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Le Monde, le 15/01/2025
Par Ghazal Golshiri (envoyée spéciale à Hassaké (Syrie))
Le commandant des Forces démocratiques syriennes, qui contrôlent le nord-est du pays, s’est entretenu longuement avec Ahmed Al-Charaa, chef du commandement général syrien, pour poser ses conditions à sa participation dans la nouvelle Syrie.
Dans la salle où le commandant Mazloum Abdi a reçu Le Monde,dimanche 12 janvier, le drapeau tricolore à trois étoiles de l’opposition syrienne flotte depuis quelques jours. « [Ce symbole montre que] nous faisons partie intégrante de la Syrie et que nous aspirons à œuvrer en équipe avec les nouvelles autorités à Damas », explique lechef des Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par les Occidentaux, qui contrôlent le Nord-Est syrien. Cependant, ce militaire kurde syrien de 58 ans, rencontré dans la région autonome du Rojava, précise que cela n’implique pas une reconnaissance de Hayat Tahrir Al-Cham (HTC), nouveau maître de la Syrie après la chute de Bachar Al-Assad. Bien que, pour l’heure, « la rhétorique employée à Damas inspire une certaine confiance », le commandant kurde attend de voir « s’ils [les membres de HTC] sont réellement prêts à coopérer pleinement ».
Le 30 décembre 2024, Mazloum Abdi a rencontré le chef de HTC, Ahmed Al-Charaa, à Damas. Ces discussions, que le militaire qualifie de « longues » et « positives », ont abouti à la décision de former deux comités chargés de négocier des accords militaires et administratifs. « Nous ne demandons pas la sécession, mais une autonomie administrative renforcée. Le Rojava doit garder son autorité locale, tout en coopérant avec le gouvernement central », insisteMazloum Abdi. Ahmed Al-Charaa, quant à lui, s’oppose pour l’heure à toute autonomie militaire ou politique dans le nord-est. Il a cependant accepté que ces questions soient étudiées par les deux comités.
Autre principal point de discorde : le commandant kurde s’oppose à l’intégration de ses forces dans l’armée syrienne, voulue par Ahmed Al-Charaa. « Les FDS doivent pouvoir conserver leur structure comme une entité cohérente et indépendante. Nous voudrions qu’elles continuent d’opérer dans leurs zones actuelles, tout en faisant partie des forces militaires du prochain gouvernement à Damas », explique Mazloum Abdi. Cette question serait examinée par les deux comités.
Demande de « compensations » pour les Kurdes
La reconnaissance constitutionnelle des droits culturels et linguistiques kurdes demeure, aux yeux de Mazloum Abdi, une condition sine qua non. Il déclare également être ouvert à une « répartition équitable » des ressources naturelles, en particulier les champs pétroliers qui se trouvent majoritairement dans les zones aux mains des FDS. Selon lui, la question du pourcentage de ce partage n’a pas encore été discutée avec Damas. Mazloum Abdi demande pourtant que les Kurdes reçoivent des « compensations pour des années de marginalisation ».
Pendant ce temps, la Turquie continue de menacer les forces kurdes : le ministre des affaires étrangères turc, Hakan Fidan, a récemment averti que des actions militaires seraient entreprises si les Unités de protection du peuple, le groupe armé kurde dominant dans les FDS, n’étaient pas dissoutes. Ankara veut éradiquer l’influence des FDS en Syrie et souhaite leur exclusion de tout processus politique ou militaire dans le pays, en raison de leur association perçue avec le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) considéré comme une organisation terroriste.
De son côté, Mazloum Abdi redoute une offensive turque sur Kobané, ville emblématique de la résistance kurde, et propose une solution : « Nous sommes prêts à retirer nos forces militaires et à ne laisser que la police et les forces de sécurité. Les Américains et, potentiellement, les Français pourraient aussi rester. » Cette proposition, qui pourrait s’étendre tout au long de la frontière entre le Rojava et la Turquie, n’a pas encore reçu l’aval d’Ankara. A ce stade, les militaires américains n’ont pas de présence permanente à Kobané, mais ils y mènent des « patrouilles », précise Mazloum Abdi.
Contacts avec l’équipe de Trump
A l’approche du retour à la Maison Blanche de Donald Trump, le 20 janvier, Mazloum Abdi espère que le président américain aura tiré des leçons de son précédent mandat. En 2019, le républicain avait annoncé deux fois un retrait des troupes américaines de Syrie, avant de revenir sur ces décisions. Des sanctions avaient été imposées à la Turquie pour qu’elle stoppe ses attaques contre le Rojava, puis levées, en 2022, après un cessez-le-feu temporaire. « Nous espérons qu’il poursuivra ses pressions sur la Turquie pour un cessez-le-feu durable », déclare Mazloum Abdi, confirmant des contacts avec l’équipe de Donald Trump et des responsables américains, comme le sénateur républicain Lindsey Graham, favorable à un soutien aux Kurdes.
Auprès du Monde, le commandant kurde reconnaît la présence de certains combattants du PKK qui avaient rejoint les FDS pour lutter contre l’organisation Etat islamique (EI). « Lors de la guerre, nous avons appelé les Kurdes du monde entier à venir nous aider, et certains d’entre eux sont restés parce qu’ils estimaient que la menace pesant sur notre peuple persistait », explique-t-il. Le commandant ne s’oppose pas à leur départ du Rojava. « Pour que ces combattants puissent retourner chez eux, il est nécessaire qu’un mécanisme de protection soit mis en place pour les protéger contre d’éventuels problèmes juridiques [à leur retour], et ce avec l’acceptation de la communauté internationale », dit-il.
A la demande de Damas de prendre la responsabilité des prisons où sont détenus les combattants de l’EI et les camps abritant les membres de leurs familles, Mazloum Abdi affirme n’imposer « aucune condition préalable ». Cependant, selon lui, « la situation actuelle ne permet pas un transfert immédiat ». « Avec plus de 28 centres de détention à gérer, des ressources humaines et logistiques considérables sont nécessaires », estime-t-il.
Mazloum Abdi confirme que la question du retour des Kurdes à Afrin, l’un des principaux cantons kurdes du Rojava, conquis par l’armée turque et ses alliés syriens, en 2018, a été abordée, lors de la rencontre à Damas. « Le gouvernement syrien semble soutenir ce processus, mais des garanties internationales et turques sont nécessaires pour assurer un retour sécurisé », déclare-t-il. Il affirme que, lors de la réunion, Ahmed Al-Charaa a expliqué privilégier le dialogue au conflit, et a demandé aux Turcs de stopper leurs attaques. « Une alliance entre HTC et la Turquie pour nous cibler serait une grave erreur », avertit Mazloum Abdi.
Enfin, concernant les zones à majorité arabe du Nord-Est syrien, dont certaines sont susceptibles de porter allégeance à HTC, Mazloum Abdi promet de consulter les communautés locales avant toute décision. « Si les Arabes ne souhaitent pas notre présence, nous partirons », affirme-t-il, tout en précisant que, pour le moment, les FDS restent concentrées sur la défense de leurs territoires.
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