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Le Monde, le 12/02/2020
Par Claire Dhouailly
A Antakya, au-dessous des ruines de l’antique Antioche, le Museum Hotel intègre dans son décor rétrofuturiste des vestiges archéologiques : statues, mosaïques, murs d’enceinte… Et mise sur l’alliance du luxe, du design et de la culture.
C’est une étrange structure d’acier et de verre. Un bâtiment de six étages ouverts sur l’extérieur qu’un œil distrait pourrait aisément confondre avec un parking aérien particulièrement moderne. L’intérieur est plus perturbant encore. Sitôt passée la porte d’entrée, on a la sensation de mettre le pied dans une station lunaire ou d’être au cœur d’un film de science-fiction des années 1980. Le vaste espace est traversé verticalement par d’imposantes colonnes d’acier et horizontalement par des passerelles qui s’enchevêtrent sur plusieurs niveaux. Autour, des blocs cabines de béton aux allures de conteneurs sont portés dans les airs par des piliers – ce sont les chambres…
Tout en haut, sous la canopée, un dernier étage abrite des salles de conférences, un spa avec bain turc, un club de fitness et des restaurants avec vue imprenable sur la ville et la campagne alentour. Quelle folie s’est donc emparée de Necmi Asfuroglu, le propriétaire ? L’homme d’affaires, producteur de béton et d’acier, n’avait jamais bâti d’hôtel avant ce projet rétrofuturiste. Pour comprendre sa démarche, il faut baisser les yeux et regarder sous l’établissement, posé sur des pilotis d’acier. Là se découvre une splendeur : 1,7 hectare de ruines de la cité antique d’Antioche, sur laquelle la ville moderne d’Antakya (Turquie) est construite.
Erigée en 300 av. J.-C, Antioche a été la troisième plus grande ville de l’Empire romain, après Rome et Alexandrie. C’est ici que le christianisme a commencé à se développer : les disciples du Christ ont pris le nom de « chrétiens » au Ier siècle, pour se distinguer des juifs qui ne croyaient pas en Jésus. Les rues de la ville actuelle recouvrent des siècles d’histoire traversant diverses époques, hellénistique, romaine, byzantine, chrétienne, arabe.
Treize civilisations
L’histoire du Museum Hotel a commencé en 2009. Antakya est alors une zone touristique prisée et Necmi Asfuroglu désire installer un 5 étoiles tout à fait classique sur un terrain qu’il possède, idéalement situé entre le Musée archéologique et une autre attraction incontournable de la ville, la grotte de Saint-Pierre. « Antakya reposant sur un site archéologique, l’Etat oblige les constructeurs à faire des fouilles avant de commencer des travaux. Les archéologues ont donc sondé le terrain à divers endroits. A chaque fois, ils sont tombés sur quelque chose. La construction de l’hôtel a dû être stoppée », raconte Sabiha Asfuroglu, la fille du propriétaire, qui a supervisé le projet.
Au total, les archéologues mettent au jour pas moins de 30 000 artefacts anciens : la première statue de marbre représentant Eros, les ruines de bains romains et de maisons ornées de mosaïques au sol, dont une splendide à l’effigie de Pégase datée du IIe siècle. Une partie des murs d’enceinte de la ville dressés en 300 av. J.-C. est aussi exhumée, ainsi que le plus grand sol en mosaïque au monde (1 050 m²) datant du IVe siècle, dont l’aspect gondolé témoigne des tremblements de terre et des inondations qui ont plusieurs fois frappé la cité. « Ce qui est tout à fait unique, c’est d’avoir dans un même lieu des vestiges qui couvrent treize civilisations », s’émerveille la jeune femme.
La seule mise à nu, à la main, de l’ensemble des vestiges archéologiques dure un an. Faute d’argent public, l’ensemble des travaux d’excavation est financé par les Asfuroglu. « Le budget initial que nous avions prévu pour l’hôtel a triplé. Afin de pouvoir réaliser les travaux, nous avons vendu des biens et revu à la baisse le nombre de chambres, de 400 à 200 », explique Sabiha Asfuroglu. La famille a cependant dû léguer à l’Etat les artefacts et le site archéologique, devenu un musée accessible aux non-résidents de l’hôtel.
« Nous avons quand même obtenu que le musée porte le nom de mon père. » Elle espère, sans trop y croire, que l’Etat poursuivra les fouilles autour de l’hôtel, le sous-sol regorgeant de nombreux trésors, comme les murs d’une église, dont on ne perçoit qu’une partie au Museum Hotel, l’autre étant encore enfouie sous le terrain d’à -côté, qui n’appartient pas à la famille Asfuroglu.
Expérience vertigineuse
Pendant la phase de restauration et d’identification de tous les vestiges, la construction de l’hôtel est relancée. Les architectes contactés au départ lâchent le projet, pensant la réalisation impossible. Le cabinet turc Emre Arolat relève le défi et imagine une structure « poteau-poutre » d’acier. Pendant presque dix ans, architectes, archéologues, ingénieurs travaillent main dans la main, la construction étant régulièrement stoppée par des problèmes techniques (les premières colonnes installées ont, par exemple, touché une nappe d’eau qui a tout inondé).
« Ça a été dix années de sacrifices, financiers mais aussi personnels, car tout le monde s’est tellement investi en temps et en énergie », se souvient Sabiha Asfuroglu. Les passerelles, les fenêtres des chambres, les baies vitrées des restaurants, chaque espace de l’hôtel offre un point de vue sur ce parc archéologique unique qui remonte jusqu’à vingt-trois siècles en arrière. Une expérience vertigineuse, dans tous les sens du terme. Difficile de ne pas tenter de se représenter la vie grouillant entre ces vieilles pierres ni de se demander si cette construction d’acier hors sol laissera, elle aussi, une trace aux civilisations futures.
Peut-être est-ce pour atténuer le choc architectural entre passé et futur et permettre à l’esprit de se reposer en terrain connu ? Les chambres et les espaces communs offrent une décoration et un confort au luxe très international, avec belle moquette, panneaux en bois chaleureux sur les murs, touches de cuivre et carreaux de marbre (turc) dans les salles de bains.
Contraste avec la Syrie voisine
Demeure un problème, persistant, sur lequel les Asfuroglu n’ont aucune prise et qui les attriste profondément : la guerre civile qui, depuis 2011, ravage la Syrie toute proche. Sabiha Asfuroglu regrette aussi que ce contexte soit un frein pour les touristes étrangers : « Il faut comprendre que c’est un autre pays. Même au plus fort des bombardements, il ne s’est rien passé ici. Il n’y a aucun danger. » Comment imaginer qu’Alep, dévastée par huit ans de guerre, et Idlib, encore récemment bombardée, ne sont qu’à deux heures de route ?
A Antakya, le fleuve Oronte comme la vie semblent suivre paisiblement leur cours. « Notre ville est un exemple de cohabitation tranquille entre les différentes communautés religieuses, estime Selda, qui est revenue s’installer dans sa commune natale comme guide touristique après des années à travailler dans la banque et les grandes villes. Et pour les femmes, c’est très agréable, les cafés ne sont pas réservés aux hommes et on ne risque rien à se balader seule la nuit. »
Avec le Museum Hotel, Sabiha Asfuroglu fait le vœu de faire revenir les étrangers dans cette ville qui a beaucoup à proposer, entre son patrimoine archéologique, sa nature propice aux randonnées, sa vie nocturne animée et sa gastronomie, qui lui a valu d’être intégrée au Réseau de villes créatives de l’Unesco : « Nous voulons changer la destinée de la ville, produire un effet Guggenheim, comme à Bilbao. » Le soir, les locaux animent déjà les restaurants de l’hôtel. Une fois les lieux vidés demeure pour celui qui séjourne sur place la présence émouvante des vieilles pierres éclairées.
Museum Hotel Antakya, chambres doubles à partir de 180 € la nuit, petit déjeuner inclus.
A proximité de l’hôtel
La Grotte de Saint-Pierre
Située dans une grotte naturelle du mont Staurin, cette petite église du IVe siècle est considérée comme l’une des premières du christianisme, même si sa façade, elle, date du milieu du XIXe siècle.
Le café Affan Kahvesi
Sur Kurtulus Caddesi, la rue principale qui traverse le vieil Antakya, on s’arrête au 42 pour déguster, au milieu des joueurs de cartes et de backgammon, un café turc et la spécialité d’Antakya, le Haytali, une glace arrosée de sirop de rose fluo.
Le musée du verre
De Kurtulus Caddesi, on emprunte la ruelle Kubilay Sokak. La visite de cette maison traditionnelle bâtie il y a cent quarante ans vaut peut-être encore plus le détour que la collection de verre soufflé ancien.
voir l’article : http://bit.ly/2OQd8YS
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