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Le Monde, le 13/06.2016
Marie Jégo (Istanbul, correspondante)
A 63 ans, le sélectionneur Fatih Terim mène l’équipe turque comme d’autres dirigent une armée et cristallise les espoirs de tout un pays
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Les dates
4 septembre 1953 – Naissance à Adana (Turquie).
1974 – Signe au Galatasaray. Défenseur, il y jouera près de onze ans.
1993 – Nommé sélectionneur de la Turquie jusqu’à l’Euro 1996.
1996 – Devient entraîneur du Galatasaray, avec qui il gagne la Coupe de l’UEFA en 2000. Il rejoint ensuite la Fiorentina, puis l’AC Milan, avant de revenir au Galatasaray.
2013 – Sélectionneur de la Turquie.
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Rien ne résiste à Fatih Terim, le sélectionneur de la Turquie. La scène n’a pas été saisie pendant l’Euro mais elle pourrait s’y répéter. Le 22 mai, dans l’antre de Manchester, en match de préparation au tournoi face à l’Angleterre, les caméras le filment en train de montrer à l’arbitre la faute d’un joueur adverse, portable à l’appui.
A la troisième minute du jeu, l’attaquant britannique Harry Kane ouvre le score. Vingt minutes plus tard, Fatih Terim ne tient plus en place. Son téléphone portable a capturé un hors-jeu de l’attaquant, il faut annuler le but. Debout dans la tribune, le sélectionneur fait passer son smartphone à l’un des arbitres, lequel est vaguement tenté de le confisquer, avant de se raviser. L’incident est clos, le but n’est pas annulé, le match est finalement remporté par l’Angleterre (2-1).
« J’ai tendance à considérer mes joueurs comme des soldats »
La scène en dit long sur le caractère trempé de Fatih Terim. A 63 ans, il est un monument du football turc. Adulé, il cristallise les espoirs du pays depuis la qualification de l’équipe nationale à l’Euro en France. Une vénération que ne viendra pas entamer la courte défaite de ses hommes contre la Croatie (1-0), dimanche 12 juin, au Parc des Princes, pour leur entrée dans le tournoi.
Visage massif, regard sévère, toujours sanglé dans des costumes impeccables, « l’Empereur » – c’est son surnom – est respecté autant qu’il est redouté pour ses colères jupitériennes et sa gestion militaire des équipes.
« J’ai tendance à considérer mes joueurs comme des soldats », reconnaît-il. D’aucun lui reprochent son autoritarisme, son caractère soupe au lait, son ego démesuré, mais il en faudrait bien plus pour ébranler la stature du sélectionneur.
 » Maître  »
Né en 1953 à Adana, la grande plaine agricole du sud de la Turquie, d’un père chypriote turc et d’une mère d’origine avchar (région du Khorassan en Asie centrale), le jeune Fatih s’illustre au sein du club local Adana Demirspor dans l’équipe junior dès l’âge de 16 ans. Remarqué par les entraîneurs de Galatasaray, il rejoint bientôt la prestigieuse équipe comme défenseur. Nommé sélectionneur de l’équipe nationale en 1993, il la mène à l’Euro 1996 puis démissionne pour devenir l’entraîneur de Galatasaray.
Ses galons de  » Commandator  » – autre surnom – ont été gagnés en 2000 lorsque le club a remporté la coupe de l’UEFA, une première dans l’histoire du football turc. Sa renommée le conduit ensuite à Turin, où il va entraîner la Fiorentina, qu’il mène en finale de la Coupe d’Italie. Des querelles persistantes avec Vittorio Cecchi Gori, le président du club, le poussent à claquer la porte. Après une courte expérience au sein du Milan AC, il décide de rentrer au pays.
Nommé sélectionneur de l’équipe nationale en 2013, il continuera, un mois durant, à entraîner Galatasaray, ce qui lui vaudra quelques critiques. Sa fidélité, à son club ainsi qu’à ses vieux amis, est sans faille.
En 2012, il ira jusqu’à visiter en prison l’ancien ministre de l’intérieur Mehmet Agar, condamné pour avoir dirigé un gang criminel chargé de l’assassinat de certains opposants et de rebelles -kurdes. Peu lui importe que -Mehmet Agar, ce parfait représentant de l' » Etat profond  » (soit l’alliance informelle entre les réseaux mafieux, les militants ultranationalistes, la police et les services), sente le soufre.
Ses relations sont cordiales avec Recep Tayyip Erdogan. Fan inconditionnel du ballon rond, le président de la République ne perd pas une occasion de défendre le sélectionneur.  » Si les joueurs ne jouent pas, est-ce Fatih hoca( » maître -Fatih « ) qui va jouer ? Il fait de très bonnes choses, c’est un entraîneur compétent « , dira-t-il pour faire taire les critiques après une défaite de l’équipe nationale contre le Brésil en novembre 2014. Quelques mois plus tôt, en août, le  » maître  » avait assisté, aux côtés de M. Erdogan, à l’inauguration du stade stambouliote Basaksehir-Fatih-Terim, baptisé ainsi d’après son nom.
Marqué par son passé de jeune footballeur amateur, le président turc – surnommé  » l’imam -Beckenbauer  » par ses coéquipiers à l’époque de sa jeunesse – brûlait naguère de devenir un joueur professionnel, mais son père s’y opposa. Cette vocation contrariée a nourri sa conviction qu’une  » diplomatie du football  » est possible.
Elle était à l’Å“uvre le 15 novembre 2015. Un match amical Turquie-Grèce devait servir de point d’orgue à la visite en Turquie du Premier ministre grec Alexis Tsipras. Il s’agissait de montrer combien la relation gréco-turque était apaisée, amicale, la rencontre allait en faire foi.
Le match avait lieu au stade Basaksehir-Fatih-Terim en présence de 17 000 spectateurs, parmi lesquels le premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, et son homologue grec, Alexis Tsipras, assis côte à côte dans la tribune d’honneur. Mais au moment où une minute de silence était observée à la mémoire des 129 victimes des attentats de Paris, une clameur retentit dans les tribunes.
Des supporteurs turcs se mirent à siffler et à crier  » Allahou akbar  » ( » Dieu est grand « ), des slogans hostiles aux Grecs fusèrent. Les joueurs turcs eurent beau adresser au public des signes de mains -désapprobateurs, rien n’y fit. M. Davutoglu resta de marbre. Déchaînés, les supporteurs entonnèrent la vieille ritournelle ultranationaliste :  » Sehitler ölmez, vatan bölünmez  » ( » Les martyrs sont éternels, le pays est indivisible « ).
Fatih Terim était effondré.  » Il est inadmissible de siffler les Grecs. Nous avons pour coutume de respecter nos voisins. Qui a fait ça ? Comment justifier aux yeux du monde que de telles choses se produisent ici ? Si la même chose nous arrivait, nous serions dévastés « , confia-t-il à la presse après le match non sans une pointe de nostalgie :  » J’ai grandi dans une région avec une population mixte, nous avions du respect les uns envers les autres.  »
Le manque de respect des supporteurs n’est pas la seule épine plantée dans le pied du football turc. Lourdement endettés, de nombreux clubs sont aujourd’hui menacés de sanctions. Galatasaray a ainsi été suspendu de toute compétition européenne le temps d’une saison pour sa mauvaise discipline financière, une sanction qui peut s’appliquer en 2016-2017 ou en 2017-2018, avait annoncé l’UEFA début mars.
Dépenses inconsidérées et gestion opaque ont mis sur la paille dix-huit clubs, qui affichent une dette globale de 4,2 milliards de livres turques, soit 1,2 milliard d’euros, des sommes dues aux banques pour la plupart. Voilà pourquoi la bonne fortune de l’équipe nationale, qualifiée pour l’Euro 2016, est ardemment espérée, tandis que tous les regards se tournent vers  » l’Empereur « .
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