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Le Figaro, le 29/05/2020
Par Maryline Dumas
L’appui aérien russe à l’armée de Khalifa Haftar vient contrebalancer celui de la Turquie aux forces de Tripoli.
Un combattant de l’Armée nationale Libyenne du maréchal Haftar pointe son arme sur le portrait du président turc Recep Tayyip Erdogan, le 29 mai à Benghazi. Esam Omran Al-Fetori/REUTERS
Tunis
«Les Turcs gagnent du terrain, les Russes reculent»: lorsque les Libyens évoquent les combats sur leur territoire, ils donnent l’impression de n’être plus que des arbitres comptant les points. Le déploiement, par Moscou, d’avions de chasse, est le dernier signe prouvant que ce conflit, ouvert en 2014 entre le maréchal Haftar et les brigades révolutionnaires de l’Ouest libyen, dépasse largement les deux clans.
Le 26 mai, l’Africom, commandement de l’armée américaine pour l’Afrique, accuse Moscou d’avoir «récemment déployé des chasseurs militaires en Libye afin de soutenir les compagnies de sécurité privées parrainées par l’État russe». Il s’agirait de six avions de combat MiG-29 Fulcrum et deux avions de chasse Soukhoï Su-24 Fencer, escortés par deux avions de l’armée de l’air russe, selon l’ancien analyste sécuritaire Arnaud Delalande. Le ministre de l’Intérieur du Gouvernement d’union nationale (GNA) de Tripoli, Fathi Bachagha, avait évoqué l’arrivée de ces appareils le 21 mai. La Russie soutient l’autoproclamée «Armée nationale libyenne» (ANL) du maréchal Haftar qui a lancé en avril 2019, pour, selon elle, se débarrasser des milices islamistes, une offensive contre Tripoli et le GNA reconnu par la communauté internationale.
Cette réaction russe arrive au moment où le GNA, soutenu par la Turquie, a réalisé de fortes avancées avec la reprise de la base aérienne de Watiya le 18 mai, et des localités de la côte à l’ouest de Tripoli mi-avril. Samedi 23 mai, les Libyens ont découvert, de visu ou sur les réseaux sociaux, un convoi de plusieurs centaines de mercenaires du groupe russe Wagner s’éloignant de Tripoli pour rejoindre Bani Walid, à 180 km au sud-est de la capitale. «Ils se sont baladés pendant trois jours à Bani Walid. Les rumeurs disaient qu’ils allaient rester ici, mais le conseil social Warfallah (la tribu principale, NDLR) a fait pression pour qu’ils partent car cela a créé des tensions entre les habitants de la ville qui sont divisés entre ceux qui soutiennent le GNA, Haftar et les partisans de l’ancien régime», explique Mohammed Ben Lamma, professeur à l’université de Bani Walid, carrefour entre Misrata, fief révolutionnaire d’où sont issus la majorité des forces du GNA, Tripoli, et le Sud libyen sous le contrôle de Haftar.
Des mercenaires auraient pris la route vers le sud après avoir été ravitaillés en armement. D’autres ont été transportés en avion vers la base d’Al-Juffra, à 350 km plus à l’est. C’est justement dans cette base, contrôlée par Khalifa Haftar, que se trouvent les avions de chasse.
La plupart des analystes s’accordent pour dire que ces mouvements de troupes ne sont pas forcément le signe d’un redoublement prochain des combats. Mohammed Ben Lamma envisage deux hypothèses: «La consolidation des positions autour des champs pétroliers du Sud libyen en vue de prochaines négociations ou un accord turco-russe sur le même modèle que le scénario syrien.» Youssef Chérif, directeur du Centre Columbia à Tunis, note d’ailleurs que les mercenaires russes avaient probablement reçu un sauf-conduit turc : «Nous avons vu des images de convois de dizaines de véhicules identifiés comme mercenaires et ils n’ont pas été attaqués…»
«Syrianisation de la Libye»
La Turquie et la Russie vont-elles calquer sur la Libye leur méthode syrienne et tenter de se partager le territoire avec l’Ouest libyen sous influence turque et l’Est sous l’œil de Moscou? C’est ce que semble redouter Jean-Yves Le Drian qui a évoqué, mercredi lors d’une audition au Sénat, une «syrianisation de la Libye». Le ministre des Affaires étrangères s’est dit particulièrement pessimiste.
Jusqu’ici la Turquie aidait des milices. Aujourd’hui, elle devient l’armée de l’Otan face à l’URSS
Youssef Chérif, directeur du Centre Columbia à Tunis
Devenue évidente -même si elle n’est pas nouvelle-, l’implication russe en Libye pourrait changer la position de certains pays, dont la France, qui soutenaient plus ou moins ouvertement Khalifa Haftar et s’opposaient à l’offensive turque. «Ce déploiement est un signal pour certaines puissances étrangères. Cela devrait limiter les pressions sur la Turquie, analyse Youssef Chérif. Les États-Unis et l’Europe craignent désormais une confrontation Otan-Russie. Jusqu’ici la Turquie aidait des milices. Aujourd’hui, elle devient l’armée de l’Otan face à l’URSS.» Le chercheur se montre cependant prudent sur la position américaine, rappelant que Donald Trump avait appelé Khalifa Haftar et l’avait ouvertement soutenu après son offensive sur Tripoli en avril 2019: «Quand les États-Unis s’inquiètent, c’est l’Africom, c’est l’Administration. Pas le gouvernement. Est-ce que celui-ci suivra ses diplomates et militaires, ou la bipolarité va-t-elle continuer?»
Russes et Turcs n’ont de toute façon pas les mains libres pour négocier. Les Émirats arabes unis, très impliqués auprès de Khalifa Haftar, l’Égypte, inquiète de la sécurité de ses frontières avec la Libye, mais aussi le Qatar qui soutient les Frères musulmans de l’Ouest libyen, n’abandonneront pas la partie si facilement.
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