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Le Figaro, le 18/02/2022
Par Delphine Minoui
Correspondante à Istanbul
REPORTAGE – Victimes du repli nationaliste, Syriens et Irakiens sont confrontés à une hostilité croissante.
Mohammad, réfugié syrien à Izmir, en tremble encore. Fin décembre 2021, il se dirige vers son club de sport quand son portable se met à vibrer. Il consulte sa messagerie, saturée de textos: «Tu as vu ce qui s’est passé à Izmir?», «Sois prudent dans la rue», «Ne parle pas arabe au supermarché»… À l’origine de cette vague de panique: l’annonce de la mort de trois jeunes ouvriers syriens de la ville côtière, brûlés vifs un mois plus tôt en plein sommeil dans ce qui ressemble à un acte de pure xénophobie. Depuis, l’ex-activiste de Damas reconverti en businessman se tient sur ses gardes, même s’il aimerait croire en un incident isolé.
La Turquie, première terre d’accueil des réfugiés syriens – ils sont quelque 3,7 millions -, est ce pays qui lui a tout donné: l’asile, des papiers, un accès à la Sécurité sociale et même un permis de travail. Mais dix ans après le début de la guerre en Syrie, il ne se sent plus le bienvenu. Insultes, menaces, appels à rentrer chez eux, remarques déplacées… À travers le pays, les manifestations de haine se démultiplient, débouchant parfois sur une violence sans précédent.
Ankara, la capitale, en a été le théâtre au mois d’août dernier. En plein cœur de l’été, plusieurs centaines de jeunes hommes munis de bâtons ont brutalement pillé et saccagé des commerces, voitures et logements appartenant à des Syriens dans un quartier d’ordinaire tranquille. Les assaillants disaient vouloir «venger» un jeune Turc tué lors d’une rixe entre Turcs et Syriens. Certains d’entre eux ont été interpellés par la police.
«Fardeau migratoire»
Pour les défenseurs des droits humains, cette banalisation de la violence est l’illustration flagrante d’une population à genoux, asphyxiée par la crise économique qui frappe aujourd’hui la Turquie. Elle est aussi la conséquence d’un changement de cap dans la politique d’accueil du gouvernement de Recep Tayyip Erdogan. Autrefois enclin à leur ouvrir les portes, et en dépit de l’accord européen visant à les garder sur son territoire, le président turc n’a de cesse de répéter que son pays «ne peut plus supporter le fardeau migratoire». Quand ils ne sont pas instrumentalisés, comme lorsqu’il les envoya à la frontière grecque en mars 2020, ils sont encouragés à rejoindre la «zone tampon sécurisée» du nord de la Syrie: un périmètre de quelque 30 kilomètres de profondeur, situé le long de la Turquie, où des dizaines de milliers de familles ont déjà été relocalisées. Or, divers témoignages relayés le mois dernier sur les réseaux sociaux font part d’expulsions forcées. Vidéos à l’appui, des dizaines de Syriens rapportent avoir été maltraités, battus et forcés d’apposer leurs empreintes digitales sur des documents de rapatriement volontaire vers le pays voisin. «Quand on m’a arrêté à Istanbul, on m’a dit: ‘’on te renvoie à Mersin’’, la ville du Sud où j’étais enregistré comme réfugié. Mais après plusieurs jours de détention, j’ai vite compris qu’on me renvoyait à Idlib, au nord de la Syrie», raconte l’un d’eux par téléphone, en préférant que son nom ne soit pas publié.
Ce durcissement remonte à trois ans. Depuis 2019, tout Syrien enregistré comme réfugié dans l’un des gouvernorats turcs ne peut s’installer dans un autre. Plusieurs grandes villes, telles qu’Istanbul, n’acceptent plus les demandeurs d’asile syriens depuis 2018. Qu’ils soient, ou non, en règle, l’ambiguïté de leur statut n’est pas de bon augure pour la suite: considérés comme «invités» par Ankara, les Syriens bénéficient depuis le début de la guerre d’une protection temporaire et non du statut de réfugié au sens de la convention de Genève.
L’actuelle crispation gouvernementale répond, aussi, à des enjeux de politique interne. Aujourd’hui, la plupart des factions de l’opposition turque ont fait de la question des réfugiés – syriens, mais également irakiens ou afghans – leur nouveau fonds de commerce pour discréditer le président Erdogan. Par exemple, le maire de la ville de Bolu (Nord-Ouest), Tanju Özcan, qui déclarait récemment sur la chaîne Habertürk: «À Bolu, 70 % des étrangers sont irakiens. Y a-t-il une guerre en Irak? Nos hommes d’affaires apportent des emplois et des capitaux en Irak (…) Ce système qui a permis de les aider a fait son temps. Il est temps qu’ils repartent chez eux!» Issu du CHP (opposition républicaine laïque), il est à l’origine d’une vive polémique après avoir suggéré d’augmenter les factures d’électricité des ressortissants étrangers et de leur imposer un couvre-feu. Pour l’heure, le projet est gelé. Mais il pourrait refaire surface à l’approche du scrutin de 2023.
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