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Les Echos, le 19/09/2024
Par Killian Cogan
La Turquie affiche un PIB record, mais le dynamisme économique du pays masque des inégalités croissantes et une perte de pouvoir d’achat pour la plupart des habitants.
Sous une curieuse impression de prospérité, les Turcs ressentent durement la hausse des prix et la dépréciation de la lire. (Yasin AKGUL/AFP)
Le paradoxe est patent. A lire certains indicateurs, la Turquie n’a jamais été aussi prospère. Alors que la croissance économique en 2023 s’est élevée à 4,5 % , son PIB par tête a atteint près de 13.000 dollars cette même année, soit le plus haut niveau jamais enregistré. « La Turquie se distingue par une croissance stupéfiante de plus de 157 % de la richesse par adulte entre 2022 et 2023, devançant de loin toutes les autres nations », affirmait par ailleurs le Global Wealth Report publié par le groupe bancaire suisse UBS en juillet dernier.
Si ce chiffre est à nuancer, tant il est libellé en lire turque, qui a perdu plus de 83 % de sa valeur face au dollar au cours des cinq dernières années, UBS estime toutefois cette croissance en dollars à 63 %. Ainsi, à Istanbul, est-on frappé par une curieuse impression de dynamisme économique : tandis que les terrasses des cafés et des restaurants ne désemplissent pas, apparaissent çà et là galeries d’art et boutiques branchées…
Spirale inflationniste
Pourtant, tout le monde, ou presque, vous parlera de la hausse des prix et des difficultés économiques . Beaucoup vous feront aussi part de leur volonté de rejoindre des contrées plus propices. C’est que, si croissance économique il y a, la Turquie est aussi enferrée dans une spirale inflationniste depuis 2018 .
Sous l’effet d’une politique monétaire expansionniste imposée par le président Recep Tayyip Erdogan, qui s’est entêté à faire pression sur la banque centrale pour qu’elle abaisse ses taux d’intérêt, le niveau des prix a augmenté de 72 % sur l’année 2022, et près de 54 % en 2023, un chiffre que conteste le groupe de recherche indépendant Enag, qui estime plutôt le taux d’inflation à 127,21 % sur cette même année.
Depuis sa réélection à la présidentielle de mai 2023, le leader turc a opéré un tournant monétaire, revenant à une politique monétaire orthodoxe présidée par le ministre de l’Economie et des Finances Mehmet Simsek. Mais, malgré des hausses consécutives de ses taux d’intérêt – son taux directeur étant désormais fixé à 50 % -, l’inflation peine à ralentir. En août, elle atteignait près de 52 % en rythme annuel.
Or, ce contexte inflationniste a eu pour conséquence notable de creuser les écarts de richesse. Si le coefficient de Gini, qui mesure les inégalités de revenus, surpasse depuis longtemps en Turquie la moyenne des pays de l’Union européenne (29,6 en 2022), son évolution depuis une quinzaine d’années ne paraît pas dramatique. Ainsi, en 2023, le pays a-t-il retrouvé son niveau de 2011, soit 43,3.
L’importance des revenus de capitaux
Une récente étude d’un groupe d’économistes à l’université du Bosphore d’Istanbul, montre qu’entre 2002 et 2022, les inégalités salariales en Turquie ont eu tendance à se réduire. Mais les inégalités de revenus ont aussi augmenté depuis 2018 : « Cela tient à la hausse de l’inégalité des composantes des revenus non liés au travail, en particulier les revenus du capital (provenant d’investissements) et les revenus des entrepreneurs, suggérant ainsi que si les salariés bénéficient d’une plus grande égalité, ceux qui disposent d’investissements importants ou de revenus d’entreprise prennent encore plus d’avance », écrivent-ils. Les inégalités de consommation, soit l’écart entre ce que les gens dépensent réellement, ont ainsi fortement augmenté ces dernières années.
« L’inflation nuit de manière disproportionnée aux ménages à faibles et moyens revenus, dont les salaires n’ont pas suivi l’augmentation du coût de la vie », explique Mahmut Zeki Akarsu, professeur d’économie à l’université de Varsovie, « dans le même temps, les ménages les plus aisés, qui ont accès à l’épargne et à des taux d’intérêt plus élevés, sont mieux à même de se protéger des pressions inflationnistes ».
Dans ce contexte d’inflation, les détenteurs de capitaux ont bénéficié de la croissance économique tandis que les salariés, en particulier ceux à revenus moyens et faibles, ont pâti d’une sous-indexation des salaires par rapport au niveau des prix. « L’un des groupes clés qui a tiré profit de cette situation est celui des ‘working rich’, soit les PDG, directeurs financiers et autres cadres supérieurs qui, en plus de leurs salaires, touchent des primes, des dividendes ou des revenus locatifs », ajoute Mahmut Zeki Akarsu.
Ces détenteurs d’actifs ont notamment bénéficié d’un système de dépôt introduit par le gouvernement turc en décembre 2021, visant à soutenir la valeur de la lire turque de manière artificielle, en compensant les déposants de toute dépréciation de la lire.
« Cette politique a bénéficié aux plus riches, aux dépens des contribuables turcs », pointe Deniz Deniz Ünal, économiste au Centre d’études prospectives et d’informations internationales (Cepii). « Alors que 20 % de la population ont constamment augmenté sa richesse depuis 2018, et qu’encore 20 % ont pu maintenir ses revenus, les 60 % restant ont vu leurs salaires régresser et leurs niveaux de vie chuter », résume la chercheuse.
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