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Le Monde, le 07/04/2021
Par Marie Jégo (Istanbul, correspondante) et Virginie Malingre (Bruxelles, bureau européen)
Charles Michel, le président du Conseil, et Ursula von der Leyen, son homologue de la Commission, veulent croire à la reprise d’une relation apaisée avec la Turquie, un « partenaire important », notamment sur la question de l’accueil des réfugiés.
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a eu droit, mardi 6 avril, à un traitement de faveur dont peu de chefs d’Etat peuvent se vanter d’avoir bénéficié.
Charles Michel, le président du Conseil européen, et Ursula von der Leyen, son homologue de la Commission, sont venus tous deux jusqu’au palais présidentiel de Bestepe, à Ankara, pour lui exposer les grandes lignes du « nouveau chapitre » que l’Union européenne (UE) souhaite ouvrir dans sa relation avec la Turquie.
La visite a eu lieu à l’invitation de M. Erdogan, soucieux, au moment où son pays est sous le coup de sanctions américaines et alors que son économie bat de l’aile, de recoller les morceaux de la relation avec le Vieux Continent, abîmée par son chantage aux migrants, ses ambitions énergétiques en Méditerranée orientale, l’envoi de mercenaires syriens en Libye et dans le Caucase.
L’accord de 2016 sur les flux migratoires prolongé
Les dirigeants de l’UE veulent capitaliser sur les concessions faites tout récemment par le numéro un turc, devenu plus conciliant envers la Grèce et Chypre. Les navires turcs qui prospectaient sur les gisements gaziers grecs et chypriotes en Méditerranée ont été rappelés au port, et les pourparlers directs entre Athènes et Ankara, interrompus depuis 2016, ont repris leur cours.
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Les Vingt-Sept veulent croire à la reprise d’une relation apaisée avec Ankara, un « partenaire important », notamment sur la question de l’accueil des réfugiés, pour la plupart des Syriens. « Nous sommes reconnaissants à la Turquie pour l’accueil des réfugiés », a tenu à souligner M. Michel, lors de sa visite.
L’accord, signé en 2016 avec l’Europe et par lequel les autorités turques s’engagent à bloquer les flux migratoires vers la Grèce, en contrepartie d’une aide financière, soit 6 milliards d’euros, sera prolongé. « Je suis très attachée à assurer la continuité du financement européen », a insisté Mme von der Leyen, à l’issue des entretiens avec le président turc.
Les 3,6 millions de réfugiés syriens actuellement hébergés par la Turquie étant voués à rester, l’aide humanitaire ne suffit plus, il faut développer des projets d’intégration. Ce sujet préoccupe particulièrement l’Allemagne et la démocratie-chrétienne (CDU) de la chancelière, Angela Merkel, en cette période de campagne électorale. Une préoccupation partagée par M. Erdogan, qui s’est dit favorable, selon son porte-parole, Ibrahim Kalin, à une « extension rapide » du pacte, arrivé à expiration en mars.
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« L’UE met en scène le spectacle de sa faiblesse par rapport à la Turquie. C’est [son] impuissance à maîtriser ses frontières qui produit cette faiblesse sidérante », s’offusque l’eurodéputé François-Xavier Bellamy, pour qui « l’Europe fait une lecture erronée de la situation actuelle : la Turquie est fragilisée, et l’UE a des leviers à sa disposition pour poser ses exigences ».
Visibilité indue au moment où Erdogan renforce la répression
D’exigences, il ne saurait être question. Les chefs d’Etat et de gouvernement européens proposent un « agenda positif », avec, à la clé, une possible modernisation de l’accord d’union douanière pour un accès plus large au marché européen, l’octroi de facilités de visas pour les ressortissants turcs et le renouvellement de l’accord migratoire. « Nous voulons aller de l’avant ensemble vers de meilleures relations à l’avenir, mais nous sommes au début du chemin, et les semaines et mois à venir montreront jusqu’où on pourra aller », a affirmé Mme von der Leyen, évoquant un processus « graduel, proportionné et réversible ».
Pour l’UE, la nécessité de maintenir une relation stable avec la Turquie semble l’emporter sur la volonté de voir des avancées en matière d’Etat de droit. La visite des dirigeants européens au palais de M. Erdogan ne pouvait pas tomber plus mal, offrant à ce dernier une visibilité indue au moment où il renforce la répression.
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La veille, il n’avait pas hésité à faire arrêter dix amiraux à la retraite, signataires d’une lettre ouverte critique du gouvernement.
Un peu plus tôt, le député du Parti de la démocratie des peuples (HDP, gauche prokurde), Ömer Faruk Gergerlioglu, était arrêté chez lui et emmené en prison, où il doit purger deux ans et demi pour une phrase rédigée en 2016 sur son compte Twitter. Dans le même temps, une procédure judiciaire a été entamée par les autorités turques pour interdire le HDP, la seconde force d’opposition au Parlement, au mépris des six millions d’électeurs qui ont voté pour cette formation lors des élections législatives de 2018. Sans compter les cinquante et un maires kurdes du HDP destitués et remplacés par des administrateurs nommés par le gouvernement.
Dépendance de l’UE à l’égard d’Ankara
Le 20 mars, enfin, M. Erdogan a dénoncé la convention d’Istanbul, un traité européen destiné à protéger les femmes des violences sexistes. « C’est un mauvais signal », a rappelé la présidente de la Commission européenne.
« La Turquie doit respecter les droits humains », a-t-elle renchéri, citant les cas du mécène et personnalité de la société civile Osman Kavala, ainsi que celui du dirigeant kurde Selahattin Demirtas, tous deux emprisonnés malgré les décisions des juges de la Cour européenne des droits de l’homme qui ont statué en faveur de leur libération.
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La question des droits humains est « non négociable », a tenu à rappeler Mme von der Leyen. Mais la dépendance de l’UE à l’égard de la Turquie, à laquelle elle a délégué l’accueil des migrants, semble avoir eu raison des réticences que ces derniers événements auraient pu susciter.
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