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L’Humanité, le 05/01/2018
Pierre Barbancey
Grand reporter
Le président français avait cru pouvoir redorer son blason international en recevant l’homme fort d’Ankara que peut bien peu dans le monde souhaitent rencontrer. Il en a été pour ses frais. Le président turc n’a pratiquement rien laché.
Ce vendredi matin, l’édition papier de » l’Humanité » titrait sur « la diplomatie de Macron à l’épreuve d’Erdogan » pour présenter la rencontre officielle entre les deux hommes. Epreuve il y a eu. Terrible pour le président de la république française qui a peut-être cru qu’il pouvait apprendre à un singe à faire des grimaces. Fidèle à lui-même, Recep Tayyip Erdogan, avec son allure dégingandée de sultan en vadrouille, a compris que son homologue français avait besoin de lui sur pratiquement tous les dossiers. Alors, il n’a fait aucune concession, prenant même son hôte à son propre jeu lorsque celui-ci a évoqué des dossiers et des noms de journalistes et d’intellectuels incarcérés. « En Turquie aussi la justice est indépendante », a répondu le président turc en réprimant un sourire. « Je soumettrai ces dossiers au ministre de la justice qui me dira ce qu’il en est pour chaque cas ». Après cela, Emmanuel Macron pouvait bien appeler Erdogan à « respecter l’Etat de droit », l’homme fort de Turquie n’en avait cure. La preuve par sa façon de répondre, cinglante, à un journaliste français qui l’interrogeait sur les facilités données par la Turquie aux djihadistes voire à l’envoi d’armes en Syrie: « Vous parlez comme un adepte de Fethullah Gülen », du nom de la confrérie qui l’avait aidé à accéder au pouvoir et devenue, depuis, son pire ennemie au même titre que tous ceux qui ne partagent pas ses visions politiques.
Emmanuel Macron aura pourtant tout tenté pour se gagner les bonnes grâces de Recep Tayyip Erdogan. Au point d’en être gênant tant le président français semblait précéder les désirs de son invité. Concernant la « lutte contre le terrorisme », par exemple, « notre coopération est exemplaire », a insisté Emmanuel Macron. « Les accords passés fonctionnent très bien ». Et de citer immédiatement comme « organisation terroriste », non pas Daech (l’Etat islamique) mais… le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et « en particulier ses formes de financement ». A la veille de la commémoration de l’assassinat il y a cinq ans de trois militantes kurdes à Paris, l’implication avérée des services de renseignements turcs, le MIT, et les révélations faites le matin même par le Conseil démocratique kurde en France (CDK-F) du nom de l’organisateur de cet assassinat, Macron a perdu tout sens de l’honneur de la France. Comme il semble oublier que les populations Yézidis au Sinjar (Irak), promis à un génocide par Daech, n’ont du leur salut qu’à l’intervention des guérilleros du PKK et des unités de défense (YPG, kurdes de Syrie).
En fait, le dialogue s’est apparenté à un dialogue de sourds. Qu’il s’agisse de l’Union européenne – où Macron a du admettre que « les évolutions récentes et les choix ne permettent aucune avancée du processus engagé », alors que Erdogan lâchait que la Turquie était « fatiguée » d’attendre une éventuelle adhésion à l’Union européenne, ajoutant: « On ne peut pas en permanence implorer une entrée dans l’UE ». Ce qui a le mérite de la clarté.
Macron, voyant que la France demeurait la seule porte d’entrée pour la Turquie dans le monde occidental (les relations d’Ankara sont exécrables avec la plupart des chancelleries, de Washington à Berlin en passant par Londres), pensait que son jeu allait payer, notamment pour prendre une place à la table des grands dans le dossier syrien en insistant sur l’importance des rencontres d’Astana « qui ont permis l’installation de zones de désescalades », soucieux de s’inscrire « dans le processus de Sotchi », mais argumentant sur la décision souveraine des Syriens dans le respect de toutes ses composantes. Mais, là encore, il s’est fait bousculer par Erdogan qui a redit qu’il était hors de question pour la Turquie de laisser un groupe terroriste gagner la Méditerranée. Dans son langage cela signifie empêcher les YPG d’avancer plus à l’ouest pour opérer une jonction entre les trois cantons du Roja, les YPG étant pour lui une émanation du PKK terroriste!
Finalement, le seul point sur lequel a pu s’appuyer Emmanuel Macron est la signature entre Paris et Ankara d’un contrat qui porte sur l’étude de définition du système de défense aérienne et antimissile longue portée Loramids (Long-Range Air and Missile Defense System, ndlr) entre les sociétés turques Aselsan et Roketsan et franco-italienne Eurosam et le gouvernement turc. Bilan assez maigre. La diplomatie de Macron a été vraiment mise à rude épreuve par Erdogan.
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