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Le Monde, le 10/11/2020
Jean-François Chapelle (Istanbul, correspondance)
Le départ de Berat Albayrak intervient alors que la situation économique du pays, en pleine crise monétaire, se dégrade rapidement.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a-t-il délibérément sacrifié son propre gendre, Berat Albayrak, pour apaiser les dieux de l’économie et la nouvelle administration américaine ? Ou espérait-il que celui-ci tiendrait bon à la tête du ministère du Trésor et des finances en dépit du désaveu de sa politique économique et de camouflets cinglants à son autorité ?
L’attitude des deux hommes, au cours des dernières 48 heures, laisse subsister le doute. C’est sur le réseau social Instagram que Berat Albayrak a déclaré dimanche 8 novembre au soir qu’il renonçait à ses fonctions « en raison de problèmes de santé ». « A partir de maintenant, je consacrerai mon temps à ma mère, mon père, ma femme et mes enfants », a poursuivi le politicien de 42 ans, longtemps décrit comme le successeur possible de M. Erdogan, laissant entendre qu’il mettait ici un point final à sa carrière politique. Aucun communiqué officiel n’est venu confirmer l’information. Il a fallu attendre les premiers messages de soutien de ses proches, plusieurs heures plus tard, pour confirmer la réalité de sa démission de ce super-ministère dont il avait pris la tête en juillet 2018, devenant ainsi le deuxième homme le plus puissant de l’exécutif, derrière son beau-père.
Cette apparente improvisation s’est accompagnée d’un silence total de la présidence durant vingt-sept heures. Lundi, à 22 heures, le ministère de la communication a finalement annoncé que la demande du ministre « d’être libéré de ses fonctions a été acceptée ». Plus tard dans la nuit, un décret présidentiel a confié le Trésor et les finances à Lütfi Elvan, 58 ans, qui a été successivement ministre des transports (2013-2015), vice-premier ministre chargé des réformes et des investissements (2015-2016) et ministre du développement (2016-2018).
Crise monétaire
Le limogeage par M. Erdogan, tard vendredi, du gouverneur de la Banque centrale de Turquie (BCT), Murat Uysal, pourrait être à l’origine du départ de M. Albayrak. M. Uysal était en effet un proche du jeune ministre, qui entretient en revanche des relations exécrables avec son remplaçant, Naci Agbal, ex-ministre des finances promu responsable de la stratégie et du budget au sein de la garde rapprochée du président. « Berat Albayrak a pu être blessé par le fait que, désormais, les décisions relatives à l’économie seront transmises directement à la Banque centrale, sans passer par lui », commentait lundi l’analyste politique Fehmi Koru sur son blog.
Le remplacement de M. Uysal par M. Agbal, combiné à la démission de M. Albayrak, pourrait signaler un retour de la Turquie à une politique économique plus orthodoxe après des années de taux d’intérêts maintenus artificiellement bas pour encourager l’activité dans un contexte d’élections à répétition. C’est en tout cas ce que semblaient penser lundi les investisseurs, leur optimisme se traduisant par un net renchérissement de la livre turque face au dollar et à l’euro. Un euro s’échangeait à 9,56 livres turques en fin de journée, contre 10,12 à l’ouverture de la Bourse d’Istanbul, en baisse de 5,5 %.
L’appréciation de la livre turque est d’autant plus spectaculaire qu’elle intervient après plusieurs mois de chute rapide – 34 % de dépréciation face à l’euro depuis le début de l’année, – 50 % sur deux ans et demi. Cette crise monétaire a durement affecté les entreprises endettées en devises, surtout celles qui exportent peu. Plusieurs grands groupes turcs ont ainsi été contraints de négocier des rééchelonnements de dettes.
La Banque centrale a par ailleurs dépensé des dizaines de milliards de dollars de réserves pour tenter d’enrayer cette perte de valeur de la livre turque, sans succès. Cette stratégie, soutenue par M. Albayrak depuis son entrée en fonction, aurait coûté à la Turquie plus de 100 milliards de dollars (84,7 milliards d’euros) cette année, selon une estimation de Goldman Sachs Group, citée par l’agence Bloomberg. Les réserves brutes de la Turquie ont ainsi chuté de 21 %, tombant à 84,4 milliards de dollars, indique l’agence.
Parvenir à maintenir la stabilité des prix
Les premiers signaux envoyés par le nouveau gouverneur de la Banque centrale semblaient aller dans le sens des attentes des marchés. « L’objectif premier de la BCT est de parvenir à maintenir la stabilité des prix », a affirmé M. Agbal dans un communiqué publié lundi, s’engageant à « utiliser tous ses instruments pour atteindre cet objectif » et promettant davantage de « transparence, responsabilité et prédictibilité ».
Plusieurs analystes soulignaient par ailleurs que le départ de M. Uysal coïncidait avec la confirmation de la victoire du candidat démocrate, Joe Biden, dans la course à la Maison Blanche, une très mauvaise nouvelle pour M. Erdogan, qui entretenait des relations chaleureuses avec le président américain sortant, Donald Trump.
« Le candidat que soutenait Erdogan n’a pas été élu. Mais on ne peut pas s’attendre à ce qu’Erdogan tourne le dos aux Etats-Unis », écrivait ainsi lundi la rédaction du quotidien d’opposition BirGün dans un éditorial collectif, évoquant l’intention du président turc d’« ouvrir une nouvelle page » avec l’administration Biden et faisant remarquer que le gendre présidentiel était de longue date « dans le viseur » de Washington.
Réagissant à la démission de M. Albayrak, Kemal Kiliçdaroglu, le chef du premier parti d’opposition en Turquie, le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), soulignait pour sa part que le jeune ministre avait, dans cette affaire, joué le rôle du lampiste : « Le vrai responsable de l’économie, c’est Erdogan. »
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