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RFI, le 26/12/2021
Anne Andlauer
De notre correspondante à Istanbul
Le 26 décembre 1991, l’URSS était officiellement dissoute, point final de la dislocation des régimes communistes en Europe de l’Est et dans une partie de l’Asie centrale. À l’occasion de ce trentième anniversaire, RFI vous propose une série de portraits de jeunes ayant grandi dans l’espace post-soviétique. Quelles sont leurs aspirations ? Que gardent-ils de l’héritage de cette période ? Ce lundi, direction la Turquie, à la rencontre d’un jeune Azéri, Elvin.
Depuis une dizaine d’années, Elvin Abdurahmanli vit et étudie en Turquie. « En Europe », donc, ainsi que ce jeune homme né en 1993 à Chaki, dans le nord de l’Azerbaïdjan, situe son domicile actuel. De l’époque soviétique, close deux ans avant sa naissance, il sait surtout ce que ses parents – un père dans le tourisme, une mère bibliothécaire – ont bien voulu lui raconter. « Disons que, dans l’ensemble, l’éclatement de l’URSS a été une bonne chose », résume ce doctorant en relations internationales à l’université publique Marmara d’Istanbul.
Elvin décrit un régime d’exploitation des ressources de l’Azerbaïdjan (son gaz et son pétrole), comme de ses habitants. « La période soviétique a été très difficile. Par exemple, nous ne pouvions pas pratiquer librement notre religion ou célébrer nos fêtes traditionnelles », ajoute l’étudiant, citant le ramadan (l’Azerbaïdjan est un pays à large majorité musulmane chiite) et la fête de Novrouz, qui marque l’arrivée du printemps.
Il le souligne avec fierté : il n’a connu l’Azerbaïdjan qu’en tant qu’État indépendant. « Mais nous avions déjà goûté à l’indépendance en 1918 », s’empresse-t-il d’ajouter, évoquant l’éphémère République démocratique d’Azerbaïdjan (1918-1920), dont l’expérience a tourné court avec l’intervention de l’Armée rouge. « À partir de là , l’URSS n’a fait que nous affaiblir. Et pas seulement nous… Le Kazakhstan, l’Ouzbékistan, le Turkménistan et tant d’autres », soupire-t-il, énumérant quelques pays dont il se sent proche, aujourd’hui, « d’un point de vue culturel ».
Un sombre héritage
À l’ère soviétique, Elvin associe aussi la violence « du début à la fin » – ses parents lui ont raconté leurs souvenirs de « janvier noir », ces jours sanglants d’affrontements avec les forces soviétiques à Bakou en janvier 1990 -, la suspicion permanente, la peur intériorisée, la corruption généralisée. « Mes parents ne pouvaient pas étudier, se réunir avec leurs amis, s’informer, voyager librement », dénonce-t-il.
De ces récits, le jeune Azéri a tiré une profonde méfiance à l’égard du voisin russe. Une méfiance d’autant plus ancrée qu’elle est, selon lui, réciproque. « Je ne suis allé qu’une seule fois en Russie », précise-t-il. « À l’arrivée, on m’a posé plein de questions : vous êtes originaire d’Azerbaïdjan ? Que faites-vous en Turquie ? Pourquoi étudiez-vous ces matières ? Certaines choses n’ont pas beaucoup changé. »
Une Russie incontournable
Malgré tout, Elvin sait que la Russie est incontournable. « Nous devons maintenir un équilibre diplomatique. La Russie ne doit plus jamais considérer l’Azerbaïdjan comme son arrière-cour », souligne ce jeune homme qui confie très peu parler le russe, malgré les cours obligatoires à l’école, « parce que mes parents ont toujours mis un point d’honneur à parler notre langue ». Il suit avec inquiétude les développements dans la région. « Il est clair que la Fédération de Russie considère certains États du Caucase comme lui appartenant… Regardez la Géorgie, regardez la Crimée. A mes yeux, c’était une invasion de l’Ukraine. »
Elvin estime que l’Azerbaïdjan n’a « aucun problème majeur avec les anciens pays du bloc soviétique… à l’exception, bien sûr, de l’Arménie ». Quand il décrit les affrontements de l’automne 2020 dans le Haut-Karabakh, il ne parle pas de « guerre », mais « d’opération militaire ». « Cette région est à nous, nous avions tous les droits de la reprendre et nous la protégerons jusqu’au bout », lance-t-il en haussant le ton.
Le jeune homme sait gré à la Turquie d’avoir soutenu son pays contre les forces arméniennes, en lui fournissant conseils militaires et drones de combat. Mais son attachement est bien plus ancien. « J’ai grandi en regardant des films turcs », sourit ce parfait turcophone, débarqué dans le pays de Recep Tayyip Erdogan en 2011, à 18 ans, après avoir effectué toute sa scolarité à Bakou. « J’ai été accepté dans des universités en Allemagne et aux États-Unis, mais cela coûtait trop cher. La Turquie était beaucoup plus abordable, tout en proposant une éducation de qualité satisfaisante », explique le doctorant.
À Istanbul, Elvin préside une ONG de soutien aux jeunes Azéris de la ville. Il n’a jamais eu à souffrir de lenteurs administratives. « Quand vous dites que vous êtes d’Azerbaïdjan, vous bénéficiez d’un traitement de faveur en Turquie. Je n’ai connu ça nulle part ailleurs », salue-t-il. L’avenir, il le rêve au service de son pays natal : « J’espère devenir diplomate pour représenter l’Azerbaïdjan, si possible en Turquie. »
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