Sous un froid glacial, les rues d’Istanbul se sont enflammées après l’arrestation de Ekrem Imamoglu ce mercredi 19 mars. Devant la mairie et le siège de la police, les soutiens au maire ont scandé «Erdogan dictateur !» et «Imamoglu, tu n’es pas seul !».
Parés de drapeaux turcs, ils dénoncent une répression croissante contre l’opposition. La figure montante de l’opposition et principal rival du président Recep Tayyip Erdogan, a été interpellée le matin même pour «corruption» et «terrorisme».
Les manifestations se sont poursuivies ce jeudi 20 mars avec plusieurs rassemblements d’étudiants pour protester contre son arrestation mais aussi contre l’annulation, mardi, de son diplôme universitaire ce qui l’empêche de fait de se présenter à la présidentielle.
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Une arrestation «très préoccupante»
À Washington, la diplomatie américaine a réagi avec prudence, appelant Ankara à «respecter les droits de l’homme». Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a quant à elle jugé cette arrestation «très préoccupante».
Cette nouvelle vague d’arrestations qui touche l’opposition a enfoncé la livre turque : elle s’échangeait jeudi matin autour de 38 livres pour un dollar et de 41,5 livres pour un euro, toujours en repli.