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Le Monde, le 10/12/2017
Par Marie Jégo (Istanbul, correspondante)
 La Russie et la Turquie entretiennent une bonne entente, qui se reflète dans la fructueuse coopération judiciaire entre les deux pays.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan et son homologue russe Vladimir Poutine, à Sotchi (Russie), le 13 novembre.
PAVEL GOLOVKIN / AP
L’entente est bonne entre la Russie de Vladimir Poutine et la Turquie de Recep Tayyip Erdogan, tellement bonne que la coopération judiciaire se porte à merveille.
La preuve, à la fin du mois d’octobre, Ankara et Moscou ont procédé à un troc de prisonniers tel qu’il est prévu par la loi turque depuis l’instauration de l’état d’urgence après le putsch manqué du 15 juillet 2016.
Iouri Anisimov et Alexandre Smirnov, deux agents russes détenus en Turquie pour l’assassinat de huit ressortissants tchétchènes à Istanbul, ont été échangés contre Ilmi Oumerov et Akhtem Tchiïgoz, deux militants d’origine tatare emprisonnés en Russie.
Dirigeant de la minorité tatare de Crimée et vice-président du Medjlis, l’assemblée des Tatares dissoute par Moscou depuis l’annexion de la péninsule en 2014, Ilmi Oumerov avait été condamné par la justice russe en octobre 2017 à deux ans de prison pour « apologie du séparatisme ». Ce militant tatar qui, selon ses proches, a été victime d’une hémorragie cérébrale en prison, avait été arrêté en mai 2016 après ses déclarations sur le fait que la Crimée appartenait à l’Ukraine et que « la Russie devait être forcée de quitter la péninsule » qu’elle avait annexée.
L’autre militant tatare libéré, Akhtem Tchiïgoz, était lui aussi vice-président du Medjlis avant sa dissolution. Il avait été condamné le 11 septembre 2017 à huit ans de prison par la justice russe pour avoir organisé, en 2014, une manifestation de soutien à l’intégrité territoriale de l’Ukraine, qui avait dégénéré en affrontements ayant causé la mort de deux manifestants.
Assassinats en série d’opposants tchétchènes
Les deux avaient été qualifiés de « prisonniers politiques » par le Parlement européen. Leur libération est intervenue juste après celle de deux Russes, dont le profil est tout à fait différent puisqu’il s’agit de tueurs professionnels membres des services.
Emprisonnés en Turquie depuis avril 2016, Iouri Anisimov, 53 ans, et Alexandre Smirnov, 56 ans, étaient accusés du meurtre du militant tchétchène Abdulvahid Edelguiriev, un administrateur du site islamo-séparatiste Kavkaz Center, tué en pleine rue à Istanbul le 1er novembre 2015.
Ce jour-là , Edelguiriev avait décidé d’emmener sa nièce faire du shopping dans un des nombreux centres commerciaux de la ville sur le Bosphore où il résidait depuis le début des années 2000. Alors qu’il était au volant de sa voiture, sa nièce installée sur le siège passager, un véhicule lui avait barré le chemin. Un homme en était sorti et l’avait visé avec une arme à  feu. Après avoir esquivé le tir, Edelguiriev s’était mis à courir au milieu de la chaussée. Les deux agents russes à ses trousses l’avaient poursuivi en lui tirant dessus. Atteint par une balle, le Tchétchène s’était écroulé sur l’asphalte. Ses poursuivants l’avaient alors achevé d’un coup de couteau.
L’affaire aurait pu en rester là . De 2008 à 2015, près d’une dizaine d’opposants tchétchènes avaient été assassinés à Istanbul sans que les tueurs aient jamais été inquiétés, sans parler des commanditaires. Le 16 septembre 2011, trois hommes avaient été exécutés en plein jour par un commando armé, alors qu’ils sortaient d’une mosquée.
L’amitié turco-russe assombrie par quelques nuages
L’un d’eux, Berg-Hadj Moussaïev, était proche de « l’Emir du Caucase », Dokou Oumarov, le leader de la rébellion islamiste tchétchène et ennemi numéro un de Moscou, tué à son tour en mars 2013 au cours d’une opération militaire. Les deux autres étaient soupçonnés d’avoir organisé l’attentat de l’aéroport de Domodedovo à Moscou, qui fit 37 morts en janvier 2011. Tous ces assassinats ciblés furent mis au point soit par les services secrets russes, soit par le satrape tchétchène Ramzan Kadyrov, l’homme lige du Kremlin en Tchétchénie.
Les assassins d’Abdulvahid Edelguiriev auraient pu aisément passer au travers des mailles du filet ; mais vingt-trois jours après l’assassinat, la destruction d’un chasseur russe par l’aviation turque, non loin de la frontière syrienne, avait suscité une grave crise diplomatique entre Ankara et Moscou.
C’est dans ce contexte que la police turque s’était mise à enquêter sérieusement sur les assassinats de militants tchétchènes. Le 8 avril 2016, Iouri Anisimov et Alexandre Smirnov furent arrêtés. A leur domicile stambouliote, on retrouva des armes, des dollars à foison et des faux papiers. On apprit bientôt qu’Alexandre Smirnov était un tueur à gages – Valid Lurakhmaev de son vrai nom – membre d’un groupe mafieux tchétchène qui sévissait à  Moscou dans les années 1990.
Malgré cette fructueuse coopération judiciaire, l’amitié turco-russe est assombrie par quelques nuages, notamment au sujet des Kurdes syriens du Parti de l’union démocratique (PYD) que Moscou veut convier à une réunion de l’opposition syrienne à Sotchi en février 2018, au grand dam d’Ankara qui considère cette formation comme liée au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), et donc terroriste.
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