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Alternatives Economiques, le 19/04/2021
Yann Mens
Le président turc fait valser les gouverneurs de la banque centrale avec en ligne de mire une baisse des taux d’intérêt, alors que son pays est très dépendant de financements extérieurs.
C’est la version turque de la douche écossaise ou des montagnes russes. Recep Tayyip Erdogan joue avec les nerfs des marchés financiers. En novembre dernier, alors que la livre turque dévissait et qu’il fallait que le pays retrouve la confiance des investisseurs, il leur avait donné satisfaction en virant Murat Uysal de la tête de la banque centrale et en nommant Naci Agbal.
Cet ancien ministre des Finances s’était engagé à relever les taux d’intérêt que son prédécesseur avait globalement maintenus bas alors que l’inflation atteignait près de 12 % en rythme annuel, sapant la confiance dans l’économie du pays. Naci Agbal a bien tenu sa promesse. Les taux ont été relevés de 10,25 % à 19 %, rassurant les investisseurs et permettant à la livre de se redresser.
Et puis, le 20 mars, patatras, Recep Tayyip Erdogan a renvoyé Naci Agbal dans ses foyers et désigné Sahap Kavcioglu à sa place. Depuis, les investisseurs s’affolent. Ils redoutent que cette désignation se traduise, à plus ou moins court terme, par une nouvelle baisse des taux. Sans attendre de décision du nouveau patron de la banque centrale, une partie d’entre eux ont rapidement retiré une partie de leurs billes de Turquie et le cours de la livre a perdu 10 % face au dollar.
Les craintes de voir la banque centrale virer à nouveau de politique ne sont pas sans fondement, car Recep Tayyip Erdogan est de longue date un ennemi déclaré des taux d’intérêt élevés. Contrairement à la majorité des économistes et surtout des investisseurs en l’occurrence, il ne croit pas que de tels taux refroidissent la machine économique en augmentant le coût de l’emprunt et réduisent donc l’inflation. Il est convaincu qu’ils étouffent le dynamisme des acteurs économiques et tuent la croissance. Une pensée hétérodoxe, aux accents nationalistes, qu’il défendait bien avant que le Covid vienne écorner les convictions les plus ancrées de nombreux économistes.
Vulnérabilités au grand jour
Il est vrai qu’en 2020, grâce à l’expansion du crédit et à des mesures de relance budgétaire, la Turquie s’en est mieux tiré que beaucoup d’autres de la pandémie puisqu’elle a enregistré une croissance positive (1,8 %) sur l’année. Avec la Chine, elle est même le seul membre du G20 à avoir évité la récession.
Pour autant, sa situation n’est pas rassurante, ses vulnérabilités deviennent encore plus visibles qu’avant la pandémie, a souligné le FMI en début d’année à l’issue d’une mission sur place. Le pays se débat avec un taux d’inflation toujours élevé (16,2 % en rythme annuel en mars), signe d’une possible surchauffe de l’économie. Et cette inflation ne pourra que s’amplifier si les investisseurs inquiets quittent le pays, faisant dévisser la livre, ce qui renchérirait les importations dans un pays où la consommation des ménages représente 60 % du PIB.
D’autant qu’en cas de nouvelle chute de la livre, la Turquie n’aurait plus beaucoup de moyens de défendre la monnaie nationale, car elle a déjà utilisé une grande part de ses réserves lors de chocs précédents, en 2018 notamment. Si la glissade devenait vraiment trop préoccupante, les autorités pourraient être tentées de mettre en place un contrôle des capitaux pour éviter une fuite massive. Officiellement, elles ne l’envisagent pas, mais certains experts redoutent qu’elles n’aient pas d’autre solution si la situation se détériorait.
Financements étrangers
Recep Tayyip Erdogan est bien conscient que l’économie de son pays est largement dopée aux financements étrangers. C’est davantage le cas des entreprises et des banques que de l’Etat. Des financements à échéance brève qui plus est : le besoin de financement à court terme de l’économie s’élève à 20 % du PIB.
Le Président sait aussi que l’inflation et les glissades de la livre incitent les Turcs à convertir leurs économies en dollars pour protéger leur pouvoir d’achat et leur épargne. Cette dollarisation pousse davantage la livre à la baisse, ce que la politique de taux élevés de Naci Agbal avait contribué à entraver. Comme lors de tensions précédentes, Recep Tayyip Erdogan en a récemment appelé au patriotisme de ses concitoyens en leur demandant de convertir en monnaie nationale les dollars qu’ils détiennent.
Au-delà de ce genre d’expédients, le chef de l’Etat semble convaincu que la Turquie, son marché intérieur, le dynamisme de ses entreprises et sa position géographique rendent le pays à peu près incontournable pour de nombreux investisseurs, européens notamment à l’heure où l’Union, tirant les leçons de la pandémie, veut raccourcir ses chaînes d’approvisionnement.
Cependant, comme le souligne une récente note du Crédit Agricole, beaucoup d’entreprises ne peuvent « ni ignorer ni rayer ce pays de leur stratégie, ce que peuvent faire plus facilement des investisseurs financiers, qui eux, voient le risque de change (qu’ils portent) plus que la croissance du PIB. » Et de prédire : « Tant que le marché refinancera la dette à court terme, la crise n’arrivera pas. »
Jeudi 15 avril, lors de sa première grande réunion depuis la nomination de Sahap Kavcioglu, la banque centrale a joué la prudence et décidé de ne pas toucher à son taux. Mais les investisseurs redoutent que ce soit pour mieux sauter le pas un peu plus tard. Car pour les taux d’intérêt comme pour le reste, Recep Tayyip Erdogan a les inimitiés tenaces.
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