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atlantico.fr, le 13/10/2025
avec Emmanuel Cahour
Glissement discret
Longtemps perçue comme un soutien indéfectible du Hamas, la Turquie s’impose aujourd’hui comme un acteur clé du cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste. En coulisses, Ankara a mis à profit ses liens historiques et idéologiques avec le Hamas pour convaincre ses dirigeants d’accepter le plan de paix proposé sous l’égide de Donald Trump. Une manœuvre diplomatique qui répond autant à une stratégie d’influence régionale qu’à un calcul d’intérêts vis-à-vis de Washington.
Alors que la libération des quarante-huit derniers otages israéliens se profile, la Turquie apparaît comme l’un des rares pays à avoir pu peser sur la décision du Hamas, rapporte le journal Les Échos. Fervent défenseur de la cause palestinienne, Ankara a toujours refusé de qualifier le mouvement islamiste de groupe terroriste, le décrivant plutôt comme un « mouvement de libération nationale » luttant contre un « État génocidaire ».
« Contrairement à l’Égypte, qui agit de façon pragmatique sans aucune affinité idéologique avec le Hamas, la Turquie entretient avec lui une véritable proximité politique et symbolique », souligne Howard Eissenstat, professeur à l’Université St. Lawrence et spécialiste de la Turquie. Cette relation, nourrie depuis plus d’une décennie, confère à Ankara un rôle d’intermédiaire privilégié dans les discussions les plus sensibles.
Depuis l’accord Gilad Shalit en 2011, de nombreux cadres du Hamas ont trouvé refuge à Istanbul, où ils bénéficient d’une citoyenneté turque et d’une relative liberté de mouvement. La métropole est devenue une véritable base arrière pour l’organisation islamiste, accueillant à plusieurs reprises ses hauts responsables, tels que Khaled Mechaal ou Khalil al-Hayya. En 2020, The Times avait même révélé que le Hamas y menait des opérations de renseignement et de cyberattaques depuis des bureaux discrets.
Ce réseau d’influence a été mis à profit par Recep Tayyip Erdogan dans les négociations menées autour du plan Trump. « Ankara voulait démontrer son utilité à Washington, tout en se positionnant comme puissance médiatrice incontournable dans la région », analyse Howard Eissenstat.
Derrière ce geste diplomatique, le président turc poursuit des objectifs précis : obtenir la levée des restrictions américaines sur les exportations d’armes et réintégrer le programme d’avions de chasse F-35, dont la Turquie a été exclue en 2019 après l’achat de missiles russes S-400. Erdogan souhaite aussi acquérir de nouveaux F-16 et des moteurs de GE Aerospace pour son avion de chasse national Kaan.
Pour Ankara, faciliter la paix à Gaza revient à renforcer sa légitimité auprès de l’administration Trump, tout en consolidant sa stature régionale. Une double opération d’image, habilement orchestrée par le palais présidentiel turc.
Au-delà du cessez-le-feu, la Turquie prépare déjà “l’après-guerre”. Selon Özgür Ünlühisarcikli, directeur du bureau d’Ankara du German Marshall Fund, Erdogan cherche à positionner son pays comme acteur central de la reconstruction de la bande de Gaza, un marché colossal qui mobilisera des milliards de dollars et offrira d’importants contrats à ses entreprises du BTP.
Le président turc espère aussi capitaliser sur le prestige de son rôle diplomatique pour redorer son image sur la scène intérieure, fragilisée par l’inflation et les critiques de l’opposition. Même Ekrem İmamoglu, maire d’Istanbul et principal rival politique d’Erdogan actuellement emprisonné, a reconnu sur X « le rôle constructif joué par la Turquie dans ce précieux processus de paix ».
Malgré ce succès apparent, Ankara reste tenue à distance des dispositifs sécuritaires envisagés à Gaza. Si la Turquie dispose d’une armée aguerrie en matière de maintien de la paix, Israël se montre réticent à son implication dans la future « force internationale de stabilisation » promise par le plan Trump. « Israël ne leur fait pas confiance », tranche Howard Eissenstat.
La Turquie aura pourtant réussi à imposer sa marque : celle d’un médiateur atypique, à la fois allié du Hamas et interlocuteur de Washington, capable de transformer une proximité idéologique en levier diplomatique. Une position délicate, mais qui confirme le retour d’Ankara au cœur du jeu moyen-oriental — là où, depuis des années, Erdogan rêvait de replacer son pays.
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