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Le Figaro, le 10/03/2022
Par Delphine Minoui
Correspondante à Istanbul
ANALYSE – Avant l’attaque russe, le président turc avait plusieurs fois proposé d’organiser des pourparlers entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, en mettant à profit la situation géostratégique exceptionnelle de son pays et son pragmatisme qui lui vaut de maintenir des relations privilégiées avec les deux parties.
Une heure quarante de discussions sous les auspices de la Turquie. Inédite depuis le début de la guerre en Ukraine, la rencontre qui s’est tenue ce jeudi à Antalya n’a guère débouché sur le cessez-le-feu réclamé par Kiev. «Aucun progrès n’a été accompli en ce sens», a déploré Dmytro Kuleba, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, à l’issue de son entretien avec son homologue russe, Sergueï Lavrov, dans cette station balnéaire turque bien connue des touristes russes en mal de soleil, au cours duquel les deux hommes se sont néanmoins engagés à «poursuivre leurs pourparlers dans ce format». Le blocage ne surprend personne. La veille, Dmytro Kuleba se disait lui-même peu optimiste, dans une vidéo sur Facebook, face à une Russie qui poursuit sans scrupule sa campagne de bombardements meurtriers. En amont de son déplacement sur la côte méditerranéenne, où les deux hommes se sont d’abord entretenus séparément avec le chef de la diplomatie turc, Mevlüt Cavusoglu, en marge du Forum diplomatique d’Antalya, le ministre ukrainien était sorti de ses gongs sur CNN, qualifiant son alter ego russe de «Ribbentrop contemporain», du nom du ministre de Hitler pendant la Seconde Guerre mondiale.
S’il est pourtant un pays qui sort gagnant de ce mini-sommet, c’est bien la Turquie. Avant l’attaque russe, Recep Tayyip Erdogan avait plusieurs fois proposé d’organiser des pourparlers entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, en mettant à profit la situation géostratégique exceptionnelle de son pays et son pragmatisme qui lui vaut de maintenir des relations privilégiées avec les deux parties. «Nous travaillons pour empêcher que cette crise ne se transforme en tragédie», a-t-il déclaré mercredi en disant espérer «que la rencontre entre les ministres ouvrira la voie à un cessez-le-feu permanent». Trois jours plus tôt, le raïs turc en formulait déjà les vÅ“ux lors d’un entretien téléphonique d’une heure avec Vladimir Poutine. Les deux leaders, qu’on a souvent comparés pour leur soif commune de pouvoir, se connaissent bien – ils se côtoient depuis dix-neuf ans – et se sont rapprochés au fil des dernières années -Poutine fut l’un des premiers dirigeants à appeler Erdogan après le putsch avorté de 2016. Le partenariat est également stratégique. Outre la fourniture à Ankara de missiles S-400, au grand dam des Américains, Moscou construit actuellement la première centrale nucléaire turque.
L’arme du contrôle des détroits
Malgré des divergences sur les conflits en Libye et en Syrie, où ils soutiennent des camps opposés, les deux pays entretiennent d’étroites relations commerciales. La Turquie, qui importe environ 40 % de son gaz de Russie, est aussi l’une des destinations touristiques les plus prisées des Russes – ils étaient 2 millions à s’y rendre l’an passé. Signe des préoccupations turques quant aux répercussions de la guerre sur son économie, déjà mal en point, la presse locale évoquait, ce mercredi, une nouvelle hausse des prix du carburant, la quatrième en une semaine, provoquant de longues files d’attente devant certaines stations essence. «La Turquie n’a jamais vu une telle augmentation de son histoire», titrait en une le quotidien Cumhuriyet, en mentionnant également la hausse des prix du gaz. Les produits de première nécessité – huile, blé – sont eux aussi affectés. Toujours selon les médias turcs, Erdogan aurait d’ailleurs saisi l’occasion de son entretien téléphonique avec le président russe pour lui demander de laisser passer les navires transportant ces denrées. La Turquie, qui refuse de rejoindre la vague de sanctions contre Moscou, est en outre l’un des rares pays à avoir maintenu leur espace aérien ouvert aux avions russes.
Mais si elle souhaite ménager Moscou, la Turquie, membre incontournable de l’Otan, ne se gêne par jour dénoncer ouvertement l’offensive russe sur l’Ukraine, à qui elle fournit des drones de combat et où elle entend protéger la minorité turcophone des Tatars (région de la Crimée). Elle a surtout fait fermer les détroits du Bosphore et des Dardanelles aux bâtiments de guerre russes, en appliquant la convention de Montreux. Ce souci de fermeté répond à une volonté de freiner les ambitions expansionnistes russes en mer Noire. «Contrairement au cliché d’une alliance de circonstance entre la Russie et la Turquie, cette dernière est le seul membre de l’Otan qui a su montrer les limites aux Russes en Syrie, en Libye, etc.», affirme l’ambassadeur de Turquie en France, Ali Onaner, cité par l’AFP. D’aucuns se souviennent de l’épisode du jet russe abattu en 2015 à la frontière turco-syrienne par l’armée de l’air turque. À l’époque, l’incident avait pris de court Moscou, qui s’était empressé d’imposer des représailles économiques contre Ankara. La singularité de cette relation entre les deux pays, faite de compétition, de méfiance réciproque et d’interdépendance, offre à Ankara une marge de manÅ“uvre que n’a pas l’Occident – et sur laquelle la Turquie entend capitaliser pour cultiver son rôle de médiateur. «Au cours de la crise syrienne, les responsables turcs et russes ont régulièrement eu des négociations tendues en défendant des positions opposées. La Turquie est le membre de l’Otan qui a acquis la plus grande expérience pour traiter des questions difficiles avec la Russie», estime pour sa part Ali Onaner.
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