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Le Monde, le 11.06.2015
Propos recueillis par Philippe Ricard
Kemal Dervis, en 2013 Ã Monaco.
Ancien administrateur du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) Kemal Dervis fut ministre de l’économie de la Turquie entre 2001 et 2002. Il est toujours membre du Parti républicain des peuples (CHP), le parti social-démocrate et laïc arrivé en deuxième position lors des élections législatives du 7 juin, avec 132 élus sur 550, contre 258 au parti du président Recep Tayyip Erdogan (AKP).
En quoi les élections du 7 juin marquent-elles un tournant pour la Turquie ?
C’est la première fois que le gouvernement de l’AKP est en recul, passant de 49 % à 41 % des suffrages depuis les précédentes législatives. La formation perd sa majorité absolue. Même si elle reste puissante, il s’agit d’une défaite pour elle et pour Erdogan. L’autre nouveauté concerne la poussée du Parti démocratique des peuples (HDP), qui recueille 13 % des voix et disposera de 80 députés. C’est une formation d’origine kurde, rattachée au mouvement des sociaux-démocrates sur le plan européen, qui a su attirer au-delà de son fief géographique.
Comment expliquez-vous cette percée ?
Le parti s’est transformé pour devenir un vrai parti républicain d’envergure nationale. Il ne faut pas le réduire à sa dimension identitaire, car s’il s’était agi d’une formation prokurde sectaire, un tel succès n’aurait pas été possible. D’ailleurs, un tiers de ses candidats ne sont pas kurdes, et la formation a recueilli des voix aussi dans les régions non-kurdes. Elle porte un message de paix et d’unité, plutôt que de séparatisme, et défend les minorités en général, qu’elles soient ethniques, religieuses ou sociales. Elle défend, en particulier, les droits des homosexuels. La population turque est très diverse, et peut se reconnaître dans cette formation.
Quelle coalition voyez-vous émerger après le scrutin ?
Difficile de se prononcer. Quoi qu’il en soit, il est urgent de former un gouvernement, car la situation est très tendue sur le plan sécuritaire et économique. Les investisseurs ont besoin d’être rassurés. Nous accueillons deux millions de réfugiés en raison de la guerre en Syrie. La frontière est poreuse, et l’on peut imaginer que certains individus, ou groupes proches de l’Etat islamique, ne nous veuillent pas que du bien. On ne peut exclure le déclenchement de certaines violences.
Une militante du CHP, le 5 juin à Istanbul.
Ce scrutin peut-il faire évoluer la politique étrangère turque, plutôt ambiguë à l’égard de l’expansion de l’Etat islamique en Syrie et en Irak ?
Le poids du HDP va désormais jouer un rôle dans le débat sur la sécurité et la politique extérieure. Ce parti a profité de l’engagement des Kurdes dans la bataille de Kobané contre l’EI, que le gouvernement turc a soutenu du bout des lèvres. Une partie de la communauté kurde s’est sentie trahie par le Parti pour la justice et le développement [AKP, le parti d’Erdogan], au point de ne plus voter pour elle. Sur le plan interne, les négociations de paix avec les Kurdes vont connaître un nouvel élan : elles pourraient avoir lieu dans le cadre parlementaire, pour préciser la réforme de la Constitution afin de reconnaître certains droits. Ce sera plus facile que de négocier par le truchement d’un prisonnier retenu sur une île [Abdullah Öcalan].
Croyez-vous à la possibilité de nouvelles élections en cas de blocage ?
Non, cette élection a été vraiment démocratique, et l’on doit en féliciter le gouvernement et l’AKP. Le scrutin indique clairement que le pays ne veut pas du modèle autoritaire proposé par M. Erdogan. Il va falloir apprendre à gérer la diversité issue des urnes. Mais ses résultats sont salués dans le pays et dans le monde. Il serait donc souhaitable qu’un gouvernement sorte de ce Parlement.
Quel peut-être l’impact du scrutin sur les négociations avec l’Union européenne, aujourd’hui dans l’impasse ?
Le processus doit être relancé. Les conservateurs européens doivent de nouveau tendre la main à la Turquie, dont le gouvernement doit lui aussi se réengager dans le processus. Il nous faut trouver la voie d’une destinée commune avec les pays de l’Union européenne, même si cela ne se fera pas de la même façon qu’entre la France et l’Allemagne, au sein de l’Union monétaire et de l’espace Schengen. On pourrait réfléchir à un statut comparable à celui que le Royaume-Uni cherche à préciser avant son référendum sur le maintien, ou pas, dans l’UE.
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