Football. Turquie : Besiktas, Galatasaray et Fenerbahçe, trois cadors en grande difficulté

Ouest-France, le 17/02/2022

Alexis CZAJA

Les trois plus grosses équipes du championnat turc Besiktas, Galatasaray et Fenerbahçe vivent une saison très compliquée en championnat. Les clubs stambouliotes pourraient ne pas être européens à l’issue de la saison

 
Les trois plus grosses équipes du championnat turc sont en retrait cette saison | REUTERS.

C’est une petite révolution qui se prépare pour le football turc. Pour la deuxième fois seulement depuis 1983-1984, un club basé hors de la ville d’Istanbul devrait, sauf improbable retournement de situation, remporter le championnat à l’issue de la saison.

Trente-huit ans après son dernier titre, c’est de nouveau Trabzonspor qui s’apprête à rééditer l’exploit. Le club du nord-ouest de la Turquie trône largement en tête du classement avec 60 points, soit vingt de plus que le troisième. À treize journées du dénouement, seul son dauphin Konyaspor (48 points) – qu’il a battu ce dimanche (2-1) – semble donc encore en mesure de pouvoir revenir.

Des favoris en retrait

Historiquement habitués à occuper les premiers rôles en Süper League, les clubs de la plus grande ville turque sont eux étonnamment en retrait cette saison. Une anomalie d’autant plus flagrante que le club stambouliote le mieux classé est Basaksehir, quatrième à huit unités de la deuxième place.

Malgré son titre de champion remporté en 2020, le jeune club créé il y a quinze ans est loin de posséder le prestige de ses glorieux voisins Besiktas, Galatasaray et Fenerbahçe. Disposées dans cet ordre sur le podium en fin de saison dernière, les trois formations déçoivent cette année à des degrés variables.

Le tenant du titre Besiktas pointe à un anonyme huitième rang à vingt-trois points du leader. La deuxième place, synonyme de barrages pour la Ligue des champions, semble également hypothétique. La faute a un gros trou d’air de deux mois au cœur de l’automne, par six défaites en huit rencontres de championnat.

Le champion a depuis réagi avec une seule défaite lors de ses dix dernières sorties, mais sa fébrilité en déplacement (une victoire en cinq mois) l’empêche pour le moment de viser plus haut.

Galatasaray en perdition

Le constat est globalement similaire pour Fenerbahçe. Seize fois sur le podium lors des vingt derniers exercices, le « Fener » souffre de son irrégularité, sanctionnée par un sixième rang après vingt-cinq journées.

Un bilan décevant qui n’a toutefois rien de comparable avec la crise de résultats rencontrée par Galatasaray. Les Rouge et Jaune se trouvent dans une situation alarmante, treizièmes à seulement six points de la zone de relégation, et n’ont plus gagné en championnat depuis le 25 décembre (quatre défaites et deux nuls).

Pire, ils n’ont remporté que deux de leurs quinze dernières sorties. Et le limogeage de l’entraîneur historique Fatih Terim, début janvier, n’a pas franchement provoqué le sursaut espéré : l’équipe a joué à cinq reprises depuis, sans renouer avec la victoire.

Destins contraires en Europe

En parallèle de ce marasme, Galatasaray sait également se montrer brillant. Le contraste est même saisissant sur la scène européenne. Le club turc s’est qualifié pour les huitièmes de finale de la Ligue Europa en terminant en tête du groupe G – celui de l’OM, qu’il a battu à domicile (4-2) le 25 novembre – sans perdre le moindre match (trois victoires et trois nuls).

De son côté, Fenerbahçe s’apprête à jouer son barrage de Ligue Europa Conférence contre le Slavia Prague jeudi, après avoir terminé troisième de son groupe de Ligue Europa.

En revanche, l’Europe n’a pas offert de parenthèse enchantée à Besiktas. Le club a terminé dernier de son groupe de Ligue des Champions, dominé par l’Ajax Amsterdam devant le Sporting Portugal et le Borussia Dortmund, avec… zéro point.

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