ont été incendiées et des magasins pillés ».
L’armée turque expulse des Syriens
Tout a commencé le 30 juin lorsque des manifestations ont éclaté dans la ville turque de Kayseri, vandalisant et brûlant des commerces tenus par des Syriens, suite à l’arrestation d’un réfugié soupçonné d’avoir harcelé une fillette de cinq ans dans des toilettes publiques. Les pompiers et les forces de l’ordre ont été dépêchés sur place. Soixante-sept personnes ont été interpellées par la police. La destruction de boutiques gérées par des Syriens en Turquie a provoqué un mouvement de colère en Syrie, dans les zones contrôlées par les forces turques, notamment dans le nord de la province d’Alep vers Afrin.
« On sait que des groupes se sont créés sur les réseaux sociaux turcs pour faire des descentes dans certains quartiers de plusieurs villes de Turquie », déplore Ahmad. « Tous partis confondus, il y a un consensus sur la question migratoire, ils veulent à terme nous renvoyer en Syrie », craint l’habitant de Gaziantep. En effet, des libéraux à l’ultra-droite, en passant par le parti de l’actuel président Recep Tayyip Erdogan, la classe politique turque dénonce, dans son ensemble, le problème migratoire.
Dès le début de la révolte en Syrie, en 2011, les réfugiés syriens ont été accueillis chez leur voisin limitrophe : 200 000 en 2013, 2,5 millions en 2015 et 3,6 millions en 2020, ce qui fait de la Turquie le premier pays d’accueil de réfugiés au monde. Désormais en pleine crise économique, Ankara accueille en moyenne 3,5 millions de réfugiés syriens. Dans le même temps, depuis 2018, la Turquie a sombré dans une récession économique sans précédent : l’inflation ne cesse d’augmenter, avoisinant les 80 %, et la livre turque a perdu près de 25 % de sa valeur, entraînant une paupérisation de la classe moyenne et une diminution des investissements étrangers.
Des Syriens qui redoutent le retour forcé en Syrie
Durant la présidentielle de 2023, le parti de la droite radicale d’Umit Ozdag a lancé une campagne sur les réseaux sociaux intitulée « Bus to Damascus », pour appeler à expulser les Syriens vers leur pays d’origine. Dès 2019, les autorités turques ont commencé à renvoyer vers la Syrie, dans les zones contrôlées par l’armée turque, des réfugiés syriens qui n’étaient pas munis du titre de protection temporaire, nous apprend Ahmad. Le président turc Recep Tayyip Erdogan affirmait même que près de 540 000 Syriens étaient rentrés chez eux « volontairement ».
Dans ce contexte de mécontentement à l’égard des réfugiés, le chef d’État turc n’a pas manqué de faire savoir qu’il était prêt à se rabibocher avec son ancien ennemi Bachar el-Assad. La Turquie avait pris fait et cause pour l’opposition syrienne dès 2011 pour renverser le président syrien en finançant et armant des groupes rebelles djihadistes et en ouvrant ses frontières à de nombreux combattants venus d’Europe. Ankara entend se rapprocher de Damas pour collaborer, notamment en matière de lutte contre le terrorisme. Selon le vocable turc, il s’agit ici de combattre l’« irrédentisme » kurde à la frontière syro-turque. Pour l’heure, Bachar el-Assad a fait savoir qu’il n’était pas contre une rencontre en fonction du « contenu » des entretiens.
« Nous avons peur de faire les frais de ce rapprochement entre Assad et Erdogan. Si demain les relations se normalisent, on sera peut-être forcés de rentrer en Syrie, de faire le service militaire, d’aller en prison parce que nous avons soutenu la révolution en partageant un simple post Facebook en 2011 », craint Ahmad. L’avenir est donc bien incertain pour les nombreux réfugiés syriens présents en Turquie.
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