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Le Monde, le 07/07/2024
Par Denis Ménétrier (Berlin [Allemagne], envoyé spécial)
Les Turcs ont perdu leur quart de finale contre les Oranje, samedi (1-2), en présence du président Recep Tayyip Erdogan. La rencontre intervenait après une crise diplomatique entre l’Allemagne et la Turquie à la suite d’un geste de ralliement de l’extrême droite turque effectué, en huitièmes de finale, par un joueur.
Les joueurs turcs après leur élimination en quart de finale de l’Euro contre les Pays-Bas, au Stade olympique de Berlin, le 6 juillet 2024. THILO SCHMUELGEN / REUTERS
La soirée idéale se profilait pour le public turc et ses supporteurs, qui avaient investi le Stade olympique de Berlin, jusqu’à ces huit minutes de malheur, entre la 70ᵉ et la 78ᵉ du quart de finale face aux Pays-Bas (1-2), samedi 6 juillet. Alors qu’elle menait d’un but, la Turquie a craqué par deux fois, sur une tête de Stefan de Vrij (70ᵉ) puis sur un contre-son-camp de Mert Müldür (76ᵉ), avant de perdre sur civière son buteur du soir, Samet Akaydin (78ᵉ). Les rêves turcs de demi-finale s’envolaient brusquement.
Les supporteurs néerlandais pouvaient fêter dans les tribunes la qualification d’une vague enivrante. Le concert de klaxons, qui accompagnait chaque victoire de la Turquie dans toutes les villes allemandes, depuis le début de la compétition, n’aurait pas lieu. La fête était belle pourtant, jusque-là , pour les partisans des Bizim Çocuklar (« les Minots ») et ces derniers pensaient pouvoir sortir vainqueurs d’un duel entre des équipes qui n’avaient plus disputé de quart de finale à l’Euro depuis l’édition 2008.
Recep Tayyip Erdogan, qui était alors premier ministre de la Turquie, avait assisté à Vienne au quart remporté par son pays face à la Croatie (1-1, 3-1 t.a.b.). Le désormais président était à nouveau présent, samedi, et espérait porter chance aux joueurs de la sélection. Sa venue à Berlin n’était initialement pas prévue, mais le dirigeant avait chamboulé son agenda pour faire une place à ce match, après l’émergence d’une crise diplomatique, ces derniers jours, entre son pays et l’Allemagne.
L’étincelle aura été le doublé inscrit par Merih Demiral lors du huitième de finale contre l’Autriche (2-1), mardi, et plus précisément la célébration du défenseur turc. Ce dernier avait mimé avec les doigts le signe distinctif des Loups gris, une organisation ultranationaliste dissoute en France en 2020 et proche du MHP, un parti d’extrême droite, membre de la coalition au pouvoir dirigée par l’AKP du président Erdogan.
La marche des supporteurs turcs interrompue
Le geste, qui n’est pas interdit en Allemagne, a immédiatement fait l’objet d’une enquête de l’Union européenne des associations de football (UEFA), qui organise l’Euro, avant d’être critiqué par Nancy Faeser, ministre de l’intérieur allemande, sur son compte X : « Le symbole de l’extrême droite turque n’a pas sa place dans nos stades. Utiliser l’Euro de foot comme plate-forme pour le racisme est totalement inacceptable. » Contre-attaque instantanée du ministère des affaires étrangères turc qui dénonçait, pour sa part, « les réactions politiquement motivées » et « en soi, xénophobes, des autorités allemandes envers M. Demiral ».
Mercredi, Ankara a convoqué l’ambassadeur d’Allemagne en Turquie, tandis que Berlin faisait de même avec son homologue turc le lendemain. Merih Demiral a finalement été suspendu deux matchs par l’UEFA, vendredi, « pour non-respect des principes généraux de conduite, pour violation des règles fondamentales de bonne conduite, pour avoir utilisé des événements sportifs pour des manifestations à caractère non sportif et pour avoir jeté le discrédit sur le football ».
Le défenseur turc avait pourtant réfuté toute connotation entourant ce geste et son coéquipier Ferdi Kadioglu abondait vendredi : « Ce n’était pas politique, il voulait juste fêter son but avec les supporteurs turcs. » Malgré cette suspension jugée « injuste » par le sélectionneur italien Vincenzo Montella, les Bizim Çocuklar s’en sont remis à un autre défenseur, Samet Akaydin, pour prendre l’avantage dans ce quart de finale contre les Pays-Bas à la suite d’un corner (35ᵉ).
Dans l’ivresse des tribunes, certains supporteurs craquaient des fumigènes, tandis que d’autres effectuaient, à leur tour, le signe des « Loups gris », quelques heures après que la marche des Turcs dans l’après-midi, à Berlin, en direction du stade, avait été interrompue par les forces de l’ordre de la capitale, justement parce que le signe y était largement repris. « Une marche des fans n’est pas une plate-forme pour des messages politiques », a déploré la police berlinoise.
« On a joué avec l’état d’esprit turc »
La pression était monté tout au long de la journée, tant dans le quartier de Kreuzberg – où vit une grande partie des 200 000 personnes d’origine turque résidant à Berlin – que dans le métro en direction du stade, où l’ambiance avait augmenté la température de quelques degrés.
Mais l’enthousiasme des Turcs a subi un gros coup d’arrêt en fin de match, notamment après les deux énormes occasions gâchées dans les dernières minutes par les Turcs : une frappe de Zeki Celik contrée par Micky van de Ven (85ᵉ) avant le superbe arrêt du gardien néerlandais, Bart Verbruggen, pour repousser la tentative de la cuisse de Semih Kilicsoy (90ᵉ+ 1).
A la veille de la rencontre, Ronald Koeman, le sélectionneur des Pays-Bas, avait appelé à « calmer » les supporteurs turcs. Les Oranje ont pris leur temps mais y sont finalement parvenus et plusieurs fans des Bizim Çocuklar sont restés assis de longues minutes après le coup de sifflet final, prostrés par cette élimination. « On ne doit pas avoir de regrets, on a joué un très bon Euro. Je suis fier de mon équipe, on a joué avec l’état d’esprit turc et nous avons senti l’amour des supporteurs turcs », s’est tout de même félicité Vincenzo Montella, après la rencontre.
Après celle de l’Allemagne, vendredi contre l’Espagne (1-2 a.p.), une partie de la population locale vibrait encore pour la Turquie, à l’image de Mesut Özil, ex-international de la Mannschaft d’origine turque, présent dans les tribunes, un rang derrière le président Erdogan. Les festivités ont pris fin prématurément et ce sont les Pays-Bas qui complètent le dernier carré et disputeront une place en finale à l’Angleterre, mercredi prochain à Dortmund.
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