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« Erdogan imagine une grande fraternité sunnite dont Ankara et lui-même seraient les piliers »

Le Monde, le 11/12/2016

Le putsch raté du 15 juillet a lancé le président turc dans une dangereuse fuite en avant. Entre purges et discours ultranationalistes, ses ambitions semblent sans limites. Pourtant, estime le politologue Ahmet Insel, la Turquie n’a jamais été aussi faible.

Propos recueillis par Marc Semo

« Censure », dessin fréquemment utilisé sur les sites turcs pour rappeler l’existence des droits de l’homme dans le pays.

 

Figure de la scène intellectuelle turque et éditorialiste au quotidien Cumhuriyet, récemment pris pour cible par Ankara, Ahmet Insel, 61 ans, dirige la revue Birikimet les éditions Iletisim. Economiste et politologue, diplômé de la Sorbonne et professeur émérite à l’université Galatasaray d’Istanbul, il est notamment l’auteur de La Nouvelle Turquie d’Erdogan (La Découverte, 2015).

La Turquie est, selon vous, entrée dans un régime de « contre-coup d’Etat permanent ». Qu’entendez-vous par là ?

Le coup d’Etat avorté du 15 juillet a permis au président Recep Tayyip Erdogan de réaliser son vieux rêve de contrôler tous les instruments de l’Etat, pour exercer un pouvoir qui n’est plus limité par un quelconque contre-pouvoir institutionnel.

Cette évolution a commencé en 2014, après son élection triomphale – avec près de 53 % des voix – dès le premier tour de la présidentielle. Selon la Constitution, la République turque reste parlementaire et, théoriquement, le pouvoir exécutif appartient au premier ministre. Mais pour le leader du Parti de la justice et du développement [AKP, islamo-conservateur, au pouvoir depuis 2002], cette élection, pour la première fois au suffrage universel, a changé la nature du régime.

L’échec du putsch et l’instauration de l’état d’urgence lui ont ensuite permis d’écarter tous ceux qui pouvaient lui résister. Un quart des quelque 14 000 juges et procureurs du pays ont été limogés ou arrêtés, dont deux magistrats de la Cour constitutionnelle.

Les purges sont massives dans la hiérarchie militaire comme dans la police. Plus de 100 000 fonctionnaires ont été renvoyés ou suspendus pour de supposés liens avec la confrérie de Fetullah Gülen accusée d’être à l’origine du putsch, ou pour complicité avec la guérilla kurde du PKK. Quelque 35 000 personnes ont été arrêtées et 10 000 sont inculpées tout en restant en liberté.

 

 

La répression est-elle systématique ?

Toutes les voix de l’opposition sont visées. En témoigne l’arrestation du rédacteur en chef et de neuf journalistes ou responsables de Cumhuriyet. Ce quotidien de centre gauche, créé en même temps que la République – et qui en porte le nom –, dénonçait de longue date les infiltrations gülénistes au sein de l’Etat, couvertes par Erdogan jusqu’il y a quatre ans. Les accusations actuelles de collusion avec les gülénistes et le PKK n’ont aucun sens concernant Cumhuriyet !

 

Il suffit désormais d’avoir eu une position publique déviante pour être visé. En témoignent les 150 universitaires mis au ban pour avoir signé, avec un millier d’autres personnes – dont moi –, la pétition de février 2015 appelant à maintenir le dialogue pour une solution politique de la question kurde. Des écrivains de renom, telle Asli Erdogan, ont été incarcérés et risquent la prison à vie pour de prétendus liens avec une organisation terroriste du seul fait d’avoir soutenu le journal pro-kurde Ozgur Gundem.

 

 

C’est une stratégie d’intimidation ?

Oui, clairement. Même ceux qui ont été laissés en liberté sont condamnés à une mort sociale, car les listes des proscrits sont publiques. Les passeports de leur conjoint ou de leurs enfants sont saisis. Le gouvernement ferme associations, syndicats, écoles, universités, journaux jugés suspects, et n’hésite pas à confisquer les entreprises, grandes ou petites, de dirigeants soupçonnés de liens avec la confrérie de Gülen. Ainsi, près de 4 000 sociétés auraient été saisies. Des administrateurs judiciaires sont nommés à la tête de grands groupes industriels employant des milliers de salariés, et qui passent de ce fait sous contrôle d’un fonds public chargé de les revendre. Les franges les plus libérales et pro-européennes de la société craignent aussi une remise en cause de leur mode de vie, au sens large.

 

 

Est ce la fin de la République fondée par Mustapha Kemal ?

Non, car je ne crois pas que les volontés restauratrices d’Erdogan aillent jusqu’à la réintroduction du sultanat. Il tente de créer une République nationalisto-islamiste. La parenthèse qu’il cherche à refermer n’est pas tant celle du kémalisme que celle de la modernisation et de l’occidentalisation mises en œuvre à la fin du XIXe siècle par les réformes ottomanes. Réformes accélérées ensuite par Mustapha Kemal.

 

Les modernisateurs considéraient que l’islam était la raison du retard face à l’Occident. Pour les conservateurs islamistes, au contraire, la décadence de l’Empire s’expliquait par l’abandon du « vrai » islam. Erdogan s’inscrit dans cette pensée. Il s’appuieaussi sur le bloc politique sunnite conservateur et nationaliste, qui pèse entre 50 % et 60 % électoralement. Il joue de l’esprit de revanche des représentants de cette autre Turquie, face au kémalisme et aux élites autoritaires dites « turques blanches » qui les ont toujours méprisés. Dans ses discours, il répète régulièrement à ses partisans : « N’oubliez pas votre vengeance ».

 

 

Erdogan tente-t-il de se poser en leader du monde sunnite ?

Il parle des « frontières du cœur » de la Turquie qui, bien au-delà des limites de celle-ci, incluent des terres et des villes jadis ottomanes [comme Mossoul et Kirkouk, en Irak]. Il n’a pas non plus hésité à critiquer publiquement le traité de Lausanne qui, en 1923, reconnaissait la Turquie dans ses frontières actuelles en entérinant les victoires militaires et surtout politiques de Mustapha Kemal– lequel avait évité le dépeçage prévu trois ans plus tôt par le traité de Sèvres. Ce sont avant tout des discours à usage politique interne mais, tout à son rêve de « diplomatie califale », le leader de l’AKP imagine une grande fraternité sunnite dont Ankara – et lui-même – seraient l’un des piliers, voire le pilier.

 

Au début des « printemps arabes », sa popularité était très forte, notamment pour le « modèle turc », combinant islam, économie de marché et démocratie, qu’il incarnait. Mais son prestige dans le monde arabe a décliné, malgré l’accueil de près de 3 millions de réfugiés syriens.Par ailleurs, l’affirmation de cet axe sunnite met la Turquie en rivalité ouverte avec l’Iran. A cela s’ajoute aussi un affaiblissement de l’armée, à cause des purges, même si elle conserve d’importantes capacités opérationnelles. Au-delà de ces proclamations irrédentistes turques, la politique de voisinage de la Turquie reste centrée sur la question kurde.

 

 

La question kurde est donc aujourd’hui centrale ?

La politique menée par Erdogan depuis le début de la crise syrienne, son engagement contre le régime de Bachar Al-Assad et son soutien actif à la rébellion ont importé le conflit en Turquie. Cela a attisé les fractures entre sunnites et alévis – fidèles d’une secte proche du chiisme évalués à 15 % de la population –, mais aussi entre Turcs et Kurdes – ces derniers représentant entre 15 % et 20 % de la population.

 

Une solution interne à la question kurde est aujourd’hui inimaginable, parce que cette question devient de plus en plus régionale et que Ankara a peur. Le gouvernement a ainsi interrompu, au printemps 2015, le processus de paix entamé fin 2012 avec le PKK [Parti des travailleurs du Kurdistan]. Et à défaut d’avoir pu empêcher la naissance d’une entité kurde [sous la houlette des Kurdes syriens du PYD, Parti de l’union démocratique, directement liés au PKK] dans le nord de la Syrie, Ankara fait tout pour en réduire la superficie. D’où son intervention militaire au-delà de la frontière turque.

 

Mais les Américains continuent à considérer les combattants kurdes syriens comme indispensables dans la lutte au sol contre l’organisation Etat islamique. Enfin, le gouvernement turc entretient de bonnes relations, y compris militaires, avec les Kurdes d’Irak. Mais la réalité de ces « Kurdistans » – pour le moment le pluriel s’impose – n’en a pas moins totalement changé la donne.

 

 

Est-ce la raison du durcissement de la ­répression contre le mouvement kurde ?

Erdogan obéit d’abord à une logique électoraliste. Les négociations de paix avec le PKK avaient entraîné un affaiblissement de l’AKP et, avant même les élections de juin 2015, Erdogan avait durci son discours, en accentuant l’aspect nationaliste. La reprise du conflit avec le PKK qui, durant l’été 2015, lança des insurrections dans plusieurs villes du sud-est, a rendu l’affrontement encore plus implacable. Tout s’est accéléré avec le coup d’Etat raté de juillet. Même si, comme les autres partis du Parlement, le Parti démocratique des peuples (HDP, pro-kurde) a condamné le putsch, il a été accusé d’être la vitrine politique de la guérilla kurde et s’est retrouvé dans la ligne de mire du pouvoir. Dix de ses députés, dont ses deux coprésidents, et plusieurs maires sont actuellement en détention.

 

L’objectif est de mettre hors jeu ce parti qui, en s’ouvrant à la diversité, avait privé l’AKP de sa majorité en remportant 13 % des voix aux législatives de 2015. Cinq mois plus tard, malgré la reprise du conflit kurde et la répression, le HDP avait encore réussi à franchir le seuil des 10 % lors des nouvelles élections. Conséquence, l’AKP ne disposait toujours pas d’une majorité qualifiée lui permettant d’imposer une réforme de la Constitution et une république présidentielle. Pour ce faire, Erdogan mise désormais sur les voix des ultranationalistes du Parti d’action nationaliste (MHP), partisans d’un règlement par la force de la question kurde et du rétablissement de la peine de mort. Et quand le peuple d’Erdogan hurle pour la peine de mort, Erdogan ­répond : la nation décidera.

 

 

Jusqu’où cette fuite en avant d’Erdogan peut-elle aller ?

Le pouvoir de Recep Tayyip Erdogan est très fragile, d’autant que la Turquie est à nouveau isolée par rapport à ses alliés traditionnels, les Etats-Unis et l’Union européenne. Erdogan incarne la stabilité, mais seulement à court terme. Dans l’immédiat, il n’y a pas d’alternative, et il joue la carte du « moi ou le chaos ». Mais sa politique de polarisation extrême de la société turque, entre « eux » – les laïcs, les Kurdes, les alévis, l’opposition de gauche – et « nous » – les sunnites, les nationalistes et les conservateurs – est un facteur d’instabilité sur le long terme.

 

Les investisseurs étrangers – dans leur écrasante majorité européens – dont l’économie turque a un crucial besoin, sont de plus en plus réticents. En outre, les purges et la traque paranoïaque des « traîtres » ont profondément ébranlé les institutions régaliennes. Jamais, depuis des années, la Turquie n’a été aussi faible derrière l’apparence d’un pouvoir fort.

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