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Le Figaro, le 18/07/2022
Par Isabelle Lasserre
Le président iranien, Ebrahim Raïssi (à droite) accueille ses homologues turc, Recep Tayyip Erdogan (à gauche), et russe, Vladimir Poutine (au centre), ce mardi à Téhéran, pour un sommet à trois. AFP / GABRIEL BOUYS / AFP / MIKHAIL KLIMENTYEV
DÉCRYPTAGE – La guerre en Ukraine a renforcé l’alliance antioccidentale entre ces pays, qui partagent des intérêts communs.
Il ne manque plus que le président chinois Xi Jinping pour que le groupe soit au complet. Recep Tayyip Erdogan, Ebrahim Raïssi et Vladimir Poutine: trois présidents autocrates qui défient régulièrement les démocraties occidentales ont rendez-vous mardi à Téhéran pour un sommet international à trois. Au lendemain de la visite de Joe Biden au Moyen-Orient, cette réunion consacrée à la Syrie et aux questions bilatérales est à la fois un pied de nez aux États-Unis et une étape supplémentaire dans le renforcement d’un pôle antioccidental, amorcé il y a plusieurs années mais cristallisé par la guerre en Ukraine.
Le président russe, le président turc et le président iranien: malgré leurs divergences, ont tous des choses à s’échanger et des dossiers à discuter, à trois ou en privé. Les Turcs, d’abord. Erdogan vient chercher à Téhéran le feu vert dont il a besoin pour lancer son«opération spéciale» contre les combattants prokurdes dans le nord de la Syrie, où il veut instaurer une «zone de sécurité». À Ankara, cette intervention militaire est jugée «difficilement évitable», selon un diplomate. Mais le président turc a pour cela besoin d’utiliser l’espace aérien, en grande partie contrôlé par la Russie. Il espère trouver en Vladimir Poutine, lui aussi à la tête d’une «opération spéciale» en Ukraine, une oreille enfin compatissante à sa cause. En échange, il a des choses à offrir, lui qui entretient de bonnes relations avec Moscou et Kiev et contrôle l’accès à la mer Noire: un rôle de médiateur dans le conflit ukrainien et le contrôle de l’évacuation de 20 millions de tonnes de céréales ukrainiennes, qui permettrait d’éviter une crise alimentaire mondiale. L’accord conclu via l’ONU avec l’approbation de Moscou et de Kiev fera l’objet de discussions bilatérales entre Erdogan et Poutine. Elles pourraient même être suivies d’une nouvelle réunion, mercredi ou jeudi, à Istanbul.
Pétrole, nucléaire et drones
Les Iraniens, ensuite. Ils aimeraient depuis longtemps acheter des avions de combat et des batteries de missiles antiaériennes à la Russie. En Syrie, ils soutiennent, comme les Russes, Bachar el-Assad, alors que les Turcs appuient les groupes «rebelles». Au plus fort de la guerre, ils avaient fourni des soldats à l’armée syrienne, quand Moscou apportait les avions et l’artillerie lourde. Sans doute veulent-ils aujourd’hui profiter de la «distraction» provoquée en Russie par la guerre en Ukraine pour consolider l’influence qu’ils exercent dans la région via les milices chiites. Nul doute que l’Iran et la Russie parleront de pétrole et des moyens de contourner les sanctions économiques occidentales dont ils sont tous les deux victimes. Et du programme nucléaire iranien, qui touche au but dans l’apparente indifférence de la Russie mais sous les yeux tétanisés des Européens. Téhéran a aussi des choses à offrir en échange: selon le Département d’État américain, la Russie pourrait acquérir plusieurs centaines de drones de combat en Iran, qui lui font défaut dans sa guerre contre l’Ukraine. Bref, l’alliance entre les deux pays se porte bien. Depuis le début de l’année, Vladimir Poutine a rencontré Ebrahim Raïssi à trois reprises.
Les Russes, enfin. La visite en Iran sera le deuxième déplacement de Vladimir Poutine à l’étranger depuis le début de la guerre en Ukraine le 24 février. Pour le Kremlin, elle est pleine de messages politiques. Le sommet de Téhéran montre d’abord aux Occidentaux que, malgré les sanctions, Vladimir Poutine est encore capable de nouer des alliances et de participer à des réunions internationales. Il rappelle ensuite aux alliés américains et européens de l’Ukraine qu’une grande partie du monde soutient le combat du Kremlin contre l’Ukraine, au moins de manière tacite. Il prouve une nouvelle fois que, depuis la création du groupe d’Astana en 2017, ce sont la Russie, l’Iran et la Turquie qui tirent les ficelles en Syrie, et non plus les Occidentaux, qui ne pèsent plus qu’à la marge. Et encore. Il montre enfin à tous ceux qui considèrent que la Russie est européenne et que sa vocation est, à terme, de se rapprocher du camp occidental que c’est loin d’être le cas…
Un front alternatif
Car c’est bien de cela qu’il s’agit aussi à Téhéran: le renforcement du camp des autocrates contre celui des démocraties, sur fond de retrait américain du Moyen-Orient. La lutte contre les Occidentaux, ouverte à Moscou et à Téhéran, plus sourde à Ankara, qui officiellement reste un allié solide de l’Otan, sera sans doute le plat commun des trois présidents à Téhéran. D’ailleurs, pour rappeler son pouvoir de nuisance vis-à -vis de l’Occident et les leviers dont il dispose face à Vladimir Poutine, Erdogan a à nouveau menacé de «geler»l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’Otan.
Et ce ne sont pas les assurances peu convaincantes de Joe Biden, qui a promis pendant son difficile voyage diplomatique au Moyen-Orient que les États-Unis ne se détourneraient pas de la région, qui empêcheront les puissances montantes de remplir le vide laissé par les Américains dans la région. Même si elle n’aboutit pas sur des décisions concrètes, la nouvelle réunion d’Astana a déjà atteint plusieurs de ses objectifs. Elle a montré que, malgré les divergences créées par la guerre en Ukraine, malgré l’ambiguïté de la Turquie sur le sujet, le front alternatif tient bon entre la Russie, l’Iran et la Turquie.
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