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Ouest-France, le 26/01/2024
Raphaël BOUKANDOURA, à Istanbul
Les amours d’un psychiatre laïc et une mère de famille adepte d’une confrérie religieuse au cœur d’une série télévisée. Les Bourgeons rouges ont été suspendus après seulement deux épisodes. | DR GOLD KIZIL GONCALAR
La Turquie est le pays des séries télévisées. Policières, dans les bas-fonds d’Ankara ou d’Adana. Historiques, vantant la gloire passée de l’empire Ottoman. Nationalistes, relayant les valeurs portées par le pouvoir. Mais surtout mélodramatiques. Accompagné d’une musique omniprésente, d’amours empêchés et d’intrigues plus ou moins crédibles, ce genre un peu kitsch a remporté un succès fou depuis quinze ans, dans le pays comme à l’exportation, du Moyen-Orient aux Balkans en passant par l’Amérique du Sud. La Turquie est devenue le deuxième exportateur mondial de séries télévisées, derrière les studios d’Hollywood.
Les Bourgeons rouges, sortis au mois de décembre sur une chaîne privée, ont tout pour plaire aux amateurs de mélos romantiques. Seulement, ses créateurs ont eu l’idée de donner un décor original à leurs amours impossibles. Face au rôle masculin de Levent, psychiatre issu d’une famille farouchement laïque et même antireligieuse, ils ont placé Meryem, une mère pieuse, mariée à son adolescence et membre d’une confrérie islamique rigoriste.
Avec ces deux personnages que tout oppose, les scénaristes ont voulu divertir leur audience mais aussi dépasser les clivages qui hantent la République de Turquie depuis sa création, en 1923, par Mustafa Kemal dit Atatürk, partisan d’une stricte laïcité, qui d’ailleurs interdit les confréries religieuses en 1925.
Une influence grandissante au sein de l’appareil d’État
Après deux épisodes en décembre, la diffusion de la série – critique des excès des deux camps — a été interrompue par les autorités, à la suite de plaintes émanant de confréries. Ces confréries ne veulent pas se confronter au regard extérieur, elles craignent notamment que cela puisse faire douter leurs plus jeunes adeptes », explique Ayse Çavdar, chercheuse spécialisée sur les questions de religion en Turquie. Le doute n’est pas permis dans ces cercles très rigoristes, inspirés du soufisme et où les adeptes doivent obéissance au cheikh, leur leader spirituel. Obtenir l’interdiction de diffusion, c’est aussi pour ces organisations religieuses, un moyen de montrer leur force et de décourager d’autres de s’emparer du sujet », estime la chercheuse.
Ces dernières années, les confréries religieuses ont prospéré et gagné en audience et en visibilité, jusqu’à rassembler 4,3 % des 85 millions de Turcs, selon une enquête menée par l’institut Metropoll, en bénéficiant du pouvoir islamo-nationaliste de Recep Tayyip Erdogan. L’an dernier, le président turc portait d’ailleurs le cercueil du cheikh d’une des plus influentes de ces confréries, celle dite d’Ismailaga, émanation turque du naqshibandisme, lors de ses funérailles à Istanbul.
De plus en plus incrustées au sein de l’État, où elles visent notamment des postes au sein du ministère de l’Intérieur et dans la Justice, les confréries multiplient aussi les « partenariats » avec le ministère de l’Éducation nationale. Pour autant, leur influence dans la société n’a pas crû dans les mêmes proportions, estime Ayse Çavdar, car leur plus grande visibilité expose aussi leurs contradictions, multiplie les critiques et déchaîne une compétition féroce entre les différentes confréries.
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